vendredi, 16 janvier 2015
Déraison funèbre...
Ils gueulaient quoi, déjà, tous les connards qui se promenaient ces jour-ci avec une pancarte dans le cul « Je suis Charlie » ? Ils disaient quoi, les journaleux, les merdiatiques, les artisses, les politiques, les intellos, les compassionnels, les emphatiques, les larmoyants ? Que c’était, Charlie, la liberté d’expression, le pluralisme, l’humanisme, l’altruisme, l’amour… Et voilà qu’on enterre Charb au son de l’Internationale, cet hymne de générosité et de grandeur d’âme qu’ont chanté en chœur et successivement Staline, Kroutchev, Brejnev, Mao, Pol Pot, Ceaucescu et Fidel Castro, cet hymne autour duquel se sont agglomérés les prisons, les barbelés, les goulags, les murs, la délation, l’aveu, la torture et le parti unique…
Et pour faire bon poids, c’est qui qu’est venu larmoyer son oraison funèbre sur le cercueil de feu Stéphane Charbonnier ? Pierre Laurent soi-même, secrétaire général du Parti Communiste français, sombre héritier des Thorez, Duclos, Kanapa, Marchais… la fine fleur, n’est-ce pas, de la diversité idéologique, du pluralisme démocratique et de l’humour débridé…
C’était ça aussi, Charb, ou en tout cas ce qu’ont voulu nous en laisser voir ses proches…
On eut aimé de nos libertaires autoproclamés, de nos anarchistes de carton-pâte, on eut aimé, même morts, un peu moins d’inconséquence, et on aimerait de tous les jean-michel-ribes du monde qu’ils apprennent, après ça, à fermer enfin leur gueule…
Lou…
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