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lundi, 09 janvier 2006

Controverse...

(Réponse au commentaire de Polem sur dernières notes).

Salut, Polem, tu/vous es/êtes mille fois plus rapide que moi…, mais revenons à la controverse…

 

Ok pour dire que l’école reproduit les inégalités sociales non pas absolument mais « dans une certaine mesure ». J’aurais quand même tendance à inverser la place de l’adjectif et une « mesure certaine » me plairait davantage, ceci pour plusieurs raisons, ou plutôt avec plusieurs remarques :

 

1/ la vocation de l’Ecole n’est pas de réduire les inégalités mais d’apporter l’instruction.

 

2/ nous sommes dans une société les plus inégalitaires qui soient (l’échelle des salaires doit être de 1 à 50 au moins, les modes de vie de la jet set et ceux des smicards ou rmistes sont à des années-lumière de distance, l’écart entre la « consommation » culturelle des staracadémystes et celle des fidèles de la Salle Gaveau, entre les lectrices d’Harlequin et les fans de julia kristeva est un gouffre…), et pourtant la scolarité précoce, permanente et de longue durée est la règle depuis quarante ans au moins ! Est-ce aller trop vite que d’en déduire que l’Ecole, en ce qui concerne l’égalité ou l’égalisation des conditions, ne sert à rien ou presque ?

 

3/ tu dis que l’Ecole permet l’accès au savoir. Oui, mais un savoir… scolaire ! C’est à dire un savoir théorique, un savoir de gavage, souvent fort loin des préoccupations des scolarisés.

 

4/ tu trouves pervers le fait qu’il y ait d’un côté les intellos, de l’autre les manuels, et la solution pour toi, me semble-t-il, c’est de mettre tout le monde côté intello… La solution, à mon avis, ce serait plutôt de mettre tout le monde côté manolo, ne serait-ce que pour ne pas partir trop vite dans le délire théorético-idéologique irresponsable…

 

5/ il faudrait relire Illich et sa « société sans école » des années 70, il faudrait s’interroger, toujours avec Illich, sur ces institutions qui s’inversent et qui finalement en viennent à ne plus viser que leur propre reproduction en oubliant leur finalité originelle.

 

6/ la meilleure école, n’est-ce pas l’école de la vie ?

 

7/ l’apprentissage (manuel ou intellectuel) ne peut obtenir ses meilleurs résultats que lorsque l’apprenant est véritablement demandeur de formation, et qu’importe si c’est à 7, 12, 18, 27 ou 38 ans…

 

8/ quand on sait le niveau en anglais d’un éléve de terminale qui a fait, tout au long de sa scolarité, 750 heures de cours et 500 heures de travail personnel, on se dit que voilà much ado about nothing…

 

9/ quand on fait le compte de ce que l’on a retenu (et ce à quoi nous ont servi) des cours de latin, histoire-géo, littérature, maths, géologie, svt ou de quoi que ce soit que l’on a subi pendant 3, 5 ou 7 ans, on se demande vraiment à quoi peut servir un tel gâchis…

 

10/ la sagesse tranquille d’un vieux paysan illettré (oui, je sais, il y en a de sacrément cons aussi, comme partout) n’est-elle pas cent fois plus féconde que les élucubrations théoriques infinies des coupeurs de concepts en quatre ?

 

11/ (mais là je ripe un peu de l’école à la culture). Sur les 6 milliards d’hommes que compte notre planète, les 0,1 % qui ont lu Victor Hugo, écouté Boulez, admiré Cézanne, exégésé Proust, sont-ils moins cons et vivent-ils mieux que les 99% restants ?

 

12/ si l’on trouve trop dur et inhumain l’apprentissage des enfants de 14 ans, que ne s’interroge-t-on  davantage sur la contrainte rude et l’âpre coercition que représente l’obligation quotidienne faite à nos chères têtes blondes, pleines de guillereterie espiègle, de se tenir immobiles 7 heures par jour en fixant leur attention sur des choses dont ils ont vraiment rien à foutre. Quand donc une commission des droits de l’homme se penchera-t-elle sur cette scandaleuse situation ?

 

13/ voilà de nombreuses et passionnantes controverses un peu trop hâtives et qui mériteraient mille nuances.

 

Lou bavarde impénitente et si peu provocatrice…

 

P.S.1 : Pour revenir à ta note, le gamin orgueilleux et buté, s’il s’ouvre enfin à l’Histoire, quelques années plus tard, il a davantage besoin de trouver de quoi satisfaire sa curiosité intellectuelle (et je lui conseillerais bien du Bainville…) que d’une « reconnaissance universitaire ». Mon plombier est un excellent professionnel, roi de la filasse et de la coudeuse, en même temps qu’un passionné de la geste napoléonienne, et il ne lui est pas encore venu à l’idée, heureusement, de passer un DEA d’Histoire…

 

PS2. : OK polem, bien sûr que tu peux me “lienner” (ou linker, peut-être ?) comme tu veux et écrire tout ce que tu veux et le reste (je suis toujours aussi nulle pour le côté technique des blogs…).
Bien sûr qu’à 14 balais je ne savais pas décider de mon avenir… mais la « décision » que j’ai prise quelques années plus tard, chuis pas vraiment sûre que ç’ait été la bonne ! Comme quoi, hommage au grand Sétois, le temps ne fait rien à l’affaire… Par ailleurs, en quoi serait choquant un projet de vie évolutif qui pourrait être ceci à 14 ans, cela à 17, ceci cela à 28, cela ceci à 54… etc … ?

 

Dernière minute, Céline était moins un misanthrope, selon moi, qu’un antiphilanthrope, en quoi je le rejoins volontiers…. Ciao.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche, 08 janvier 2006

Chose promise...

Allez Ferdine, un paragraphe sympa pour la route… :

 

 

 

« On apprend rien à l’école que des sottises raisonnantes, anémiantes, médiocrisantes, l’air de tourner con rabâcheur. Regardez les petits enfants, les premières années… ils sont tout charme, tout poésie, tout espiègle guilleretterie… A partir de dix, douze ans, finie la magie de primesaut ! mués louches sournois butés cancres, petits drôles plus approchables, assommants, pervers grimaciers, garçons et filles, ragoteux, crispés, stupides, comme papa maman. Une faillite ! Presque déjà parfaits vieillards à l’âge de douze ans ! Une culbute des étoiles en nos décombres et nos fanges :

 

Un déséatre de féerie… »

                                                  Louis-Ferdinand Céline, Les beaux draps.

 

Lou guillerette…

 

samedi, 07 janvier 2006

14 ans d'âge...

Depuis qu’il est question de ramener l’âge  de l ‘apprentissage à 14 ans, tous les bobos de la gauche caviar, les idéologues en veston rose , les sociologues avisés, les experts en psycho-péda, les psycho-pédophiles d’IUFM, les jack lang en goguette, bref, le gratin de la corporation, le ban et l’arrière-ban politico-enseigneur se ruent aux tribunes pour crier leur colère, hurler leur dépit et brailler leur opposition radicale et définitive à la chose.
Et tous de se dresser comme un seul homme contre la « politique détestable de renoncement » (cf Libé du 06/01, article de trois universitaires) :
-renoncement à « toute ambition de transformation progressiste véritable de notre système éducatif ».
-renoncement à toute volonté  de « réconcilier les jeunes en difficulté avec l’étude, le travail et la culture scolaires ».
-renoncement à la lutte contre « la genèse de l’échec et de la ségrégation scolaires ».
Et tout cela, alors même que depuis les années 60, des milliards de milliards de milliards de centimes ont été engloutis dans les réformes scolaires à répétition, réformes qui, toutes, n’ont fait qu’aggraver la situation pour nous conduire là où nous en sommes rendus aujourd’hui : illettrisme, violence, inculture…etc…
Quand donc tous ces « penseurs » vont-ils enfin renoncer à leur idéologie à la con qui s’imagine que l’école peut résoudre les problèmes de la société alors qu’elle ne sait et ne peut que les reproduire (cf, dans les années 60/70, Les Héritiers de Bourdieu et Passeron) ?
Quand donc renonceront-ils à croire que le savoir acquis à l’école sert à quelque chose, alors qu’il n’est rien d’autre que le cache-sexe d’une immense garderie castratrice ?
Quand donc renonceront-ils à penser qu’un bac + 10 a plus de valeur qu’un paysan illettré de la Creuse (mille excuses les Creusois, c’est pour la bonne cause, mais vous pouvez modifier ad libitum) ?

Si des gamins de 14 ans se font chier comme des rats morts au Collège et emmerdent comme des bêtes fauves leurs copains et leurs profs, il vaut mille fois mieux qu’ils aillent au turf. Et ils iraient à douze ans, eux comme les forts en thème, que ça serait encore plus sympathique.

Et même, les profs dans les rizières, un semestre sur deux, et les universitaires à l’usine, deux trimestres sur quatre, ça me serait plutôt sympathique. Se confronter au réel, pour des tronches d’œuf qui ne connaissent que la chanson de Rolland et le carré de l’hypoténuse, ça ne peut avoir que des avantages…
Si c’est voté, promis, je mets mon joli chapeau pointu, mes sandales en plastique et je m’en va repiquer uncle’s ben avec eux pendant six mois…
Lou illetreuse.
P.S. Et demain, en prime, je vous balance sur le sujet un Céline qui décoiffe…
 
 
 
 
 
 
 

vendredi, 06 janvier 2006

Jack l'immonde...

Si l’entrefilet de Valeurs Actuelles (du 6 au 12 janvier, p. 10) est vrai, (« …Jack Lang, rétrogradé dans le nouvel organigramme du P.S., a pu conserver son vaste bureau au siège de la Rue Solférino. Celui-ci, situé non loin du bureau de François Hollande, autrefois occupé par Mitterand, était notamment guigné par Henri Emmanuelli… »), les Lang et consorts sont vraiment de sacrées merdes, à venir pleurer à longueur de tribunes sur les pauvres gens des banlieues, l’apprentissage à 14 ans, l’exclusion, la misère…, et à se disputer, comme n’importe quel bourge pourri, les préséances et les hiérarchies de tel ou tel bureau du siège du Parti.
Suggestion au grêlé en veston rose : la prochaine fois qu’il chialera ses larmes médiatiques sur les mal-logés, on lui en fourgue quinze de sdf pour le week-end qui goûteront enfin à la moquette climatisée des excellences…

 

Lou énervée.

 

Loi Gayssot : cinquième leçon...

Un article dithyrambique (le maniement d’encensoir est une activité essentielle chez Libé. ) sur Pierre Vidal-Naquet, dans Libé du 6 janvier. Avec d’ailleurs des choses plutôt sympathiques. Par exemple, premières phrases : « C’est un traître et un obsédé. « Trahir, c’est faire l’histoire », dit-il. La trahison est chez lui une obsession féconde, qui le fait « historien des pieds à la tête » comme dit un de ses amis. Ne jamais être prisonnier de ses sources, garder la distance, son premier outil de travail, ne pas se laisser emporter par ses convictions ou ses empathies… »

 

Si tout cela était vraiment le credo de ce juif athée et antisioniste, ça nous irait parfaitement, mais est-il si sûr, quand même, que le gentil Vidal ne se laisse jamais emporter par ses convictions et que le brave Naquet ne soit pas parfois victime de ses empathies … ?

 

Son refus absolu et obstiné de discuter avec Faurisson and co, qu’il justifie avec un humour bien à lui par des histoires de « lune en roquefort », ne me dit rien qui vaille. D’autant, pour reprendre les termes mêmes de Libé, qu’il se prétend capable d’écrabouiller Faurisson et le négationnistes. Dommage qu’il ne s’agisse que d’un écrabouillement « moral »… ! D’un historien rationaliste on attendrait plutôt un écrabouillement intellectuel et en direct auquel, hélas, aussi bien Vidal que Naquet se refusent pour l’instant pour de bien mauvaises raisons…

 

Lou antimitée...

jeudi, 05 janvier 2006

Et j'entends écrire les cons...

Emblématique et significatif l’article de Patrick Sabatier, titré « Shérifs », dans Libé du 5 janvier sur les incidents du train Nice-Lyon.

 

Au début, c’est « l’attaque du Nice-Lyon » (avec des guillemets, il est vrai), et le Sabatier la dit « inacceptable ». Et quelques phrases plus loin, car Libé bien sûr ne veut pas céder à l’idéologie sécuritaire, ça devient « quelques petits voyous ont vandalisé deux voitures du train, dépouillé deux voyageurs et agressé une jeune femme, le tout en une demi-heure durant (sic) ».

 

Et tout cela sera qualifié, pour terminer, de « petite délinquance préoccupante ».

 

Ainsi les voyous sont « petits », la délinquance est « petite » et il ne m’étonnerait point que le Sabatier soit un « petit » con.

 

Quand la mère Aubenas est retenue quelques mois dans un pays dangereux où elle va de son plein gré, les journaleux de Libé en viendraient presque à arrêter la marche du monde. Mais quand des populations entières n’osent plus voyager en plein jour (oui, je sais, j’exagère un soupçon) de peur de se faire racketter, tabasser ou violer, c’est tout jute « préoccupant » !

 

Ah ! que l’on eût aimé que le Sabatier se trouvât lui aussi dans le Nice-Lyon et qu’il s’y fasse chourer ses pompes à 300 euros pièce, son ordinateur portable et son attaché-case… pour lui apprendre un brin la sémantique.

Lou cheminote...

 

Train d'enfer...

 

 

Deux remarques à propos des incidents survenus dans le train Nice-Marseille.

1/ Apparemment, les incidents se sont produits dimanche matin 1° janvier. Les médias n’en ont parlé que le … 4. Un tel délai, chez des médias qui d’ordinaire se jettent sur le fait divers croustillant comme la misère sur le bas-clergé, marque sans doute une auto-censure ou une autorisation de diffuser demandée en haut-lieu qui en dit long sur la déontologie des patrons de presse et sur l’information en France.

2/ Lorsque des incidents surviennent dans les banlieues et qu’il y a des affrontements avec la police, aussitôt des centaines d’encapuchonnés de tout poil, le visage soigneusement flouté, fleurissent sur nos écrans pour « témoigner » de leur ressentiment, de leur colère, de leur haine.

On peut penser que les 600 passagers du Nice-Marseille avaient des choses à dire sur ce qu’ils avaient vécu et en particulier sur la racaille, l’immigration, les politiciens et la justice pourris, la sécurité, le rétablissement de la peine de mort … etc… Jusqu’à aujourd’hui, je n’en ai pas entendu un seul dans les micros. Par contre j’y ai entendu à foison les connards de Sud-rail ou de la CGT réclamer non pas plus de sévérité de la Justice ou l’arrêt des faveurs sociales pour les délinquants, mais plus de … personnel !

J’y ai entendu le lamentable jeu politicien de Sarkozy, la sous-préfète, Michel Vauzelle se renvoyant les responsabilités. J’y ai entendu les journalistes s’inquiéter de ce que ce genre d’incidents risque de faire le jeu de Le Pen. J'y ai entendu les socialistes, qui montent au créneau dès qu'il est question de faire régner davantage de sécurité, se moquer de la politique sécuritaire de Sarko. J’y ai entendu l’immense andouille chiraquienne dire dans le prompteur que c’était « inacceptable »…

Ce qui est inacceptable c’est de voir les mêmes cons diriger la France depuis 30 ans pour l’amener là où elle en est rendue aujourd’hui, c'est de voir des médias formater à ce point l'info pour anésthésier la population. Ce qui est inacceptable c'est la République.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Chiraquie.

Lou danoise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi, 04 janvier 2006

Chroniqueur de merde !

Olivier Duhamel, l’un de ceux qui nous formatent la tronche avec nos ronds chaque matin sur France-cul chez Nicolas Demorand depuis deux, trois, quatre, cinq ans… et qui, cependant, malgré les brevets de grand démocrate qu’on lui et qu’il se décerne à longueur de micros, ne semble pas envisager pour l’instant de laisser sa place, dans un geste de générosité pluraliste qui l’honorerait, à d’autres chroniqueurs d’autres sensibilités, Olivier Duhamel, donc, ce matin, 8 h 30, dans sa chronique quotidienne qui portait sur je ne sais plus quoi, et qu’importe, a traité, en parlant des banlieues, des 435 bagnoles cramées pour le passage de 2005 à 2006, qualifiant ces joyeux feux de joie et ce bordel flamboyant de « rite quasi festif » !
On se permet donc de rappeler deux choses à ce connard sociologue : 1/ que son véhicule passe sans doute ses journées dans un parking surveillé, qu’il dort la nuit douillettement dans un garage, et que, de toute manière, eût-il été brûlé, avec  deux ou trois mois de son salaire le Duhamel le remplacerait sans problème. 2/ que si l’on s’amuse (pour rester dans le festif) à chiffrer les 435 véhicules incendiés en y incluant les interventions des pompiers, de la police, de la voirie, les perturbations au voisinage, les assurances etc… on doit bien arriver à ...(moyenne forfaitaire basse de 15000 euros par bagnole) …6 millions 525 mille euros, c’est à dire environ 4 milliards d’anciens francs qui seraient sans doute mieux utilisés à aider d’honnêtes travailleurs qui se lèvent le cul chaque jour pour faire vivre leur famille.
Seulement ça, Monsieur le sociologue bobo chroniqueur de France-Culture, dont nous ne connaîtrons jamais le salaire, ne peut pas le savoir… Beuark !!
Lou nauséée…
P.S. : Un seul regret : que ce connard n’ait pas pris le train Nice-Marseille dans la nuit du 31 décembre au 1° janvier…

Les douze travaux d'Hercule Chirac...

Et dire qu’on va trouver des journaleux, des politiques, des intellos même, pour s’esbaudir devant les nouveaux « grands chantiers » du Président qui devraient faire de 2006 l’annus mirabilis !

Qu’on en juge : -suppression de l’état d’urgence – abolition de la peine de mort constitutionnalisée – parité hommes/femmes dans Conseils Régionaux et municipaux – sécurité routière – pulvérisation du cercle vicieux de la dette - réécriture de la colonisation positive...

Bref, que du bonheur ! Jours tranquilles à Paris. Les sondages devraient vite redevenir roses pour Mr Sandwich…

Pour 2007, si le vieux crabe tient jusque là, ce sera :-la gastro définitivement vaincue – la suppression des embouteillages de 17 h 30 – des crédits de recherche multipliés par vingt pour l’ouverture sans risque des huîtres du réveillon – le poisson sans arêtes – la rose sans épines, le champagne sans gueule de bois  et disneyland gratos pour tous.

Merci qui ? Merci Chichi.

Lou herculéenne.

Loi Gayssot : quatrième leçon...

Infos de ce matin : un négationniste condamné à six mois de prison ferme. Il aurait dit, entre autres, que les chambres à gaz n’étaient que des auto-claves.
Bon, je m’empresse de préciser que je n’ai aucun lien de parenté avec Georges Theil dont je viens à l’instant d’apprendre l’existence, que je ne suis ni sa maman, ni sa petite sœur, ni sa tatie, encore moins son tonton, et que ce que j’en dis, moi, comme à l’ordinaire, c’est seulement ad majorem rationis gloriam…

Donc ce matin, France-cul natürlich, et pour commenter la chose, on ressort des armoires ce cher René Raymond qui a sans doute à se faire pardonner les égarements de sa jeunesse droitière et qui doit également justifier de son titre de père putatif de La Croix.

Donc, dans sa grande charité chrétienne et afin de mieux enfoncer le méchant Theil, que nous dit René Raymond ? Que la loi Gayssot c’est pas pareil que les lois sur la colonisation ou l’esclavage car « quand il s’agit de la shoah, la nier c’est énoncer une contre-vérité ».

Mais, cher René, j’ai l’impression, et j’en suis désolée, que tu es en train, dans ta grande souplesse intellectuelle, de te mordre la queue, ce qui est assez douloureux, au moins pour nous. Car là est tout le problème : est-ce à la loi de  dire où est la vérité et où la contre-vérité ? Si le Theil, qui délire peut-être, qui affabule sans doute, qui fantasme à coup sûr, prétend que les chambres à gaz n’étaient que des auto-claves pour désinfecter le linge, c’est sa vérité  à lui. Et à cette « vérité », on doit opposer non la force de la loi mais la force d’arguments contraires dont la confrontation seule peut nous conduire à la vérité vraie sortant du puits toute nue...

Si tu serais d’accord, Nène, tu m’enverrais un petit mail, tu me ferais achement plaisir…

Lou raymondée…

mardi, 03 janvier 2006

Argumentum baculinum II...

Passer de France-cul à France-inter c’est pas vraiment un cadeau…

 

Infos de 13 h sur Inter, ce jour, le beau Kouchner invité à causer du procès Humbert, cette mère qui a euthanasié son fils.

 

Indépendamment du fond du problème, à la question à cent balles : « Mr Kouchner, êtes-vous pour l’euthanasie ? », le beau gosse aux sacs de riz s’énerve un brin et répond : « Mais arrêtez donc d’employer ce mot d’euthanasie, c’est un mot répugnant, effrayant, monstrueux… et puis d’abord [attention, on va atteindre des sommets !]… et puis d’abord, ça finit par « nazi » ! "

 La face nord de l’Anapurna de la connerie vient enfin d’être vaincue !

 

Je suis pas très forte en dictionnaire de rimes, mais Kouchner, ça doit finir par gros con !

 

Lou rimée….

 

Variations sur Pi...

Charlie-Hebdo du mercredi 28 décembre, p. 10, Cavanna démontre l’inexistence de Dieu :

 

« Dieu, qui a tout créé, a créé Pi, nombre incommensurable. Pi n’a pas de terme. Personne ne peut donc dire quel en est le dernier chiffre, puisque celui-ci n’existe pas. Dieu lui-même ne peut donc pas le connaître. Dieu n’est pas tout-puissant. Dieu n’est pas Dieu. CQFD. »

 

Reprenons. Personne ne peut dire quel est le dernier chiffre de Pi ? Normal, puisqu’il n’y a pas de dernier chiffre, Cavanna lui-même vient de l’avouer : « Pi n’a pas de terme. » Dieu constate donc, tranquillement assis sur son nuage joufflu, l’infinité de Pi, ce qui ne l’effraie nullement (au contraire du brave Pascal) puisqu’il est lui-même infini et que d’un infini à l’autre, le chemin est forcément pas très long.

 

Et si un naïf, genre Cavanna, pour le défier, lui demande quel est le dernier chiffre de Pi, il lui répondra, par exemple, la grossièreté en moins, encore que parfois les dieux… : « Eh, Ducon, c’est comme si tu me demanderais (Dieu est un peu juste en français…) de te montrer la nageoire du poulet, le cerveau de Jack Lang ou le poumon de la montagne. A l’impossible, mon cher Cavanne, nul n’est tenu. Pas même moi. Et d’ailleurs, si je me croirais obligé de te répondre, je dépendrais donc de toi et ne serais plus le tout-puissant causa sui que je suis. En plus, Pi est un nombre irrationnel et tu aurais vite fait de me renvoyer vers les superstitions primitives… Je suis Dieu, nom de Dieu (hommage au regretté Maurice Clavel), tu n'es que Cavanna et je t’emmerde en attendant … ».

 

Lou matheuse ontologique…

 

lundi, 02 janvier 2006

Le diable porte pierre...

Je ne suis pas vraiment sûre que commencer l’année avec Philippe Val soit de bon augure, mais comme aimait à le dire Maurras : « Le diable porte pierre »…

 

Edito de Charlie ((28/12/2005) : Val se fend de cinq minutes de politique-fiction pas inintéressante : s’il y a eu tant de battage en cette fin d’année pour les inscriptions sur les listes électorales alors qu’il n’y a aucune élection en 2006, c’est parce que l’Elysée aurait fait savoir sous le manteau que Chichi allait bientôt démissionner sous quelque prétexte futile afin que Villepin ait des chances de l’emporter sur Sarko… 

 

Bon, Philippe Val a le droit de rêver ou de cauchemarder pour faire passer la dinde de Noël, et on va pas s’éterniser sur les contes et légendes de notre philosophe charlesque préféré.
Par contre, là où l’édito devient intéressant, c’est dans ce qu’il ne dit pas. Dans cette sympathique fiction, pas un mot du grand démocrate Philippe Val sur ce que représenterait de magouille pourrie une telle attitude élyséenne.

 

Ainsi la démocratie, ce régime magnifique basé sur la vertu, la transparence, le libre débat, la générosité, la tolérance… etc …, ça n’est que ça , cette infâme merde où tout n’est que trafics, tripatouillages, trucs et magouilles, où l’intérêt général n’est que la millième roue du char de l’Etat, où l’élection, loin d’être le superbe élan de conscience citoyenne et le triomphe de la raison civique sur les passions égoïstes, n’est rien autre que bricolage politicien et royaume du Prince des coups tordus…

 

Et qu’un Philippe Val ne voit même pas ça nous ferait presque désespérer de 2006 s’il n’y avait longtemps que nous n’ ayons (c’est français, ça ?) désespéré de Philippe Val…

 

 

 

Lou douteuse…

 

 

 

Dans le même numéro de Charlie, ne pas manquer surtout le joli reposoir fleuri tout empli d’admiration béate et tissé de lin blanc tressé par Val and Co au couple de l’année : les Aubrac, démocrates à la sauce Ho Chi Minh…, généreux jusqu’à la haine…