mercredi, 20 novembre 2013
Info à la Une...
Allez, on va pas s’emmerder… on va prendre juste les trois premières phrases de l’édito du joufflu Demorand, hier dans Libé, Demorand qu’on devrait d’ailleurs bénir tous les jours pour avoir réussi depuis 2011 à faire chuter régulièrement les ventes du torchon rothschildien… Champagne !
Mais avant, quand même, deux mots sur la « UNE » magnifique de Libé d’hier qui présente une info essentielle en pleine page, qui devrait bouleverser le schmilblique et faire avancer l’enquête à grands pas : « Il a sorti un fusil, et tiré deux fois. » Ça c’est de l’info ! Imaginons qu’il ait sorti un flingue et tiré trois fois, ça changeait tout… Merci l’info, absolument prioritaire sur toute l’actualité mondiale, sur les attentats de Kaboul ou Beyrouth, sur les famines africaines, le typhon des Philippines, les inondations en Sardaigne, la révolte des Bretons, « nos » otages pourtant si tant tellement précieux et chéris, et Flamby enfin en train de faire le bisounours au pays du Hamas et de Netanyahu… non, non, il a bien tiré deux fois et, le con, après avoir sorti son fusil… ! Bref, le nombrilisme le plus total, la corporation tout entière des grands altruistes seulement préoccupés du malheur du monde toute repliée sur son ego majestueux, Libé en centre du monde façon gare de Perpignan, l’humour en moins, et la vie qui s’arrête, la traque partout, Vigipirate en écarlate, Vals au pays du braqueur fou… et les mines d’enterrement à la Gicquel de chacun des journalistes libératoires encore tremblants de trouille comme si Papy Fusil-à-Pompe était encore planqué dans le hall avec trois cartouches dans le chargeur… !
Bref, trois phrases donc, dans l’édito :
-1/ « L’horreur absolue, impensable dans le hall de notre journal. » Passons sur « l’horreur absolue » qui efface tout d’un coup tout le malheur du monde, comme si plus rien d’autre ne comptait soudain que les 800 m² de moquette du 11, rue Béranger… Et puis, « impensable dans notre journal » : deux remarques : « impensable » ? et alors ça sert à quoi les journaleux si la réalité est « impensable » ? C’est quoi leur magistère splendide, c’est quoi leur sacerdoce indispensable si c’est pas justement « penser », « comprendre » et « transmettre » ? Oui, bon, mais y a aussi la cerise sur le gâteau, le lapsus qui tue du génial Demorand, le non-dit lacanien qui fait retour du refoulé : « impensable dans notre journal »… Il a pas dit, l’enflure, dans « un » journal, il a dit dans « notre », ce qui veut dire tout simplement que c’eût été Minute, Présent, ou Rivarol, ou même Le Figaro ou Le Point, il s’en tamponnerait le coquillard et sortirait sans doute le champagne en compagnie des magistrats du mur des cons… Car au pays de Demeurés, y a la Bonne Presse, comme autrefois celle des curés, et puis y a l’autre, la mauvaise, celle qu’il faut tuer dans l’œuf malgré toutes les grandes tirades sur la presse indispensable et le rôle capital des journalistes… Beuark
-2/ Continuons : « Dans cet espace que tout le monde ici appelle « l’accueil ». » On veut pas t’emmerder, Nico, mais des « accueils », y en a partout, chez Bolloré, au Fouquet’s, au bordel, chez Servier, au FMI, au Sofitel et même chez la Dame Pipi du Trou des Halles.. T’as pas le monopole du cœur, pépère, ni celui de l’intelligence malgré ton agrèg et normale sup, t’as pas non plus celui de l’accueil…
-3/ Et enfin : « Pour Libération, « accueillir » c’est affirmer qu’un média appartient à tous et qu’il est à ce titre de plain-pied sur la rue, transparent, sans rien à cacher »…. Bon, « appartient à tous » ! Voilà une bonne nouvelle ! Quand c’est que tu nous passes en prime time, Nicolo, un article d’Alain Escada, de Bernard Lugan, d’Alain Soral, de Zemmour, de Ménard ? … « transparent, sans rien à cacher » ? Ah bon ! chiche l’intello, que tu nous enregistres en intégral les conférences de rédaction, les embauches canapé, le verbatim de toutes les décisions, les coups de bigophone de Pépé Rothschild pour virer un tel, calmer le jeu sur telle entreprise qui file un max de pub, ne pas taper trop fort sur Ayrault à la demande de je ne sais quelle excellence, et autres joyeusetés de même acabit, les demandes de réécriture « dans la ligne » de certains articles, les débats pour savoir quelle tribune on passe et quelle on passe pas, quel courrier de lecteurs on censure et quel on censure pas… Chiche, Demeuré, tu nous mets tout ça sur You Tube et on se fait une super soirée…
Relis ton édito, l’enflure, t’étais sûrement encore sous le coup de l’émotion quand t’as pris ta plume d’oie… c’est pas bon, ça, pour penser…
Lou...
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