mercredi, 19 juillet 2006
Parasites...
Le Monde du 18 juillet : Nomdedieu de vabres aurait été agressé à coups de tomates et de féroces hurlements par des intermittents du spectacle, dans le cadre, bien sûr, du festival d'avignon.
Que le ministre de la culture qui se déculotte plus vite que son ombre se prenne quelques scuds arrivés à maturité, c'est pas la Lou qui va s'en plaindre. mais que les courageux scudeurs soient des intermitteux qui commencent à sérieusement nous échauffer, et qu'ils réalisent cette performance aux cris de "on en veut pas de cette société-là !", voilà qui atteint des sommets...
Ils veulent quoi, comme société, les intermités ? Une société d'artistes auto-proclamés et soigneusement cooptés dans le sérail, grassement payés, subventionnés, allocationnés, rétribués par l'Etat bourgeois, pour se trémousser sur scène au son d'une porte qui grince et d'un tam-tam asthmatique, bredouiller du Racine en slip à carreaux tout en sautant sur un pied, conchier déontologiquement des critiques qui en redemandent, bref, exposer jusqu'à plus soif un ego surdimensionné, le tout enrobé dans le papier de soie labellisé d'une rebellion subversive radicalement insoumise...
Eh bien, j'm'en vas vous dire, moi : mon plombier, il a d'abord dû passer son Cap. Ensuite, se faire une clientèle, la fidéliser, serrer la ceinture lorsque la concurrence était trop rude, investir dans du matos performant, changer le fourgon, renouveler l'outillage, négocier avec les fournisseurs, payer le percepteur... etc... Et tout ça, sans la moindre allocation intermittente ni la plus petite subvention cultureuse. Et pourtant, lorsqu' il chante la Traviata en cintrant un tube de cuivre de 16, il enterre grave, faites-moi confiance, tous ces connards d'artistes permanents et intermittents qui se prennent pour che guevara au moment précis où ils crachent dans une soupe à laquelle ils n'arrêtent pas de s'abreuver... Beuark !
[Message perso : Cadichon a raison de me reprocher cette absence non annoncée. Et Lapinos est généreux de me prêter ce camp de résistance auquel je ne suis pas allée... Lou se la jouerait-elle festiva festiva ? J'espère que non. Mais un coup de chaud, un brin de rando, et puis, faut bien le dire, la désagréable impression de ne pas pouvoir toujours suivre (faute de temps, mais aussi, hélas, d'arguments !) les longs débats diesiraesques m'avaient filé un léger coup de blues... Mais je recolle, enfin, j'essaie de recoller au peloton...]
Lou infidèle...
14:50 | Lien permanent | Commentaires (9)
mercredi, 12 juillet 2006
Petit florilège d'un ordonaire matin de juillet...
Au menu, ce matin :
-Zizou toujours, désormais victime de l'affreux raciste Matterazzi. Remember : lorsque Barthez cracha sur un arbitre marocain, les spécialistes de la circonstance atténuante ne montrèrent point autant de sollicitude. "Plus l'offenseur est blanc et plus grande est l'offense" aurait presque dit Corneille...
-Tiens, le "Premier pouvoir", l'émission d'Elisabeth Lévy, le samedi matin sur francecul, une des rares émisions libres, est supprimé. Tout va très bien au pays de la langue de bois. N'oublions pas qu'Elisabeth Lévy publia, il y a quelques années, "Les Maîtres Censeurs", où elle crachait volontiers dans la soupe médiatique...
-La petite merde Luc le Vaillant (tu parles d'une vaillance !) qui, dans Libé, ironise sur Ségo neu-neu et Ségo gnan-gnan. Ne nous réjouissons pas trop vite. Si Libé-Rothschild se met à tirer sur Ségo, c'est simplement parce que la madone des isoloirs, pour des raisons entre autres électorales, se met à croiser, de temps en temps, le chemin du bon sens et les sentiers des valeurs traditionnelles... Et ça, à Libé, on supporte pas.
-Autre merde, l'habituelle des matins de francecul : olivier duhamel, qui, dans sa chronique de ce matin, intitulée "Monocratie monozygote" s'offusque des jumeaux polonais qui se passent la rhubarbe et le séné alternativement. Deux ou trois remarques : on savait pas jusque là que le monozygotisme était une tare, et cette attaque, par monsieur le professeur de droit constitutionnel duhamel, d'hommes politiques sur des critères physiques nous ramène, n'est-ce pas, ducon, aux heures les plus sombres de notre histoire. Sauf que le duhamerde a bien sûr une excuse valable : les gemello-polonais sont d'extrême-droite ou presque, ce qui autorise toutes les dérives. Quant au monozygotisme monocratique, les chroniqueurs de francecul en connaissent un rayon : tous clonés identiques, de duhamel en demorand, de demorand en badou, de badou en adler, d'adler en laporte, de laporte en lebrun... etc... etc... à nous seriner, sur notre pognon, les mêmes litanies gaubobochoïdes en boucle, 24 h sur 24, depuis des années...
Lou juilletiste...
10:32 | Lien permanent | Commentaires (22)
lundi, 10 juillet 2006
Merci Zizou...
Merci Zizou d'avoir cassé toi-même, par ce coup de boule salvateur, la statue que tous ces cons de journalistes arrêtent pas de dresser à ta gloire...
Merci Zizou de les avoir forcés, ainsi, à nous montrer ton négatif, tes douze cartons rouges, tes coups de boule si peu sportifs et tes coups de crampons rageurs qui font honneur à l'éthique coubertienne.
Merci de leur avoir fait ravaler leurs "maestro, génie, magicien, créateur..." et autres superlatifs hyperboliques qui désormais sonnent un peu faux.
Merci d'avoir pu, grâce à toi, voir ton ami drucker, cette merde télévisuelle, dans ses vacances de pacha sous les cigales provençales, affirmer, sans l'ombre d'une preuve que tu avais eu droit à une insulte à "caractère raciste et xénophobe".
Merci d'avoir montré à tous que "black-blanc-beur" ça suffit pas vraiment à faire une génération de sportifs exemplaires, loyaux, sains et respectueux.
Merci du silence éloquent et lâche de lilian thuram, monsieur anti-le-pen de service.
Merci d'avoir pu apprendre ainsi que tu gagnes 10 milliards anciens par an et qu'on peut être une chance pour la France et un minot de la Castellane sans pour autant être franchement partageux.
Merci de nous avoir permis de voir ce con de chirac incapable d'articuler trois mots d'accueil sans un papier sous le nez, et dire, lui qui se déculotte devant bouteflicka et qui arrête pas de battre la coulpe de la France, lui qui est infoutu de donner autre chose pour nourrir l'imaginaire collectif du pays que 23 mecs pleins de fric à la poursuite d'un ballon, et dire, donc :"C'est ainsi qu'une nation se dépasse pour accomplir une épopée collective."...
Un regret quand même, Zizou : que tu aies pas réservé ton coup de boule majestueux à la poitrine de Chirac sur le perron de l'Elysée. Il insulte la France largement autant que ce que Matterazzi a pu t'insulter...
Lou footée...
16:59 | Lien permanent | Commentaires (45)
jeudi, 06 juillet 2006
Dop, dop, dop, tout le monde adopte dop...
Début juillet, toujours, toujours la complainte de ces connards d'intellos qui viennent baver sur le sport spectacle, le sport dopage et nous ressortent leur grande et radicale opposition morale au Tour de France, ses pompes, ses oeuvres, leur farouche haut-le-coeur éthique devant ces coureurs transformés en vitrines publicitaires et en pharmacie ambulante, bourrés d'epo, de sang réoxygéné, de substances diverses et variées qui les aident à escalader l'aubisque, le tourmalet et l'alpe d'huez en sifflotant la traviata...
Bon, ok, la pub c'est caca, la dope c'est de la merde, c'est pas la Lou qui va vous dire le contraire. Mais ce qui la fait gerber, la Lou, c'est que ces mêmes cons à l'offuscation facile et au récriement récurrent devant les turpitudes du tour de France restent muets comme des carpes lorsqu'il s'agit des grands noms du show-biz ou de la scène publique, cocaïnisés jusqu'au trognon et qui vivent des subventions largement accordées par des culturo-politiques de merde avec notre pognon.
Est-ce qu'on fait pisser olivier py dans un bocal à la fin de ses spectacles ? Quand angelin preljocaj a fini de se trémousser sur scène, on lui fait une prise de sang ? Lorsque roger planchon, antoine vitez, patrice chéreau, jan fabre, joseph nadj, edward bond, robert cantarella (oui je sais y en a qui sont morts sur le nombre, heureusement..) et toute l'armée des cons qui nous imposent leur ego hypertrophié sur les scènes publiques et les tréteaux subventionnés ont pondu leur merde ésotéro-artistique dans la Cour d'Honneur, est-ce qu'on va fouiller leurs petites armoires perso ou le coffre de voiture de leurs soigneurs pour y découvrir la source dopaminée de leur inspiration ?
Bon. Alors, les cons, arrêtez d'emmerder charlie gaul, bobet, darrigade ou bahamontès qui valent cent mille fois mieux que vous et laissez-moi regarder tranquille la joie d'antonin magne franchissant la ligne d'arrivée un pneu de vélo autour du cou...
Lou petite reine...
08:54 | Lien permanent | Commentaires (20)
mercredi, 05 juillet 2006
Justice, qu'ils disent...
C'est bien connu : les flics sont d'horribles brutes avinées, machistes, violentes, violeuses... etc... et c'est bien pour cela qu'il faut que les "garde-à-vue" soient filmées dès la première minute, pour bien s'assurer que les monstres à galon n'extorquent pas des aveux et ne faussent pas le déroulement serein de la justice.
Bon. Ok.
Mais les avocats ne sont-ils pas, très souvent, d'infâmes salopards qui pensent qu'à leur pognon (ou à leur idéologie de merde) et donc à satisfaire le plus possible leur client, quitte à embrouiller la justice et à faire acquitter de sombres assassins, d'abominables pédophiles, des prévaricateurs et concussionnaires en tous genres...
Qu'on filme les flics, ok. A condition toutefois qu'on filme également, dès la première seconde de la première minute, et qu'on enregistre, toutes les rencontres entre un avocat et son client.
D'accord, Messieurs des Barreaux ? D'accord, messieurs des Droidlom ?
La boîte à image va chauffer...
Lou mal barrée...
13:51 | Lien permanent | Commentaires (7)
lundi, 03 juillet 2006
Say what you want to racism...
Ce qui me fait profondément gerber dans l'antiracisme militant et conquérant, c'est :
-qu'il sert de fonds de commerce à toute une armée de cons qui n'existeraient pas sans lui.
-qu'il n'est jamais exempt d'arrière-pensées politiques et politiciennes.
-qu'il mélange joyeusement et sciemment racisme véritable (biologique, on va dire) et simple xénophobie ordinaire des familles, voire simple affirmation identitaire un peu marquée.
-qu'il se veut évident, indiscutable, non négociable, bref dogmatique et totalitaire alors même qu'il est le fait des plus grands tolérants autoproclamés... L'impératif catégorique absolu devant quoi tout doit s'écraser.
-qu'il est le cousin germain et le cheval de troie de l'idéologie du métissage forcé et bienfaiteur.
-qu'il est incapable, dans sa fureur purificatrice et son aveuglement bien-pensant, de prendre en compte le minimum de réalité sociologique (notions de seuil, d'inertie culturelle, de mentalités...).
Ceci dit (et j'ai sans doute oublié quelques autres sources gerbogènes capitales), voici la suite :
Peut-on, sans encourir les foudres des vigilants, poser la simple question : Pourquoi le racisme est-il interdit ? Est-ce que le kantisme est interdit ? Est-ce que l'athéisme, le spiritisme, le magnétisme, le bougisme, l'olympisme, l'idéalisme, l'aristotélisme, le parallélisme, le pédantisme, le sybaritisme, le mutisme... sont interdits ?
Pourquoi le seul racisme (en fait il faudrait y ajouter le négationnisme et le nazisme...) ? Et pourquoi interdire une idéologie lorsqu'on se prétend les champions of the world de la Liberté majuscule, de la Raison universelle et de la Tolérance généralisée ? Y a un blème, là.
Une idéologie, ça se discute, s'argumente, se réfute à coups de pour, de contre, de pourquoi pas et de ptêt bèn qu'oui, mais quelle idée primitive, et même première (hommage au quai branly), quel comportement de primate que de brandir le bâton et la toge... L'argumentum baculinum était déjà moqué par Molière, ce grand pourfendeur de cons, et c'est celui-là justement que ressortent de la naphtaline les libérés-libéraux d'aujourd'hui... Comme dirait feu Coluche : "J'me maaarrre !".
Qu'on interdise les actes de violence, les insultes, les agressions, ou les incitations à tout ça, ok. Mais qu'on interdise la pensée, là, ça m'la coupe (enfin...) ! Il y aurait donc des pensées indignes d'être pensées, des zones du cerveau à lobotomiser de toute urgence, des mots à rayer des dictionnaires bien-pensants... Normalement, c'est la discussion argumentée qui détermine ce qui est de la pensée et ce qui est de la daube, et non pas les gros yeux menaçants de Madame PenséeUnique... Bon, je dois être un brin naïve...
Mais quand même, imaginons une Lou quelconque, pas moi, une autre, une lambdette, qui penserait que les Noirs sont meilleurs pour la course à pied mais moins bons en mathématiques que les Blancs, ou les Corses plus feignasses que les Picards mais moins picoleurs de genièvre... Ces convictions-là sont peut-être archinulles et il me suffira de lui présenter alors le fils black de ma copine togolaise qui vient de réussir son bac S avec mention bien mais qui est unijambiste ou le fils d'un de mes potes d'Ajaccio qui bosse 15 heures par jour pour se payer sa dose de brucciu, pour lui apprendre à se méfier de l'essentialisme... Au lieu que si je lui mets mon poing sur la gueule, l'évolution de sa réflexion sur les mérites comparées des maliens et des serbo-croates est pas vraiment certaine... Et je suis pas sûre non plus que si sa Majesté mouloudaounit deux la traîne devant la 17° chambre ça aura l'effet voulu...
Bon, c'est peut-être un peu long pour aujourd'hui, et, avec cette chaleur, je fatigue... A bientôt.
Lou caniculée.
PS : J'ai oublié d'énoncer l'essentiel, à l'usage des cons et des mal-entendants : je suis même pas raciste. Mais j'ai aucun mérite, c'est comme ça. Par contre, que mouloud se réjouisse pas trop vite : je suis pas raciste, mais je suis achement anti-antiraciste... car moins par moins font pas toujours plus...
14:51 | Lien permanent | Commentaires (35)
samedi, 01 juillet 2006
Say no to racism...
Le hasard d'un zapping malheureux m'ayant conduite au début du quart de finale Allemagne - Argentine, j'ai eu droit, comme sans doute dans tous les matchs, à l'inévitable banderole "Say no to racism !". Banderole qui se décline en pin's, épinglette, jingle, pancarte, panneau, affiche, refrain, comptine... dans toutes les églises, écoles, radios, télés, maisons de la culture, centres sociaux, mairies, crèches, hôpitaux, maternités, cinémas, théâtres, bibliothèques, défilés, rassemblements... et autres rendez-vous sociaux...
Ainsi donc, dans cette démocratie d'enfer que les pères fondateurs nous ont léguée à coups de guillotine et qui devait faire fuir le dogmatisme obtus et les obscurs préjugés au profit des lumières d'une raison enfin raisonnante et ignorant les tabous, au profit également de la seule magnifique liberté et l'autonomie enfin conquise du citoyen désormais souverain et délibérant, non seulement il est interdit (sous peine de mille ennuis judiciaires plus corsés les uns que les autres) de dire oui au racisme, mais il semble bien qu'il devienne bientôt obligatoire d'y dire non...
Voilà qui me paraît laisser une marge somme toute assez réduite à la pensée libre, isn't it...?
Quel régal, la démocratie !
Lou, même pas raciste...
00:14 | Lien permanent | Commentaires (31)