Préférons le Zambèze à la Corrèze...

Fallait le voir, hier soir, le grand dadais chirac avec son sourire crispé, son émotion de commande, son oeil rivé sur le prompteur pour pas risquer de se planter d'une demie virgule dans ce texte de merde qu'il "avait écrit lui-même", nous précisent les commentateurs, comme si c'était là un exploit digne de l'Académie Française...

Fallait le voir, Chirac le nul, cacher par de grands mots ronflants auxquels il ne croit pas une seconde son bilan désastreux.

Fallait l'entendre commencer par l'urgence absolue, le nec plus ultra de son testament spirituel et la révérence obligée aux forces occutes qui le tiennent : l'abomination raciste, l'horreur antisémite, l'honnie extrême-droite... Bien oubliés alors les arabes qui puent, les noirs qui braillent dans nos cages à poules des déclarations de jadis, à l'heure où il oubliait de se surveiller... Oubliés même par les commentateurs béats, ravis, cocus, contents qui nous causent, ce matin, d'émotion, de dignité, de bouleversante allocution...

Bien oublié chirac le tueur, le caméleon, la girouette, l'incapable, le corrompu, chirac qui a augmenté de 8OO% la dotation de l'Elysée en 12 ans, Chirac et les saloperies de la Mairie de Paris, Chirac et les magouilles et coups tordus, chirac et les pièces jaunes de madame entre deux sandwiches à 4000 balles et trois nuits dans les palaces avec david douillet...

Et que c'est pas fini, car la nouille suprême se veut encore au service de la France et des Français...

On a qu'à le mettre président à vie de tous les trucs qui servent à rien et où y a aucun risque : président de la commission de la paix dans le monde, de la lutte contre le cancer, la fonte de la banquise, l'insécurité routière, l'analphabétisme, la peste, la gale, le choléra, les chiens méchants, les sandwiches avariés, la pluie, la grêle... Bref, partout où l'inutilité est absolument urgente et la responsabilité nulle, Chirac sera là, l'oeil fixé sur la ligne grise de son propre néant, de ses lâchetés, ses compromissions, son impuissance et sa médiocrité... Beuark...

Lou pressée...

On peut se dispenser de philosophes à la noix...

Tiens, un sale petit nouveau morveux nauséabond dans la cohorte des salopards à plume rebondissante... Son nom, c'est ça : emmanuel giannesini. Et il écrit cette merde dans Libé d'aujourd'hui pour se réjouir d'un Le Pen qui n'arriverait pas à obtenir ses 500 signatures.

On va peut-être pas se payer l'intégrale du gugusse philosophe (Mr écrit dans le mensuel "Philosophie", désormais à éviter avec soin... Pauvre Platon, pauvre Descartes !), on va en rester à deux ou trois perles de sa bafouille torchecul :

-1/"Il n'es pas mauvais de rappeler que 82% des Français votants ont rejeté Le Pen en 2002." -Si t'avais l'ombre d'un soupçon d'honnêteté intellectuelle, ducon, tu reconnaîtrais que ces 82% là ont été acquis avec un branle-bas tam-tamédiatique à côté duquel les pires propagandes totalitaires de haute époque n'étaient que gentil murmure incitatif...

-2/ "depuis quand 18% d'approbation à quelque chose d'intrinsèquement obscène vaut-il certificat de vertu ?" -Le problème, duchmol, c'est que t'es le seul à trouver la "chose", comme tu dis, "intrinsèquement obscène". Et que même la République considère que Le Pen et le Front National font partie du jeu démocratique. Tu serais intrinsèquement con, fondamentalement haineux et essentiellement nombriliste, que ça m'étonnerait guère...

-3/"On ne débat pas avec son ennemi, on le combat." -C'est pas beau, ça ! Il est pas mignon ce "principe fondamental reconnu par la quasi-totalité des penseurs de la modernité" ! Ca me paraît très exactement la définition même de ... la dictature. Tonton Adolf et Tonton Jossip Vissarionovitch aimaient pas beaucoup, non plus, débattre avec leurs ennemis, ils préféraient les combattre... Dès que tu auras ouvert, dugland, ton premier camp nazi ou ton premier goulag, tu pourras remplacer la fameuse devise "arbeit macht frei" par celle-ci, plus à ton échelle : "La philosophie rend con".

-4/ Dernière petite chose : s'il y pas 500 élus pour parrainer Le Pen, te réjouis pas trop, giannesini, c'est pas vertu démocratique mais simplement trouille des totalitaires dans ton genre qui ont oublié d'enlever le couteau qu'ils tiennent entre leurs dents...

Et en plus, je viens de m'apercevoir que ce protozoaire philosophard est enseignant à Sciences-Po Paris... Y a du souci à se faire...

Lou invitée...

Art déco, art des cons...

Ah ! comme ils sont furieux les grands cultureux de l'art ! Rendez-vous compte, on délocalise le Louvre comme on délocaliserait Carrfeour ou Michelin... Les friqués à turban d'Abou Dhabi ou du Qatar vont pouvoir se pâmer devant la Joconde, la Grande Odalisque, Guernica ou les colonnes de Purin, ce qui leur permettra d'avoir enfin l'air aussi intelligent ou aussi con que les occidentaux..

Et toute la profession alors de hurler à la mort, que l'art n'est pas une marchandise, qu'il faut refuser l'argent des riches, fussent-ils arabes, au nom de la pureté sans tâche et du désintéressement absolu de l'art et des artistes, de l'éthique de l'esthétique, du beau, du bon, du bonnet... etc...

Bon. On les a quand même pas trop entendus se scandaliser, tous ces zozos, des 50 millions d'euros que valaient, paraît-il, les deux croûtes que la mère Picasso s'est récemment fait voler dans son appart de je ne sais où...

Là, bizarrement, l'argent de l'art ne semble pas trop les gêner ni leur donner l'urticaire géant du Louvre émiré, mais quand il s'agit de faire économiser un milliard d'euros par an au contribuable français, les belles âmes s'effarouchent...

Qu'on le prenne, le milliard, aux effarouché(e)s, et qu'on n'en parle plus...

Lou aboudhabée...

Rectificatif : Jacqueline, c'est celle qui est sur la toile, même qu'elle a une drôle de gueule et qu'elle aurait dû consulter... mais les tableaux ont été volés chez la petite-fille de Pipicasso, Diana Widmaier

Putains de jounalistes...

Bon, ok, les émissions politiques du style "j'ai une question à vous poser", ça pisse pas très loin. Mais finalement, c'est pas vraiment beaucoup plus con comme concept que de considérer que la voix du poivrot du coin compte autant dans l'urne, lorsqu'il s'agit de désigner le calife suprême, que la voix du prof au collège de France ou à l'ehess... (encore que l'inverse pourrait également être vrai...!).

Mais voir trois connards de journalistes de la télévision publique (citons-les : garcia, vernon, téaldi. cf Le Monde d'hier) lancer une pétition pour exiger qu'eux et eux seuls soient les interlocuteurs valables des politiciens en campagne, qu'eux et eux seuls puissent poser les bonnes questions, titiller, paraît-il, là où ça fait mal, appuyer là où ça couine, et dévoiler ainsi tous les abominables non-dits et cachées intentions perverses des candidats, voilà qui nous transporte illico sur les Himalayas de l'hypocrisie médiatique. Et comme argument pour justifier la chose, ceci, entre autres, qui ajoute l'indécence à la tartufferie :"Nous vous devons bien ça, cher public, car vous nous financez par le biais de la redevance et vous avez donc droit à notre professionnalisme..." !!

Lorsqu'on sait que ledit professionnalisme consiste, les trois quarts du temps, à magouiller les interviews, tripatouiller les déclarations, sélectionner les cadrages, trafiquer les images, s'autocensurer devant les puissants, s'ériger en rebelle devant les faibles, mentir par action, omission, prétérition et circonlocutions, programmer ou déprogrammer à dates délicatement choisies, inviter qui vous voulez et décommander itou, bref, lorsqu'on sait que ces salopards enquêtent sur tout sauf sur eux-mêmes, lorsqu'on voit le schneidermann d'Arrêt sur Image, celui qui est censé autoanalyser la profession avec sa cour de merdeux et merdeuses en fleur, le schneidermann donc bien se garder d'inviter un journaliste de Présent ou National Hebdo ou Minute lorsqu'il cause de Le Pen... lorsqu'on voit tout ça, on se dit que PPDA et ses cent questions ou les Pieds nickelés d'Antenne 2 et 3 et leurs 10000 signatures, c'est merde blanche et blanche merde, et tout cela n'est que le fruit d'une batârde plante vénéneuse qui porte le joli nom puant de démocratie...

Putain, j'avais pas tout lu : les signatures des pétitionneux sont collectées sur un site à l'intitulé fabuleux : infoimpartiale.com...!! Et pourquoi pas féeclochette.org tant qu'à y être...!

Lou redevable...

Sonnez hautbois, résonnez musettes..

Bon, eh bien voilà... on part, on s'absente, on fuit le combat, recule devant l'ennemi... on prévient personne, on oublie tout et tous... et puis on sait plus très bien comment revenir... avec mille plates excuses... que ceci, que cela, gna-gna-gna... avec en plus les chevilles toute enflées et le coeur en capilotade de tant d'inquiets messages sur la Lou disparue enlevée, dépecée, séquestrée, baillonnée... Et qui plus est, dernière infâmie, les 15 jours, bien vus par Cadichon, qui vont signer le silence radio définitif, tous commentaires interdits... dies irae, dies illa, solvet saeclum in favilla...

Donc Lou revient, plus cabotine que jamais; à nous faire ses 300 adieux à la scène et fausses sorties style artiste à deux balles... Et pas si acidulée que ça, finalement... j'ai point trop lu journaux ni écouté radios ces derniers temps... Donc, seule petite remarque pour renouer, sur ces pourris journaleux que je supporte de plus en plus difficilement : avez-vous remarqué comment, dès qu'une municipalité ou l'Etat ou la police ou qui que ce soit installe une caméra de surveillance dans un carrefour pour tenter d'endiguer un minimum les ordures délinquantes et criminelles, dès cela donc, la loi impose milliers de panneaux prévenant gentiment lesdites ordures que "cette zone est placée sous surveillance vidéo" et que même, suprême atteinte, "ces vidéos peuvent être conservées six mois ou un an"...

Alors que les chevaliers blancs d'"Envoyé spécial" ou de toutes enquêtes justicières médiatiques, ou les testeurs fous antiracistes, lorsqu'ils enquêtent plus hypocrites sournois que jamais, avec leurs caméras cachés et leurs faux black-blanc-beurs délatomaniaques, là rien ni personne n'y trouve à redire, la justice ne s'émeut pas et la délation se transforme illico en vigilance citoyenne et la saloperie tartuffière en devoir civique déontologissime... Beuark...

Trois mots d'excuse, quand même : 1/ je sais pas pourquoi j'ai décidé de changer de fournisseur internet ce qui m'a privée de la toile une bonne semaine. 2/ là-dessus, me voilà grippée ou vaguement virosée une autre semaine. 3/ et pour finir, femina festiva se prend trois jours de vtt dans l'arrière-pays varois... et voilà pourquoi votre fille est muette...

Lou vautrée...