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samedi, 30 octobre 2010

Mouché Dahan !

Que Philippe Val se retrouve dans le camp des abominables censeurs, des infâmes collabos, du Medef honni, des patrons abhorrés et de sarko-la-honte, ça me ferait plutôt marrer… Voir comment finissent les petits marquis de la rébellion , les jeunes cons de l’insolence, les anars de bazar, les Hess, les Val et tant d’autres inanes bibelots devant les hochets du pouvoir et les ors de la majesté, c’est carrément du La Fontaine dans le texte, la musique des vers en moins…

Mais par contre, devoir une fois encore se farcir, pendant au moins trois semaines, tout le grand mélo de la corporation des amuseurs publics, à propos de l’insipide Dahan, je sens que ça va vite me gonfler…

On avait eu Porte et Guillon, deux sous-merdes à mutinerie sélective et à coefficient artistique archi-nul (fallait voir Guillon ânonner  son texte à deux balles, le nez rivé sur son papier comme un potache de radio-bahut, sans la moindre étincelle non pas de génie, mais seulement de fantaisie…), et voilà qu’on va avoir en prime time Gérald Dahan saint et martyre, tout pareille merde au Guillon, c’est-à-dire grassement payé par nos ronds pour laborieusement allumer, sans preuves ni risques, c’est quand même plus facile, des pétards de monoprix sous les pieds de politiciens de mes deux qui, finalement, n’ont que ce qu’ils méritent, tant ils feraient mieux de rester bosser dans leurs ministères plutôt que venir se faire adouber par les médiateux en tous genres dont le seul véritable objectif, outre le formatage matraqueur dont ils sont les dociles instruments, n’est jamais d’informer mais toujours de faire de l’audimat…

Finalement, Val, en même temps que Dahan, t’aurais viré l’Alliot-Marie, ç’aurait été au moins aussi juste et le remaniement en eût été grandement facilité…

Lou ministrable...

jeudi, 28 octobre 2010

Transformateur...

Il y avait jusque là Montaigne et La Boétie, Erckmann et Chatrian, Roux et Combaluzier, Romulus et Rémus, Charybde et Scylla, David et Goliath… il y aura désormais Bouna et Zyed, les deux super-héros du 5° anniversaire, promus soudain au rang de grande cause nationale par les vertus conjuguées de la fée électricité et de toute l’inévitable cohorte d’ordures médiatiques pour qui une banlieue qui flambe et qui reflambe c’est, outre deux gamins qui crament, quelques jolis scoops en perspective…

Et les magistrats ne voulant pas être en reste, voici nos encapuchonnés à hermine qui se disent que finalement, sans doute, probablement et peut-être, ça les étonnerait pas que l’innocence des flics soit pas si évidente que ça, qu’il faut bien consoler les familles, calmer les grands frères, caresser les avocats dans le sens du poil, dénoncer les inhumaines barres hlm,  et montrer haut et clair que l’on est toujours bien du côté du manche… Et nous voilà alors repartis pour un tour…

Alors imaginons une seconde que les poulets de la BAC, se doutant des risques encourus par les jeunes cons tellement bien intégrés qu’à 15 et 17 ans ils savaient pas lire les pancartes interdisant l’entrée du site et qui, rappelons-le, étaient en délit de fuite pour mieux sauver sans doute leur conscience tranquille, imaginons donc que les flics, voulant leur éviter de finir carbonisés, aient franchi, eux aussi, l’accès interdit et que les jeunes, croyant que les keufs étaient toujours à leurs trousses, aient donc, comme c’est arrivé, été électrocutés grave, que n’aurait-on pas entendu sur ces salauds de flics, pires que les milices de Poutine, qui poursuivent de jeunes gamins innocents jusque dans les chiottes et sont donc cause directe de leur mort !

Et là, on vous rassure, braves gens, on aurait pas refait le procès, les investigateurs fous de joffrin-rothschild seraient pas allés gratter longtemps les poubelles de l’histoire et le syndicat de la magistrature se serait vite fait fendu d’un communiqué pour se féliciter de ce que justice avait enfin été rendue, et la Licra, avec nos subventions, aurait offert le champagne à tout le quartier…

Lou wattée...

mercredi, 27 octobre 2010

Pétain, enfin...

A vrai dire, j’étais assez inquiète, ces derniers temps… Avec les manifestations des jeunes cons pour leur retraite et les ordures marseillaises en installation d’art contemporain sur les trottoirs, ça faisait bien trois semaines au moins qu’on n’avait plus entendu les vigilants vigiler… Il n’y avait donc plus d’ « heures sombres de notre histoire », d’ « affreux fachîstes complotant », et nul ne savait où étaient passés les « zorribles nazis de jadis » ?

Bref, j’étais fort en souci pour ces messieurs-dames de la Licra et tous les klarsfeld, père, fils et saint-esprit, étrangement muets et probables victimes d’une extinction de voix les empêchant de tenir leur ordinaire commerce de dénonciation hebdomadaire…

Mais le pire n’étant jamais certain, voici qu’enfin les Justes parmi les Justes et mouchards parmi les mouchards ont retrouvé de quoi moudre leur habituelle farine, rouvrir leur boutique de délation et donner de la voix de leurs maîtres…

Car la monstruosité abominable, l’indicible horreur absolue, ils l’ont vue, là, en direct, sur les murs de la salle du conseil municipal d’un petit village du Calvados : le portrait du Maréchal Pétain, trônant comme si de rien n’était au milieu des portraits des autres chefs d’Etat français depuis 1871…

Trompettes alors de sonner l’hallali, embouchées tour à tour par les historiens de service et les magistrats aux ordres décrétant que « la portée symbolique que revêt le portrait de Philippe Pétain qui a supprimé la république pour mettre en place un état raciste et dictatorial » interdisait sa présence dans cette noble galerie !

On rappellera donc à ces historiens à la noix que c’est pas Pétain qui a supprimé la république mais que la Femme sans tête s’est supprimée toute seule en la personne d’albert lebrun et des 4 ou 500 parlementaires de toutes obédiences qui ont remis dans les mains du Vainqueur de Verdun les pleins pouvoirs, devant une situation dont ils étaient responsables mais qu’ils étaient incapables de gérer…

Quant au racisme, faudra qu’ils nous expliquent, les zistoriens de rien de rien, comment ça se fait que, au temps des ténèbres, dans les pays d’Europe sous entière domination nazie, 90% des Juifs ont péri, alors qu’en France 10% seulement ont subi le même sort. Tonton Philippe n'aurait-il pas bien fait son travail d'antisémite conséquent ?

Enfin, pour ce qui est de la moralité et de la « portée symbolique », libre à eux de préférer au « Travail, Famille, Patrie » du Maréchal, les apparts d’Estrosi, les sandwiches de Chirac à 400 balles pièce, les emplois fictifs de la mairie de Paris réglés à l’amiable avec les socialos, ou les diamants de Bokassa,  ou Mitterand mangeant deux fois par mois avec Bousquet, ou De Gaulle et le sang des pieds-noirs et des harkis, ou Deschanel en pyjama, ou les concussionnaires du Panama ou les Ballets Roses… Bref, y a une belle journée karcher à prévoir à Gonneville-sur-mer, mais va falloir acheter quelques « marines » au prochain week-end des peintres amateurs du village pour égayer un peu les murs de la mairie enfin propre…

Lou lavandière...

mardi, 26 octobre 2010

Delenda est Republica...

Dans l’affaire des retraites, le plus terrible c’est que ce sont les mêmes qui, depuis des lustres, demandent à l’Etat davantage de services publics, d’aides et allocations diverses et variées, de culture subventionnée, de syndicats soutenus, de handicapés revalorisés, de vieux chouchoutés, de nourrissons cocoonés, de pistes cyclables, de motos-crottes, de maîtres-nageurs-sauveteurs, d’eau et gaz à tous les étages, bref d’Etat-Providence à tous les coins de rue, ce sont ceux-là qui, justement, se battent avec le plus de détermination pour que surtout on aille pas les faire travailler quelques trimestres de plus !

Quant à savoir comment on va faire, dans un monde où les actifs sont de moins en moins nombreux, pour que le gouffre financier qu’a creusé un Etat toujours plus maman-poule finisse par se combler sous peine d’une ruine absolue du pays et d’un réveil particulièrement difficile, ils s’en foutent royalement… Moi, moi, moi, d’abord… et vogue la galère…

Et dire que la République devait nous ouvrir aux valeurs de solidarité, d’altruisme, de souci du bien commun et de citoyenneté partagée… !

Et dire qu’il y a encore des cons pour croire à ce foutu régime !

Dire qu’il ya, chaque jour, des centaines d’éditorialistes qui font semblant de s’intéresser aux guéguerres picrocholines du Parlement, aux rumeurs de remaniement, aux petites phrases de tel ou tel ministre ou ministrable…
Dire qu’on paye de nos ronds des milliers d’experts en politologie pour décortiquer des sondages, analyser des frémissements, gloser les déclarations d’un monde politique qui n’a d’autre ligne bleue des Vosges pour tout horizon que sa réélection ou sa côte de popularité…

Lou romaine...

dimanche, 24 octobre 2010

Bhl et Badinter sont dans un bateau...

Bon, je sais, ça risque de faire un peu long, mais faut ce qu’il faut, et le BHL nous les brise suffisamment grave pour qu’on prenne la peine de lui répondre dans le détail…

Voici donc l’article que le beau parleur philosophe a pondu ces jours-ci dans Le Point (c’était le 14 octobre), avec quelques commentaires en gras au fil de la lecture :

« Il y a Sakineh Mohammadi Ashtiani, bien sûr, condamnée à la lapidation et qui attend, depuis quatre ans, ainsi que 23 autres Iraniennes et Iraniens, de savoir si elle sera exécutée et comment.

Il y a Teresa Lewis, cette Américaine du même âge qu'elle, condamnée, comme elle, pour complicité dans le meurtre de son mari (encore que, dans son cas, et contrairement à Sakineh qui n'est, on ne le répétera jamais assez, coupable d'aucun crime, la complicité soit avérée, reconnue par l'intéressée et ait fait l'objet d'une demande de pardon solennelle adressée à la famille de la victime) - il y a Teresa Lewis, donc, cette simple d'esprit que l'on aurait dit sortie d'un roman de Faulkner et dont la mise à mort, le 23 septembre, à Jarratt, dans l'Etat de Virginie, par injection létale, n'a guère ému le monde.

Il y a, derrière Teresa Lewis, les 3 000 autres hommes et femmes (3 000 ! on croit rêver...) qui attendent, dans les pénitenciers de la plus grande démocratie du monde, l'heure de cet assassinat légal, annoncé, de sang-froid, dont la Cour suprême, dans un arrêt de 1972, avait pourtant déclaré l'inconstitutionnalité - il y a ces 3 000 femmes et hommes qui meurent de ne pouvoir mourir et dont l'attente même, l'insupportable attente, est la répétition quotidienne, monstrueuse, sans excuse, du supplice qui leur a été promis et dont une part croissante de l'opinion sait qu'il est indigne du pays de George Washington, John Kennedy, Barack Obama.

Il y a les dizaines de milliers de Chinoises et de Chinois qui se trouvent (mais c'est, hélas, moins surprenant) dans la même situation ; et il y a les mille et quelques d'entre eux qui, pendant la seule année 2009, ont été exécutés d'une simple balle dans la nuque - non sans que le prix de la balle ait été dûment facturé aux familles.

Il y a les 107 condamnés des couloirs de la mort japonais.

Il y a les exécutés d'Arabie saoudite, du Yémen, du Soudan.

Bref, il y a les presque cent pays où sévit encore, trente ans après son abolition en France, sous l'impulsion de Robert Badinter et François Mitterrand, ce meurtre légal qu'est le droit que s'octroie un Etat d'ôter la vie à certains de ses sujets ou citoyens. »

Bon, ducon, ok, ça fait plein de morts abominables, mais, un, ça serait sympa que tu te demandes cinq minutes si les 107 japonais, par exemple, étaient aussi blancs que neige ou jaunes comme safran que tu as l’air de le laisser imaginer alors même que tu connais rien au dossier…

D’autre part, c’est quand même bizarre de voir comment tu oublies dans ton admirable magnanimité de parler des centaines de milliers de victimes des assassins de petite vieille à tirelire, des salopards violeurs de joggeuses, des pédophiles multirécidivistes, bref de toutes les ordures qui ont sans doute jamais lu (ou peut-être trop lu, qui sait ?) les beaux discours humanitaires de tonton badinterne… Ces victimes-là, tu t’en tamponnes royalement, l’important étant d’être dans la magnifique posture à chemise blanche du compassionnel universel… Beuark…

« A tous l'on a dit et répété, dimanche dernier, 10 octobre, lors de la journée mondiale d'action contre la peine de mort instituée depuis sept ans par un regroupement d'ONG, syndicats et associations de juristes, que la peine de mort n'a aucun caractère dissuasif, qu'elle ne répare nullement le tort qu'a fait le criminel à la société et qu'elle ne protège en rien ladite société. »

Moi je veux bien qu’elle soit pas dissuasive, la peine de mort, mais, une, il faudrait avoir les stats d’une époque où elle était réellement appliquée pour en juger et non pas de ces époques de décadence où on trouvait que dix peines de mort par an exécutées c’était encore l’abomination de la désolation ; deux, je sens que tu vas avoir un peu de mal à me démontrer la non-dissuasion d’une peine qui supprime radicalement le crime en supprimant le criminel…

« A tous l'on a tenté de rappeler l'implacable et impeccable raisonnement de Robert Badinter, alors ministre de la Justice, dans son grand discours du 17 septembre 1981, prélude à l'abolition : la peine de mort, outre que son principe est philosophiquement intenable, repose sur l'impossible postulat de coupables " totalement responsables " et de juges " absolument infaillibles " . »

« Philosophiquement intenable », faudrait encore que la vieille baderne nous l’argumente son « philosophiquement intenable », plutôt que de se contenter de nous l’asséner du haut de son magistère de gendre de Bleustein-Blanchet…

Dis-moi, BHL, si les coupables ne sont jamais « totalement responsables » et si les juges ne sont jamais « absolument infaillibles », au nom de quoi tu t’arroges le droit, toi le plein aux as de Marrakech, le roi du dégrafé à col blanc, l’humanitaire à plume de paon, tu t’arroges, disais-je, le droit de laisser pourrir en tôle, dans des conditions indignes et abominables, des dizaines, voire des vingtaines ou trentaines d’années, des centaines de milliers de taulards ? Si on est sûr de rien, ni côté « coupables », ni côté « justice », faut vite faire ouvrir la cage aux oiseaux et laisser les vautours irresponsables se jeter sur des agneaux qui, finalement, en bien cherchant, ont peut-être une petite part de  responsabilité…

« Aux démocrates américains, en particulier, l'on a produit cet argument sans réplique ou qui, en tout cas, devrait l'être : le cas des condamnés à mort que l'on a fini par juger bon, aux Etats-Unis donc, de libérer (130 depuis 1972) ou, pire, que l'on a exécutés mais pour s'apercevoir, après coup, qu'ils étaient, en réalité, innocents (huit, aux Etats-Unis toujours, sur la seule période qui court de 1989 à 2004 ; sans parler de ce Chinois, Teng Xingshan, exécuté, en 1989, pour le meurtre d'une femme... retrouvée vivante en 2005 !) - à ceux, oui, des démocrates américains qui chicanent, ergotent et se perdent en conjectures sur les risques que fait courir aux honnêtes gens le juge qui laisse la vie sauve à un criminel, l'on a opposé l'axiome de Maïmonide : " il est plus satisfaisant d'acquitter des milliers de coupables que de mettre à mort un seul innocent ". »

Huit bonhommes peut-être innocents exécutés en 15 ans aux States ! Et c’est ça qui te fait chialer ! T’as vraiment rien d’autre à faire ! C’est à dire une erreur judiciaire tous les deux ans sur des centaines de milliers d’affaires jugées !

1914-1918, un million cinq cent mille jeunes français couchés froids et sanglants pour défendre le pays… 1940-1945, six millions (ou peut-être un peu moins, je te l’accorde, le chiffre n’est pas vraiment fixé) de Juifs morts en déportation ou ailleurs… Chaque année, 5 à 6000 morts sur les routes de France… Tu crois pas que le badinter devrait vite fait intenter un procès aux allées de platanes insolemment dressées le long des routes de France ?

« Cela suffira-t-il ?

Et y a-t-il le moindre espoir de voir, sinon le monde, du moins cette partie du monde dont on attend qu'elle donne l'exemple et qui, de fait, le donne, rallier, sur ce point, le cercle de la raison qui est aussi celui de la justice et qui implique l'adoption, au moins, du moratoire recommandé par la résolution 62/149 des Nations unies, en date du 18 décembre 2007, et déclarant la peine de mort contraire à l'esprit de la Déclaration universelle des droits de l'homme ?

Si tu savais ce qu’on s’en balance de la Déclaration de mes deux ! A part toi, et encore, j’y crois pas, et badinterne, que j’y crois guère plus, tu en connais combien qui se la repassent en boucle chaque soir sur la table de nuit avant « Les Experts » ou « Desperate housewives », ta Déclaration ? Le Décalogue, il était en bonnes pierres du Sinaï, et il est arrivé sur terre 3 ou 4000 ans avant les Déclarateurs Universels, et ça empêchait pas les confessionaux, à l'époque où les curés confessaient encore, d'être pleins tous les samedis... Alors tu vois un peu l'efficace de ta Déclaration à la con...

La peine de mort n'est pas une peine, c'est un crime. »

Bon, ok, c'est gentil, on sent l'intime conviction, mais si tu pouvais argumenter au lieu d’asséner, ça faciliterait le droit de réponse…

« La peine de mort n'est pas un acte de justice, c'est un acte de barbarie. »

Et si moi je dis le contraire, dis, BHL, comment on fait ? On se tape sur la gueule ? Tu donnerais quelques pro et contra, je pense que ça pourrait faire avancer le schmilblicq philosophique... C'est quand tu veux...

« Répondre au crime par le crime, ou à la barbarie par la barbarie, n'est ni dans la définition ni même dans l'intérêt des Etats. »

Tout le problème, ducon, c’est que, putassier en diable, tu utilises le même mot (« barbarie », « crime ») pour parler de réalités totalement différentes… Tu les as faites où, tes études de philo ? Dans les piscines de Marrakech ?

« Et c'est pour ces raisons que le combat contre ce que Camus nommait la " peine irréparable " doit être, en effet, un combat mondial. »

Ce qui est irréparable, chez Camus, c’est surtout la Facel Véga qu’il a pliée contre un platane, un beau jour de janvier 1960, sur la nationale 6, en lui donnant et en se donnant, quelle inconséquence ! la peine de mort …

« Pour Sakineh, et en mémoire de tous les autres, il faut militer pour l'abolition, partout, de la peine irréparable.

Que la lapidation soit la forme la plus sauvage de cette peine ne peut ni ne doit rendre aveugle à la sauvagerie qui est au coeur de la peine de mort comme telle.

Tout le reste n'est que tartuferie, cynisme, double langage - et défaite, assurée, de l'esprit »

Bon, finalement, BHL, ta dernière phrase, je vais peut-être pas la commenter, tellement elle définit à merveille ta prose et ta posture de merde… Ciao, l’artiste…Va vite rejoindre arielle dans ses ébats luxueux pour public de friqués… Re beuark…

Lou nux vomica...

 

 

jeudi, 21 octobre 2010

Les enc... de M 6...

Et sur M 1, M 2, M 3, M 1000 (M, ça veut dire Merde, au fait ?) c’est du pareil au même. Tous les mêmes vérolés journaleux chasseurs de scoops… A qui dégainera le premier, trouvera l’info qui buzze grave, l’audimat qui fait tout péter… tous paparazzi de merde, à interviewer les plus connards déjantés, barbare urbain, casseur radical, au nom, bien sûr, si tu leur poses la question, du droit à l’info, du devoir sacré de formater au quotidien la tronche des zauditeurs, de la déontologie de mes deux et de la transparence à donfe, sauf, quand même, la transparence, en ce qui concerne leurs salaires à ces ordures, le salaire de leur patron, celui du présentateur… que là, c’est l’opacité absolue, brouillard tellement trop épais que pas moyen d’y voir goutte…

Combien gagnent Monsieur M 6, Monsieur M 1, M 2, M 3… etc… chut… secret d’Etat… grande fraternité des requins… Monsieur Populo n’y a pas droit… Y a quand même des limites à la glasnost…

Bon, donc, ces connards de M 6, avec la gueule enfarinée de la petite meuf de service à la présentation, d’interviewer, là, à midi 45, y a pas un quart d’heure, deux petites frappes lycéennes sur fond de caillassage urbain, avec en conclusion magnifique  l’inévitable grand frère médiateur « chance-pour-la-France » qui explique gentiment la légitimité du pétage d’abribus, des pneus enflammés, des flics caillassés et de la colère des merdeux en question …

Et qu’importe la pub faite à ces deux connards qui vont envoyer ça en boucle sur leur facebook ou leur ipod de pauvre malheureux  sans le sou… et redoubler alors l’envie d’en découdre et de passer à la télé de milliers d’autres petits cons à capuche… Qu'importe, pourvu que M 6 soit la première à arriver sur les lieux !

Et puisqu’on y est, tiens, aussi, aujourd’hui, toujours la télé pourrie, le méga scoop à bien passer visible en permanence : que l’un des deux flics, « responsable », bien sur, de l’accident des deux jeunes crapules à moto, à Villiers-le-Bel, y a deux ou trois ans, l’un des deux flics va être mis en examen… Sonnez clairons, jouez trompettes…Et allez que je te remontre plein écran les émeutes de l’époque, des fois qu’on en aurait pas assez du bordel quotidien de Lyon ou Marseille… Et l’avocat des familles, autre sacrée pourrie corporation, d’y aller de sa victoire de la morale, du droit et, mais en voix off, la victoire de ses émoluments enfin assurés…

Et voilà… je vais encore gerber mon repas… et c’est le trou de la sécu qui va morfler… Beuark… !

Lou pas bien...

Montesquieu, peuchère !

Ils y croient, ces cons, à leur démocratie de merde, ou ils y croient pas ? Ils y croient à ce régime merveilleux issu des Lumières qui remplace l’obscurantisme à front bas, les ténèbres du Moyen-Age, le despotisme absolu et la discussion à bâtons violemment rompus sur la tronche du contradicteur par l’argumentation rationnelle, le dialogue pondéré et la controverse douce, paisible et limpide d’où jaillit forcément la vérité toute nue ?

Si oui, c’est quoi ces histoires d’ « écouter la rue », « entendre la base », « prêter l’oreille à la colère des quartiers » ?

Ils servent à quoi nos 500 connards de députés, et autant de sénateurs, à salaires mirobolants, retraites dorées, cabinets pléthoriques et voitures de fonction, qui font leur cinéma ou leur sieste sur le velours rouge sang de l’Assemblée nationale ?

Pourquoi ne pas transformer alors, illico, le Palais Bourbon en logements sociaux et le Palais du Luxembourg en parking de proximité ?

Si c’est la force brute des casseurs d’abribus, les oreilles cachées de Bernard Thibault ou la niaiseuse du Poitou battant le pavé en escarpin de chez Dior qui doivent faire la loi, pourquoi ne pas se débarrasser tout de suite et sans le moindre regret de ce parlementarisme où rien ne se décide qui n’ait déjà été décidé ailleurs… ?

Lou persane...

mercredi, 20 octobre 2010

Médias de chiottes...

Au lieu de nous faire entendre et voir aux Infos, en boucle, chaque soir, toujours les mêmes braillards à drapeaux rouges, les mêmes égéries boutonneuses, les mêmes passionarias de carnaval, les mêmes syndicalistes de grand soir et les mêmes ségoléneuses de manifs, si les journaleux avaient deux sous d’intelligence et trois francs d’honnêteté, ils iraient interviewer par les temps qui courent non pas les moins de 10% de singes hurleurs de slogans à la con qui se prennent pour Che Guevara parce qu’ils se sont grimés l’autoportrait en rouge vermillon, mais les 80% qui bossent, qui en chient dans les transports en commun immobiles, qui font la queue aux stations-service, qui voient leurs voitures cramées, leurs commerces saccagées, leurs quartiers beyrouthisés… et là, on entendrait une autre musique.

Mais ceux-là, bizarrement, nos chasseurs de scoops les ignorent, nos informateurs rigoureux s’en tamponnent, nos investigateurs fous ne savent même pas qu’ils existent. Et c’est ainsi qu’on entretient dans le pays l’idée d’un climat insurrectionnel qui va de soi et le sentiment qu’il convient finalement de se rallier à un mouvement d’autant plus majoritaire sur les écrans qu’il est minoritaire dans la réalité.

Et les connards du CSA, au fait, les chronométreurs fous de l’égalité médiatique, les garants de la démocratie des étranges lucarnes et de l’équilibre des éditoriaux, ils font quoi pendant ce temps ? Ils regardent Derrick ?

Lou à sec...

lundi, 18 octobre 2010

Papier d'un retour au pays natal...

Bon, vous le connaissez, vous, Aiat Fayez, écrivain ? Moi non, mais j’ai lu sa prose dans Libé, vendredi, avec ce titre finalement assez sympathique : « Je fais mes valises. »

Et pourquoi il s’en va, monsieur l’Ecrivain ? Parce qu’il en a assez du mépris des Français qui, paraît-il, le toisent, le regardent autrement, l’observent de cette manière qui ne lui permet plus de se balader dans Paris, le sourire aux lèvres et le regard clair, comme au bon vieux temps de l’année 2000…

Et oui, tant que les Français le regardaient gentiment, l’accueillaient à bras ouverts, lui payaient dix années de thèse de philo avec tous les secours, aides, allocations, subventions, moquette, thé à la mente et autres avantages afférents à sa situation de résident privilégié, l’Aiatfayez nous trouvait gentils, et même sans doute un peu couillons, mais ça il ne le disait pas. Mais voilà que sous l’horrible dictature insupportable d’un chef d’Etat xénophobe, monsieur l’intello ne supporte plus d’aller pointer tous les trimestres (et oui ! une fois tous les trois mois, tu vois un peu le rythme épuisant et la récurrence inique !) à la préfecture !

Il faudrait quoi, ducon, qu’on aille te chercher avec chauffeur et limousine et qu’on te subventionne le temps passé ?

Dis-moi un peu, Aiat, au lieu de nous jouer le lamento du thésard philosophe abdiquant devant l’insoutenable racisme des souchiens dopés au sarkozysme des années sombres, faudrait peut-être que tu fasses deux choses avant de partir :

-un, que tu nous décrives par le menu la si soutenable légèreté de ton être pendant les dix ans que la France t’a accueilli comme un pacha, et que tu la compares, ta vie d’alors, avec celle de centaines de milliers de paysans et d’ouvriers français qui font tourner la boutique France pour que tu puisses t’aérer le cerveau sur l’impératif catégorique de l’oncle Kant ou les machines désirantes de Deleuze et Guattari…

-deux, au lieu de poser des questions (« pourquoi les Français me regardent différemment aujourd’hui ? ») auxquelles, malgré tes dix années de recherche non stop, tu ne sais rien répondre d’autre que : « parce que le chef de l’Etat est xénophobe » (ce qui peut difficilement faire de toi un pisseur d’altitude…), tu devrais peut-être convertir ta thèse de philosophie en une thèse de sociologie et aller chercher, non pas dans le ciel un peu nuageux des idées, mais dans la clarté de la réalité quotidienne :

-pourquoi les Français en ont ras-le-bol d’une délinquance dans laquelle la part des immigrés est largement supérieure à leur part dans la productivité nationale ?

-par quel miracle les dérives de l’islamisme international pourraient-elles n’avoir aucune influence sur les mentalités des populations et faire de tout basané un enturbanné virtuel susceptible de hurler Allah akbar en tirant sur la bobinette ?

-pourquoi l’immigration asiatique est-elle beaucoup plus travailleuse que délinquante ?

-quel est le coût réel de l’immigration ?

-pourquoi y a-t-il un refus si généralisé des statistiques ethniques… ? etc…

Question subsidiaire : puisque tu repars dans ton pays d’origine quelle va être la qualité sonnante et trébuchante des sommes que ton pays natal va mettre à ta disposition pour te permettre de continuer ta thèse ?

Ah ! j’oubliais, question encore plus subsidiaire : tu te donnes combien de temps pour revenir en France supporter le regard terrifiant des faces-de-craie ?

Lou là...

vendredi, 15 octobre 2010

Toujours la même merde...

Ah ! les ordures ! Ah ! les crapules ! Ordures médiatiques, crapules politiciennes, toute la même merde à jeter vite fait au caniveau…

Tu l’as entendue l’Aubry de mes deux, la fifille à gros Delors, hier soir, clamer à l’intention de Sarko qu’il n’y avait que de la grandeur pour un pouvoir politique à écouter le peuple ? Dis, Martine, quand tonton Badinter, le juste entre les justes, parangon de la démocratie, abolitionniste en chef, plus caution morale que moi tu meurs, quand donc le vieux badinterne a supprimé la peine de mort, il l’a beaucoup écouté le peuple qui était au moins à 80% contre ? Et en avril 2002, quand le peuple a voté comme un seul homme pour Le Pen, tu l’as beaucoup écouté le peuple, toi qui as rameuté, avec tes copains et coquins du PS et l’aide de tout ce que la droite pourrie compte de carpettes et de lâches, tous les curés, évêques, footeux, aboyeurs de lucarnes, postillonneurs d’interview, éducateurs pédophiles, cocaïnés du showbiz, profs, instits, belles âmes, étudiants, lycéens, collégiens, écoliers, nourrissons à la mamelle, pour qu’on entende plus jamais ça, plus jamais la voix du peuple qui, le con, s’était, à tes yeux, gourré grave et qu’il fallait vite remettre dans le droit chemin du formatage républicain bien gentil démocrate écouteur de sirènes, alors que c’était sans doute la première fois depuis bien longtemps qu’il disait à peu près ce qu’il pensait, le peuple, et qu’il aurait pu avoir là-haut, enfin, quelqu’un qui pensait ce qu’il disait…

Et puis, Martine, c’est quoi ce peuple de, combien déjà ? 3 millions de pèlerins selon les organisateurs, 800.000 selon la police ? Allez, on va te le faire généreux, c’est quoi un million cinq cent mille pantins dans tes défilés, sur les 60 millions de Français ? Chez moi ça s’appelle une minorité. Et dans ta démocratie de merde, une minorité ça devrait surtout fermer sa gueule. Sans compter que sur les 1,5 millions en question, y en a au moins cinq cent mille qui sont des permanents syndicaux rémunérés avec nos ronds et dont le seul vrai boulot tout au long de l’année est d’astiquer les porte-voix, peindre les banderoles, inventer des slogans débiles, des chorégraphies à la mords-moi le preljocaj et préparer les merguez pour la troisième mi-temps… Même pas 2 %, donc, et c’est ces cons-là qui seraient le peuple… ! A propos, les permanents syndicaux, toute cette aristocratie de la contestation officielle et salariée, quand il y a grève, ils sont considérés comme quoi : grévistes de leur entreprise et donc non rémunérés ? Ou travailleurs du syndicat et donc touchant leur paye rubis sur l’ongle tandis que ceux qui croient en leurs slogans perdent leur journée de travail ? Y aurait pas dans toute la pourrie corporation des journaleux d’investigation, une bonne âme susceptible de nous éclairer là-dessus ?

Et ces putains de politiciens de merde, tous ces cumulards à fauteuils dorés, rentiers à vie et retraités à mort, quand ils défilent en tête des manifs, derrière la banderole pour être bien vu sur la photo, est-ce que l’Etat leur pompe une journée de leur gras salaire de député ou sénateur ou est-ce qu’ils continuent à émarger plein pot au budget de la Nation ? Investigateurs, à vos poubelles !

Et la Ségo, l’autre connasse, qui incite des mômes de quinze ans à aller manifester, « pacifiquement » ajoute-t-elle de sa voix de fausse oie blanche, alors qu’elle sait pertinemment qu’il va y avoir du sport et que la banlieue va pas se priver de venir foutre le joyeux bordel black-blanc-beur dans la manif ! Pauvre vieille peau qui devrait bien se prendre 50 coups de flash-ball en pleine gueule en lieu et place du jeune con qui, lui, va sans doute y perdre un œil… Il faut qu’ils fassent entendre leur voix, dit-elle, leurs revendications ! Leur voix de quoi ? De jeunes cons élevés dans la ouate, ignorant tout de la vie et des réalités économiques, et tout juste capables de jouer à la nintendo pendant les cours d’histoire-géo, d’économie ou de philo…

Post-scriptum pour ceux qui seraient tentés de croire que Lou s’est sarkozyfiée grave, qu’ils se rassurent, le naboléon du fouquet’s, de l’ouverture, de bolloré, de la rollex à cinquante ans, de carla machinchose et des coups de gueule matamore non suivis d’effet, c’est rien d’autre que le 50° avatar d’une république qu’il faudra bien arriver un jour à jeter aux poubelles de l’histoire… (Bon, je sais, je finis un peu rêveuse, mais la journée a été longue…).

Lou éboueuse