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mercredi, 29 novembre 2006

Donne des sous, nom de dieu, vabre...

Fabrice Bousteau, minuscule dandy insipide à chapeau vert, qui dirige le magazine "Beaux-Arts" et a ses entrées hebdomadaires à france-cul, histoire de tenir tous les bouts du formatage esthétique et de péter un peu mieux dans la soie de son chez-soi, boustard fabrice donc se fendit dans Zobart Magazine d'octobre d'un édito qui commençait ainsi :"Pour donner du souffle à la société française et à la création, il faut que l'Etat se désengage financièrement, pour partie et progressivement, du patrimoine." et s'achevait de la sorte :"Il faut accepter l'idée qu'il est moins grave de perdre quelques traces d'hier que d'empêcher notre présent. L'urgence est de construire et non de restaurer. Si nous ne pouvons faire les deux, un choix s'impose."

Toute réactionnaire que je sois, je serai assez d'accord avec le bastour pour qu'on arrête cette espèce d'escalade de conservation universelle qui fait que tout et le contraire de tout devient aujourd'hui du patrimoine et qu'il va falloir calmer le jeu si on veut pas que le passé dévore le présent... J'étonnerai même le boustin si je lui apprenais que Maurras soi-même (Bouououhh !!! sifflets dans la salle...), Maurras soi-même, donc, pourtant réac de chez réac, écrivait ceci :"Qui dit antiquité ne dit pas sacrement ; notre vie a le droit de détruire pour reconstruire, le monde n'est pas un musée."

Cette parenthèse refermée, je me séparerai de bouston sur une chose, une seule, mais de taille, c'est que mr chapeauvert de francecul exige un désengagement de l'Etat à l'égard du patrimoine non pas pour rembourser la dette, ou nourrir les pauvres, mais pour que l'Etat s'engage alors que mieux et que plus, à coup de jolis millions d'euros sonnants et trébuchants, dans l'art et la création contemporains...

Car ce qu'il veut l'effronté bustier, l'incorrect bastard, l'impertinent boston, c'est des artistes salariés, des rebelles stipendiés par l'Etat, des insoumis accros à la Sécu, des bohêmes en pantoufles, des révoltés pépères, des réfractaires à stock options, la sébille dans une main, comme disait feu (feu ? pas feu ?) Druon, le coktail molotov dans l'autre... Beuark...

Lou antonine...

Commentaires

Eh oui, ma pauvre Lou, les voilà, les nantis du pinceau, les rentiers de la glaise ! Après les intermittents du spectacle, voici les artiste du cénacle, les élus de la rente d'Etat !
J'avais vu, il y a qq temps déjà, un reportage sur la façon dont l'Etat choisit et acquiert ses "œuvres" contemporaines... Édifiant ! Où l'on voit un jury "de spécialistes" autopromus et cooptés (sans doute chèrement payés à la vacation pour les non-fonctionnarisés), sélectionner et fixer le prix d'achat de crachouillis contemporains de premier plan. Ainsi, un petit bonhomme au teint de gisant, l'air docte et sûr de son fait, expliquait à la caméra avec force conviction mais en économie de mots, que cette œuvre-là (un genre d'à-plat gris taupe avec un moustique éclaté en bas à gauche), acquise à ce prix-là, vraiment, c'était une affaire intéressante. On n'ose imaginer jusqu'à quel point la porte aux magouilles est grande ouverte dans semblables transactions ! Et la voix-off de préciser le montant déboursé, à savoir qqs dizaines de milliers d'euros... Tout cela pour rester huit jours au mur de la chargée de mission du sous-secrétariat d'état aux affaires maritimes guyanaises, puis finir dans les caves d'une réserve de la République.
Si ça, c'est pas libérer les énergies créatrices contemporaines, alors je ne m'y connais pas !

Écrit par : kalle | mercredi, 29 novembre 2006

Quel talent, kalle ! Sans parler des conserves de merde d'artistes au bain-marie, des urinoirs ready-made des jacob-delafon-duchamp, des monochromes conceptuels, des polychromes dégoulinants, des vautrées bleues, des scarificateurs sang de boeuf et autres amuseurs publics dont il faudrait payer les frasques et libérer les énergies au prix fort...

Écrit par : Lou | mercredi, 29 novembre 2006

Hahaha ! J'aime beaucoup les "scarificateurs sang de boeuf" ! Vous voulez parler des marabouts de Cachan ?

Écrit par : kalle | mercredi, 29 novembre 2006

Le problème des philosophes comme Maurras, c'est qu'ils raisonnent trop souvent dans l'absolu. Détruire pour reconstruire, pourquoi pas, SI ON ÉTAIT CAPABLES de reconstruire autre chose que des monuments mathématiques en béton. L'architecture capitaliste ne remplit pas le même office que l'architecture traditionnelle. La géométrie est une aberration architecturale qui ne tient pas compte des mouvements du terrain et des variations climatiques. L'Opéra Bastille s'effrite déjà quelques années après sa construction, l'abbaye de Randol se fend trente ans seulement après son achèvement, etc. (pour prendre un exemple philosophique et un exemple théologique)

De même, le financement de l'art par l'État n'est pas un problème en soi, le problème c'est que la plupart des fonctionnaires qui gèrent des budgets sont incompétents, incapables de distinguer un travail artistique sérieux d'un millième "ready made". Et si par hasard ils avaient cette compétence, ils devraient contourner la politique essentiellement médiatique de leur ministère.

Quant au mécénat privé, il ne permet guère de faire mieux, car l'industrie moderne subordonne aussi l'art au profit. Les œuvres d'art sont souvent choisies en fonction de la plus-value en termes d'image de marque qu'elles vont pouvoir apporter à l'industriel. Elles constituent un investissement économique au moins autant qu'un investissement culturel ou artistique.

Par ailleurs l'art contemporain, pour s'adapter à son public médiocre, entretient tant bien que mal l'illusion que l'art peut-être à la portée de tout le monde, ne nécessite aucun effort de la part du public, et des crétins snobs comme Bernard Arnault achètent tous les gadgets épatants qui leur tombent sous les yeux. Sans ces millionnaires crédules, quelques spéculateurs rusés et des fonctionnaires zélés, l'art contemporain ne serait rien. Du moins en France, aux États-Unis c'est un peu différent, les collectionneurs privés d'art contemporain sont beaucoup plus nombreux, le marché de l'art contemporain existe, au point de vue capitaliste.

Écrit par : Lapinos | mercredi, 29 novembre 2006

Rien à rajouter sur vos commentaires. Sinon une précision c'est que Druon est toujours vivant et à priori encore alerte.

Écrit par : cadichon | mercredi, 29 novembre 2006

Si dans 5 ou 10 siècles, des archéologues du futur venaient à tomber par hasard sur les vestiges d'un musée d'art contemporain, je n'ose imaginer leurs réactions face à des peintures dignes de merdouilles multicolores chiadées par des paluches de bambins niveau maternelle, des sculptures en métal ornées de PQ ou des compressions en os de biques et peaux de marmottes.

Et il leur faudra bien encore 5 ou 10 siècles pour trouver le sens caché et les messages subliminaux que renferment ces splendides zoeuvres si caractéristiques de notre époque festivo-branchouillou-nihiliste.

Écrit par : Fab | mercredi, 29 novembre 2006

Et pour vous Lapinos qu'est-ce qu'un travail artistique sérieux?

Écrit par : Isabelle des Charbinières | mercredi, 29 novembre 2006

Ne pas confondre art contemporain et art moderne. Ce dernier vaut quelque chose.

Écrit par : Ash | mercredi, 29 novembre 2006

Pour en revenir au point de départ, je suis quand même assez heureux que qqn de la nomenklatura s'aperçoive que la France croûle sous le patrimoine et que l'amour de l'ancien empêche psychologiquement la création ( qu'il veulent placer ses copains dans des postes d'artiste subventionner est une autre question)

Ici tout est à l'ancienne, même la moutarde.

Et puis dans la création il n'y a pas que l'architecture - qui ne laissera aucune trace vu que tout va s'écrouler s'il n'y a pas d'entretien dispendieux - ou les "trucs & bidules" des musées d'art contemporain, il y a aussi l'écriture.

EN touraine, où j'habite on nous serine avec Rabelais Balzac ( puis Bergson & Anatole France en deuxième couteau). Résultat: qu'a produit la Touraine dans le domaine de l'écrit ? * = Rien!

Le seul génie, visionnaire, précurseur que Tours ait vu a été placé dans les oubliettes, rejeté, méprisé et est à peine mentionné dans certains manuels scolaires. Pourtant c'était un prophète :

J'ai parlé de Courteline qui décrit très bien notre présent.

C'est peut être pour cela qu'on ne veut pas qu'il fasse école.

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*( je n'ose dire litterature)

Écrit par : zorglub | jeudi, 30 novembre 2006

Cher Zorglub,

Il me semble que vous allez peut-être un peu vite en besogne en tentant un périlleux parallèle entre création artistique et littérature. Si, dans le premier domaine, les pouvoirs publics ont une contribution active et essentielle à l'émergence et la diffusion de certaines créations dans les musées et autres lieux publics, il me semble difficile de demander à l'Etat de devenir éditeur et libraire. Il n'en a pas les moyens techniques, et pas forcément la vocation. Ou alors nous rebasculons vers une définition proprement orwellienne de l'Etat...
Cela dit, vous avez parfaitement raison de dire de Courteline qu'il fut, à sa façon, un authentique visionnaire !

Écrit par : kalle | jeudi, 30 novembre 2006

Kalle/

Je me suis mal exprimé : Je ne m'en tenais qu'à la première partie du "post" de Lou, à savoir que l'on commençait à s'apercevoir que le passé ou plutôt la conservation du passé à tout prix, le culte dévorant du patrimoine empechait l'idée meme de creation.

J'ai pris l'exemple de la litterature car c'est celui qui me parait le plus symptomatique. Pas besoin de bcp d'argent pour faire une oeuvre - mais besoin d'une grande liberté intellectuelle pour faire qqch de niveau - Je sais il n'y a rien de nouveau sous le soleil, disons alors, une approche nouvelle.

Par contre, pour faire publier, c'est une autre paire de manches ! Là, les relations seront importantes! Et l'amour du passé et la frilosité ne vont-ils pas nuire à l'apparition d'une oeuvre d'un genre nouveau?

Je ne parle pas de pouvoirs publics mais de la reaction des gens, lecteurs ou décideurs, qui me parait grippée, voire bloquée par ce fameux patrimoine.

J'ai vécu 20 ans au Japon, où, contrairement à ce que l'on croit et ce que l'on dit, on est bcp moins attaché aux valeurs du passé. Le patrimoine japonais existe, la population le connait ( plus ou moins bien d'ailleurs), mais surtout, ce grand passé n'empeche pas la création. Qui est plus avide de choses nouvelles que le Japonais moyen?

Si seulement le patrimoine pouvait lâcher un peu de son emprise, un début de création pourrait apparaître dans ce pays. Bien sûr, il arrive un moment où l'Etat (ou les grands capitaux privés) doivent jouer leur rôle, et là, c'est sur qu'il risque d'y avoir bloccage. Mais s'il y a une breche dans la digue, bcp d'espoirs sont permis.

Écrit par : zorglub | jeudi, 30 novembre 2006

En effet, vu d'ici, je suis assez d'accord avec vous. Pour autant, je pense que le France des années 70 et 80 (de Pompidou/Malraux à Mitterand/Lang) a dépensé beaucoup d'argent public dans la promotion polymorphe des "œuvres" contemporaines (les guillemets ne doivent pas faire oublier qqs rares mais belles trouvailles...).
La conservation des manifestations d'un passé d'une rare richesse (en densité comme en valeur) est à mon avis justifié. Je crois surtout qu'il est dommage d'opposer "les anciens et les modernes". Avec un budget plus ambitieux, une gestion plus courageuse, une vraie politique culturelle et un peu plus de place pour les Fondations, on pourrait produire qq chose d'unique en Europe !

Écrit par : kalle | jeudi, 30 novembre 2006

C'est singulier Lapinos, pourquoi ne pas répondre à cette question ?

Écrit par : Isabelle des Charbinières | vendredi, 01 décembre 2006

Isabelle, Lapinos ne vient pas souvent ici, en tout cas nettement moins qu'avant. Peut-être n'a-t'il pas vu votre question.

Écrit par : Cadichon | vendredi, 01 décembre 2006

Qqu'un sait-il ce qu'il est advenu de "l'ami Fritz", contributeur émérite, jadis fréquent ici ?

Écrit par : kalle | vendredi, 01 décembre 2006

Bonsoir Cadichon
ok, ok


Kalle vous avez un sens aigu des images qui tuent un artiste en plein vol .))
"les nantis du pinceau, les rentiers de la glaise les artistes du cénacle, les élus de la rente d'Etat !"

Écrit par : Isabelle des Charbinières | vendredi, 01 décembre 2006

Il fut un temps il y avait plus d'habitués. Outre l'ami Fritz que vous citez: Artemus, polythem, Polem, Lustucru et j'en oublie.
Ils reviendront peut-être.

Écrit par : Cadichon | vendredi, 01 décembre 2006

Bonsoir... et merci pour le compliment. Pour autant, soyez sûre que mon passe-temps favori n'est pas de m'enruhmer, les pieds pris dans la tourbe d'un marais solognot, à guetter un vol d'artistes migrateurs partis se reproduire à la Mamounia.

Écrit par : kalle | vendredi, 01 décembre 2006

C'est toujours agréable de s'en aller de temps en temps
pour le seul plaisir du retour.
Mais soyez sûrs, je lis chaque jour le billet de Lou et bien
Entendus les commentaires, souvent l'envie me vient d'appuyer moi aussi sur le champignon.
Enfin, peut-être un autre soir ajouterai-je quelque chose.

Écrit par : lustucru | vendredi, 01 décembre 2006

Et me revoilà avec mes excuses à deux balles, que j'ai pas le temps, pas la force, la capacité, le ceci, le cela... de répondre à tous, toutes et tout... Pour une fois où Lapinos, qui se fait de plus en plus rare, revient... Et le retour de zorglub, et l'arrivée de fab, et isabelle, et les fidèles ash, cadichon, kalle... mais où sont les fritz, les polem, les poly, les artemus... ? Où sont-ils, Vierge sopuveraine, mais où sont les neiges d'antan ? A bientôt.

Écrit par : Lou | samedi, 02 décembre 2006

Je sais pas si c'est encore dans le débat, mais je voudrais pas perdre ces quelques lignes de jean Clair sur l'art contemporain. C'était dans Marianne du 28 août 2006.
"En 40 ans, j'ai vu le monde de l'art sombrer dans le mercantilisme le plus plat. La stratégie marchande est le seul monde commun des artistes. Dans les écoles d'art, on apprend le marketing alors que les cours de peinture et de dessin sont à peine tolérés. Quant aux actuels dirigeants de la RMN [was ist das ?), institution sinistrée au demeurant, ils avouent eux-mêmes pratiquer la logique du tiroir-caisse."

Écrit par : Lou | samedi, 02 décembre 2006

Lou /

Je tiens à préciser que je ne suis jamais parti. Chaque jour je vérifie d'il y a un nouveau billet sur "Dies Irae".

C'est vrai que je n'interviens pas beaucoup, mais vous évoluez dans un milieu que je connais peu et je préfère ne rien dire que de professer des âneries.

D'aucun vous diront que les âneries je les réserve pour mon blog :-)

Écrit par : zorglub | samedi, 02 décembre 2006

Kalle /
Pour reprendre ce que nous avions dit auparavant sur la creation artistique, une chose m'est revenue à l'esprit :

J'ai rencontré, lors de voyages, de nombreux américains, et je me suis aperçu que dans leurs cursus scolaire - si décrié chez nous - il y avait de cours de poesie.

Ces cours ne consisitaient pas uniquement à etudier la poesie, mais aussi à en écrire. Chez nous on a des devoirs style explications de texte et on doit dire pourquoi tel ou tel est bon - meme si on ne peut pas le sentir - et pas question de sortir des normes.

JE me souviens d'un devoir sur Beaudelaire et le "spleen de Paris" ou je m'étais étendu sur le fait que le jeune dandy etait un drogué et qu'à bord du navire qui devait l'emmener aux Indes ( de mémoire) il était tout simplement en manque.

Visiblement ce n'est pas ce qu'on me demandait et on me l'a fait savoir.

Pour en revenir aux states, les cours de " creative writing" sont légions, que ce soit dans le système scolaire ou extra scolaire. A ma connaissance rien de tout cela chez nous.

De l'analyse, de l'analyse, de l'analyse.

Je garde un souvenir ému d'un seminaire de trois jours que j'ai suivi à UCLA sur l'écriture de scenario. Même si je n'ai pas poursuivi dans cette voix, je peux vous garantir que, depuis ce temps, je ne regarde jamais un film comme je le faisais avant.

Je pense sincerement que l'exercice de creation est brimé en France et que l'on perd ainsi de nombreux talents.

Écrit par : zorglub | samedi, 02 décembre 2006

Bonsoir Lou
RMN [was ist das ?),
Réunion des Musées Nationaux, tout simplement !


Oui, l'exercice de création est brimé, et cela commence très tôt. A la maison par exemple. Peu de mères accepte de donner aux enfants une paire de ciseaux, du papier, de la peinture, c'est sallissant!
Les enfants ne jouent plus dehors, des journées entières dans les arbres, ils ne marchent plus...ils pratiquent un nombre incalculable d'activités encadrées par les adultes. Quand aux vertus de l'ennui, n'y pensons pas ! Et pourtant, l'ennui ! Qu'elle bénédiction, n'est ce pas?

Les femmes étaient le dernier bastion à abattre!
Désormais c'est fait.
Il ne restait plus que les enfants à pervertir! On est sur la bonne voie.
L'être est en voie de disparaître
Or, sans être, l'art ne peut être.
J'entends par art, la peinture, la poésie, la littérature, la musique etc. Mais aussi l'ensemble de ce qui fait qu'un homme est debout: l'art d'aimer, d'écouter, de sourire...de bien faire sa vaiselle ! L'art d'être admiratif, étonné...
Bon, je deviens lyrique

Écrit par : Isabelle des Charbinières | samedi, 02 décembre 2006

Rare, moi ? C'est une blague ?

Kalle a raison de dire que la littérature est une pratique plus individuelle et par conséquent plus imperméable aux transformations politiques et sociales. On peut imaginer un peintre qui parviendrait à s'extraire du contexte capitaliste dans lequel nous vivons, et apprendrait le métier tout seul, je connais quelques cas, mais c'est beaucoup plus difficile que pour un littérateur. Il faut signaler néanmoins que l'abstraction est en train de se démoder en vertu de la loi du marché qui exige des choses nouvelles pour attirer le chaland, les merdes hyperréalistes sont donc amenées à se multiplier dans les années à venir, en commençant par les États-Unis.

(Ne me parlez pas de Jean Clair-le-mal-surnommé, Lou, c'est un des principaux doctrinaires du n'importe quoi, et maintenant qu'il a senti le vent tourner, il prend la pose du conservateur révolté, mais ce type est un fumiste, un philosophe dépourvu de sens.)

Je ne suis pas sûr de comprendre la question de la Charbinière, si c'est une question-piège ou quoi, tellement la réponse est évidente ? Je préfère lui conseiller un petit roman-pamphlet récent paru chez Gallimard, "Excusez les fautes du copiste" : le titre est mauvais, mais c'est un petit bouquin d'un jeune auteur assez mutin et rafraîchissant sur le milieu de l'art contemporain. Je soupçonne son auteur, Grégoire Polet, d'être plutôt musicien que peintre en réalité ; mais n'empêche, c'est pas mal vu.

Écrit par : Lapinos | samedi, 02 décembre 2006

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