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samedi, 31 décembre 2005

Des espoirs...

Allez, pour se donner la pêche pour les 365 qui arrivent… :
 
« On ne peut pas pleurer sur son sort à longueur de journée ; il y a des moments de parfaite accalmie, où le fond du décor a disparu, où seul subsiste le petit présent avec ses contingences mineures, la bonne pelle, la tartine en poche, le rayon de soleil et le contremaître occupé au diable… Nous avons en nous des portions d’euphorie obligatoire toujours prêtes à éclore, quelles que soient les circonstances, en plein drame s’il le faut, pour peu que se goupillent heureusement d’infimes conjonctures de rien du tout… »
                                                                        Jacques Perret, Le Caporal épinglé.
Lou goupillée…

Banlieues XIII...

Aux sociologues compatissants…
 
« Ils ont fondé leur misère en souhaitant l’égalité du râtelier dans leur étable. Et qu’on les serve. Et si d ‘eux tu honores la foule, tu fondes la foule en eux. Mais si en chacun tu honores l’homme, tu fondes l’homme, et les voilà sur le chemin des dieux. »
                                                                                                Antoine de Saint-Exupéry.
Lou sanctifiée.

vendredi, 30 décembre 2005

Froidure...

A toutes les pleureurs patentés de sdf,

 

aux lacrymaux professionnels du carton ondulé,

 

aux compatissants récurrents de la porte cochère,

 

à la pleurnicherie généralisée de froidure,

 

il n’y a que trois solutions :

 

soit vous accueillez les congelés dans votre vingt pièces cuisine,

 

soit vous forcez les portes de tous les Musées d’Art Moderne de France

 

et vous les y logez ravis

 

à température constante,

 

hygrométrie contrôlée

 

et surveillance rapprochée

 

sous l’œil ému de Yan Pei-Ming et Olivier Céna,

 

soit vous leur foutez la paix,

 

vous fermez vos obscènes yeux rougis

 

et vous allez bouffer votre foie gras de merde à Phuket.

 

Bonne année.

 

 

 

Lou dalée…

 

Fermez la télé...

 

 

Le même Patino que ci-dessus nous apprend qu’Ezra Pound disait : « Les artistes sont les antennes. »

 

S’il revenait aujourd’hui, le vieux barde des Cantos, il écrirait sans doute : « Les antennes sont les artistes. ».

 

Lou bardée.

 

Téléramerde...

 

 

Imagine-t-on le tollé et l’hallali si quelque magazine incorrect eût invité, pour dessiner sa couverture de fin d’année, quelque gras teuton peignant compulsivement Hitler… ?

 

C’est ce qu’a fait Télérama en invitant Yan Pei-Ming (28/12/2005) et dont Mr le Président Patino se réjouit en page 4.

 

Bonne année à toutes les victimes des goulags chinois.

 

Lou patinée.

 

jeudi, 29 décembre 2005

Distance abyssale...

Est-il pire malheur que d’écouter France-culture et lire Le Monde ?

 

C’est pourtant le triste destin de votre Lou préférée qu’aucune médication n’a réussi à soigner pour l’instant.

 

Et de crainte de n’y point arriver, me voilà me précipitant sur le Net pour avoir Le Monde tout chaud du lendemain… Conduite d’addiction, diraient les psys qui ne valent pas mieux.

 

Bref, Le Monde du 30/12 donc, un long et laborieux article toujours dans la foulée des « banlieues », d’un certain Jean-Paul Fitoussi, sans doute économiste, mais surtout éminent coupeur de cheveux en quatre et impénitent sodomiseur d’insectes volants à ses heures.

 

Première salve : « C’est une autre voie que je voudrais emprunter, éloignée des bons sentiments et à distance abyssale de la bête immonde du racisme. » Déjà, entendre ce genre de profession de foi à la mords-moi-le-nœud, ça pose son homme : l’eau tiède va couler à flots et la langue de bois se figer définitivement dans du politiquement correct de haute volée ! Quiconque veut une analyse intelligente et lucide du phénomène est prié d’aller chercher ailleurs.

 

Deuxième salve : « Le phénomène a ceci de particulier qu’il met en présence des acteurs qui ont tous tort : les architectes d’avoir conçu des lieux de vie monstrueux, l’Etat d’avoir laissé se développer jusqu’à l’extrême la ségrégation urbaine, les « jeunes » des banlieues d’utiliser la violence. »

 

Bon, on va pas pleurer sur les architectes « monstrueux » dont la plupart à l ‘époque étaient de joyeux staliniens. On va pas non plus s’endormir à la niaiseuse moraline fitoussienne disant aux « jeunes » que la violence c’est pas bien du tout et que la prochaine fois faudra quand même éviter de cramer sa bagnole.

 

Mais pour ce qui est de la « responsabilité de l’Etat », on pourrait penser que le Jean-Paul de service reproche à l’Etat ce qui était vraiment en son pouvoir et de sa responsabilité : une politique d’immigration aberrante et criminelle dans un pays qui depuis 1974 n’avait plus les moyens de fournir du travail aux immigrés ni de les accueillir décemment. Eh bien non, Fitousse, décidément en pleine forme, met son doigt d’économiste et de sociologue là où ça sert à rien et où ça fait pas mal du tout : la ségrégation urbaine ! Comme si la ségrégation urbaine, phénomène on ne peut plus naturel, avait besoin de l’Etat pour se mettre en place et se développer… et surtout comme si la ségrégation urbaine n’était pas tout simplement le résultat d’une immigration non contrôlée, subie et au moins autant auto-ségrégatrice que ségrégée par « les autres »…

 

Il est des jours où on aimerait se tenir à distance abyssale des cons qui écrivent dans Le Monde

 

Lou addictée.

 

Caméra cachée...

Il suffit de regarder cinq minutes la télé pour que s’interrompe aussitôt la trêve de Noël où l’on s’était juré d’être gentille et toute ensapinée de stille nacht et de pax hominibus…

 

Arte info, hier soir, 19 h 50 à peu près : un reportage sur la Tchétchénie qu’on nous annonce en « caméra cachée » pour nous montrer, bien sûr, les zorribles magouilles et infâmes pots-de-vin des autorités locales asservies à Moscou…

 

Et aussitôt, loin de la Tchétchénie à laquelle je comprends nibe, me vient l’affreuse mauvaise pensée que voici : de toutes les milliers de caméras cachées que nous distillent de temps à autre les envoyés spéciaux justiciers de ceci ou de cela, combien en a-t-on vu qui montreraient les tractations louches, trafics en tous genres, renvois d’ascenseur, magouilles diverses et variées, manœuvres douteuses, marchandages honteux à l’intérieur même de la forteresse médiatique… ?

 

Quel enquêteur fou ira se caméracacher sous les jupes d’Antenne 2, dans le slip de FR3, dans le sous-tif franco-allemand d’Arte, le caleçon de July ou les pompes de Colombani pour nous faire enfin humer l’odeur de merde des donneurs de leçons ?

 

Cherchez pas. La réponse est :nobody. Ces gens-là ne sont pas d’humeur à se suicider…

 

Lou fin damnée…

 

mercredi, 28 décembre 2005

Ah... la trêve...!

Entre noix, figues, voeux, fougasse et sapin... il faut bien y passer... une citation de Jules Vallès, prise dans un article de P-A Taguieff dans Libé d'aujourd'hui, citation que je dédie à l'ami Finkielkraut à qui on souhaite d'être encore là le samedi matin à 9 h sur France-culture, en 2006 :

"La mise à l'index est la mise en joue des temps de trêves."

Lou prudente.

samedi, 24 décembre 2005

Français, si vous saviez...

En vous souhaitant bon Noël, joyeux Noël, il est naturel que je pense aux nombreux Noëls à venir, ceux que vous verrez et que je ne verrai plus. Ce jour qui est celui de toutes les espérances humaines, et pour un chrétien la fête de l’humanité divinisée dans le mystérieux petit enfant et la crèche, continuera-t-il de luire chaque année sur un monde enragé à poursuivre, coûte que coûte, la sinistre expérience d’une civilisation déspiritualisée, d’une civilisation de la matière qui prétend recréer l’homme à son image et ressemblance et qui, au nom d’une justice et d’une égalité spéculatives, ruine peu à peu la personne humaine, substitue peu à peu à la conscience individuelle cette monstrueuse conscience collective qui ne peut se réaliser totalement que dans une organisation Totalitaire de la Servitude Totale dont l’histoire de notre espèce ne fournit aucun exemple et dont l’homme moderne doit chercher modestement le modèle chez les termites ou les fourmis.
Georges Bernanos.                                  25/12/1947.
Lou stillenachtée…

Puer natus est nobis...

Noël en taule…

 
Qu’importe aux enfants du hasard
Le verrou qu’on tire sur eux :
Noël n’est pas pour les veinards,
Noël est pour les malchanceux.
Voici la nuit : il n’est pas tard.
Mais la cloche tinte pour eux.
 
Bon Noël des garçons en taule,
Noël des durs et des filous,
Ceux dont la vie ne fut pas drôle,
La fille que bat le marlou,
Le gars qui suivait mal l’école,
Ils te connaissent comme nous.
 
Noël derrière les barreaux,
Noël sans arbre et sans bonhomme,
Noël sans feu et sans cadeaux,
C’est celui des lieux où nous sommes,
Où d’autres ont joué leur peau,
Sur la paille dormi leur somme.
 
Les chefs qui lâchent leurs garçons,
Ceux qui s’enfuient, ceux qui sont riches,
Boivent sec dans leurs réveillons
De la Bavière ou de l’Autriche,
Mais nous autres dans nos prisons,
Nous sommes contre ceux qui trichent.
 
Je t’adopte, Noël d’ici,
Bon Noël des mauvaises passes :
Tu es le Noël des proscrits,
De ceux qui rient dans les disgrâces,
des pauvres bougres qu’on trahit,
et des enfants de bonne race.
 
Nous savons qu’au dehors, ce soir,
Les amis et les cœurs fidèles,
Les enfants ouvrant dans le noir,
Malgré le sommeil, leurs prunelles,
Evoquent l’heure du revoir
Et tendent leurs mains fraternelles.
 
Et pour revoir, gens du dehors,
Le vrai Noël de nos enfances,
Il suffit de fermer encor
Nos yeux sur l’ombre de l’absence,
Pour dissiper le mauvais sort
Et faire flamber l’espérance.
                        Noël 1944.
                           Robert Brasillach.
 
Lou douce…
 
 
 

Loi Gayssot, troisième leçon...

 
Réitérons derechef et encore la pureté de nos intentions, la blancheur immaculée de nos âmes, l’amour universel qui emplit notre poitrine ab ovo et la philanthropie généralisée qui nous inonde le sein in utero… Dont acte. And now, ladies and gentlemen, let’s go…
 
Dans la querelle qui agite le marigot des historiens bien-pensants, il en est qui, pour sauver la loi Gayssot et maintenir sur la deuxième guerre mondiale le black-out de rigueur, il en est qui, et c’est la position de philippe val dans l’édito du dernier Charlie (21/12/2005), il en est donc qui disent ceci : « La loi Gayssot se contente de prendre acte que, parmi les arguments des antisémites, il en existe un qui se manifeste désormais régulièrement : la contestation de la réalité du génocide des Juifs d’Europe. La négation de la Shoah fait désormais partie de l’arsenal rhétorique des antisémites… parmi les outrages racistes se trouve désormais, en bonne place, le négationnisme. »
Ainsi, si l’exégèse de l’éminent philippe val est correcte, et comment pourrait-il en être autrement, contester la réalité du génocide des Juifs d’Europe ne serait plus un argument débile d’historiens à la noix que d’autres historiens un peu moins à la noix pourraient contester afin de faire éclater au soleil la vérité toute nue, mais tout simplement un outrage raciste. Qui a décidé cela ? Monsieur Gayssot, député communiste, ce qui forcément vous place un peu là dans l’établissement définitif de la vérité historique ! Pourquoi, le bon gayssot a-t-il décidé cela ? Parce que nous sommes les plus forts et que nous voulons, comme en Union Soviétique de douce mémoire, une vérité officielle, histoire de pas trop s’emmerder la vie : le communisme, c’est les soviets, l’électricité et le logiciel de retouche des photos de famille…
De l’Histoire, on passe ainsi, sans crier gare, à la morale, dans le plus pur et le plus délirant mélange des genres : l’argument change subitement de statut ontologique et devient outrage pour la simple raison que certains de ceux qui brandissent cet argument le font avec des intentions racistes. Ainsi un argument ne tient plus sa valeur intrinsèque de son adéquation à la vérité mais de la tronche plus ou moins sympathique du quidam qui l’utilise… Cela pourrait s’appeler l’Histoire au faciès… Le Pen mange du chocolat au lait, je ne mangerai que du chocolat noir, Faurisson aime les artichauts, je ne supporte désormais que les endives, Rassinier était socialiste, moi non plus… On le voit, le niveau du débat s’élève nettement…
Si demain un historien juif, par exemple, tout empli de philosémitisme et de bonnes intentions, mais imbibé également du rationalisme de l’Ecole des Annales et du minimum d’honnêteté requis théoriquement dans la profession, découvre dans ses recherches que le génocide des Juifs d’Europe n’est pas exactement ce que l’on en dit, soit il devra fermer sa gueule, soit il sera accusé … d’antisémitisme ! Ce qui est à la fois cocasse et terrifiant.
Si après-demain quelques anti-vendéens patentés affirment dans les « Annales historiques de la Révolution française » qu’il n’y eut ni terreur ni massacres en Vendée aux jours glorieux de la Grande Révolution et que tout cela n’est qu’inventions victimaires du Comte de Villiers, il faudra illico conseiller à Michel Vovelle, Albert Soboul et Albert Mathiez de se reconvertir dans le tannage des peaux ou la confection de barques à fond plat, car la Révolution ne sera plus objet d’Histoire…
 Si dans six mois d’immondes racistes négrophobes contestent la réalité de la traite négrière et utilisent cette contestation comme argument anti-noir, on devrait en bonne logique voir apparaître « Gayssot 2 le retour » en Superman et l’ interdiction de tout commentaire et de toute recherche sur le sujet prendre force de loi ! Et c’est Mama Taubira qui sera bien emmerdée…
Je serais Jean Baudrillard et j’aurais écrit « La guerre du Golfe n’a pas eu lieu », je commencerais à faire les valises…
Si un événement historique risque de devenir un argument raciste dans la bouche puante des méchants, les importants n’en concluent pas qu’il faut accentuer les recherches pour faire éclater la vérité et démasquer la supercherie des zorribles,  mais plutôt qu’il faut tout geler et balancer sur la chose dix mille tonnes de béton pour que le tchernobyl historique ne nous pète pas à la gueule… Voltaire, reviens, ils sont devenus fous ! Il y avait jadis l’argumentum baculinum, il y a aujourd’hui l’argumentum gayssotinum…
Ce Gayssot est vraiment un sacré rigolo…
Lou irradiée.
 
 

jeudi, 22 décembre 2005

Loi gayssot, deuxième leçon...

Intéressant de noter l’évolution sémantique des gayssotistes associés ! Au début il n ‘était question que de « révisionnistes ». Et puis, se rendant compte progressivement que l’Histoire n’est rien autre chose que révision et rerévision et correction, ajout, suppression, modification… et que sur ce terrain-là ils n’étaient guère crédibles, les voilà qui changent de vocable et se ruent en masse sur « négationnistes » qui, lui au moins, a l’avantage d’être un paquet-cadeau bien merdeux avec quoi on doit pouvoir clouer le bec de ces infâmes. Et désormais, l’on ne lit partout que « les négationnistes » comme si n’existait plus aucun « révisionniste », c’est à dire des gens niant non pas la réalité ni la totalité de la shoah, mais contestant certains chiffres, certains moyens, certaines intentions… De la même façon que sur la colonisation, par exemple, qui est d’actualité, l’on peut contester, et l’on ne s’en prive pas, certains chiffres, moyens, intentions…
A moins que la shoah soit l’intouchable objet sur quoi n’ont le droit de s’exprimer que les gardiens du temple… Ca s’appelle alors le totem, le tabou, le sacré, le mystère, ça appartient au religieux et ça devrait faire gerber tous les antidogmatiques rationalistes laïques éclairés de tous bords  et de toutes obédiences qui jouaient les muets du sérail jusqu’à ce que la « colonisation positive » réveille 24 signataires imprudents…
Ceci dit, je réitère coram populo et réaffirme imo pectore, messieurs les vigilants, mon non-racisme impénitent et mon non-antisémitisme débridé.
Lou romaine.

Gayssot and co...

L’actualité est pas triste pour les Gayssot-Réviso-Négatio, avec les aller-retour des historiens, deux pas en avant, trois pas en arrière… qu’il faut abroger, oui mais pas tout, juste un peu… ceci, pas cela, cela pas ceci… bref c’est pas triste… Mais en ce domaine, c’est méfiance absolue, prudence et petits pas… on part pas là-dedans sans assurer les arrières… la licra veille et plein d’autres jolis flics de la pensée tout prêts à mettre votre Lou préférée dans quelque cage de fer au pain et à l’eau pour perpète ou plus si affinités… avec gégène à la clé aussi bien (quoique… les pinces… ils les mettraient où ? … mais bon, en cherchant bien, ces salopards trouveraient sûrement quelques endroits sensibles dont l’évocation discrète déjà me fait frémir…). Donc je déclare préliminairement, haut et fort et urbi et orbi que je n’ai pas ni n’ai jamais eu la moindre once de racisme, l’ombre la plus ténue d’antisémitisme, le plus petit soupçon de ces deux abominables péchés mortels, que je suis blanche comme neige (mais également, qu’on se rassure, noire comme charbon) et que ce que j’en dis, moi, de tout ça, c’est seulement pour la plus grande gloire de la raison raisonnante et la mienne en tout premier lieu… Dont acte.

 

Ceci dit, les gayssotistes et autres antirévisionnistes me font bien marrer qui, tous appuyés sur les immenses valeurs des Lumières (tolérance, ouverture d’esprit, antidogmatisme, destruction des tabous, ébranlement des colonnes de tous les temples, libre recherche… etc…) ne trouvent et n’ont trouvé rien de mieux pour fermer le clapet aux faurissons and co que de mettre un flic et un juge à demeure devant leurs portes et de les menacer des pires foudres judiciaires pour le cas qu’ils obtempèrent point à leurs oukases… Dans la série Kant au pays de Cro-magnon, je voudrais Rousseau en CRS, Voltaire en Rambo II et Diderot en Joseph Goebbels… Bref, résumons-nous : plus con que ça tu meurs.

 

Car de deux choses l’une (l’autre est le soleil, disait quel poète ?) : soit de la discussion jaillit la lumière comme tous les éducateurs de France sont payés pour l’enseigner à leurs ouailles depuis jules ferry, et il suffit alors de discuter tranquillement autour d’une bière avec tonton faurisson et le cadavre de paul rassinier sous l’œil impartial des caméras de télé qui diffuseront la chose dans chaque chaumière afin que le peuple souverain tranche dans son château-fort intérieur… ; soit la lumière jaillit du bâton bien asséné sur le coin du crâne (ce qui a aussi son charme) et nos grands démocrates n’ont alors rien à envier aux auto-da-fe, à l’inquisition (sur laquelle il faudra revenir un jour), à l’huile de ricin, aux camps de toutes latitudes, aux stades pinochetiens et aux geôles castristes…

 

Le plus surprenant c’est qu’à les entendre, les anti-révisos, les argumentations du camp d’en-face sont nulles de chez nul, degré zéro de l’histoire, à se rouler par terre si l’enjeu n’était pas aussi terrifiant et si tragique la chose…

 

Mais alors comment expliquer que les plus grandes sommités historiennes du pays, les fabuleux chercheurs à la vidal-naquet, bardés de tous les diplômes et titres possibles, thèses, antithèses, synthèses, appuyés par tous les laboratoires et les bibliothèques de toutes les universités, comment expliquer qu’ils refusent le débat, le dialogue, la confrontation, la discussion à la loyale d’où ils n’auraient aucune peine à écraser et ridiculiser l’ennemi, le faire se terrer dans la bauge d’où jamais il n’aurait dû sortir, et faire jaillir, pour notre plus grand bonheur, la décisive lumière qui viendrait éclairer nos pauvres lanternes… Ils voudraient nous persuader qu’ils n’ont aucun argument à opposer aux révisionnistes qu’ils ne s’y prendraient pas autrement… Voilà qui me paraît particulièrement contre-productif. Quand on se sent costaud, en général on rechigne guère devant la baston…

 


Mais il est tard, monsieur, il faut qu’je rentre cheu moi…

 

Lou

 

 

mercredi, 21 décembre 2005

Magouille and co...

C’est parti. La démocratie des banlieues en action. Après la flambée des bagnoles, le coup de feu sur le bulletin de vote. Et dans le rôle de rabatteurs soutenus par tous les médias aux ordres : jamel debouzze, joey starr, lilian thuram, tété, les robins des bois…, le gratin quoi, la haute intelligence en marche,  manque juste trois archevêques, dont le couvreur de pédophiles gaillot, cent mille profs, albert jacquard, le cnrs, l’ehess, pierre bourdieu, l’abbé pierre, bernard-henri lévy et philippe val… bref, on se croirait revenus aux plus beaux jours du 22 avril totalitaire qui vit chirac en ceaucescu et les médias en ministère de la propagande.

Et tout ça pourquoi ? Pour inciter les « jeunes » à voter. « Il s’agit, nous expliquent les expliqueurs, de sortir les jeunes de la périphérie de la République et de les ramener à l’intérieur du débat politique comme acteurs à part entière… ».

Qu’on ne se méprenne pas, cette jolie rhétorique, c’est juste pour faire mignon dans le décor. Il s’agit tout simplement de rabattre le plus de voix possibles loin du FN et autant que faire se peut vers la gauche. La démocratie, c’est quand même mieux quand on se la fait à sa main…
Lou périphérique.

ReRetour d'Irak...

Et voilà… six mois. Elle a tenu six mois, la madone de Bagdad avant de s’afficher en une de Télérama (21/12/2005)… « La vie d’icône, c’est pas son genre », d’après la serveuse de soupe Catherine Portevin… Ben mon colon ! Si c’était son genre, à l’Aubenas, ça serait quoi ? En string en une de Paris-Match ou en strass en une de Point de vue ?

 

Et Téléramerde, les grands moralisateurs médiatiques, les pros de la bonne conscience, les royaux critiques de TF1, ses pompes, ses œuvres, son racolage people and so on… Télaramuche, les voilà qui se payent (qui la payent peut-être… how many ?), qui se payent donc la Flo en promo de Noël, tout sourire et dynamisme retrouvés… ça c’est du bizness… Le Téléjézégabel va s’en mettre plein les fouilles… Florence Aubenas en tête de gondole, c’est mieux que les chocolats Pyrénées en pile à Carrouf ou le dernier MP3 chez Darty… Consommez Messieurs Dames… Noël, noël l’Emmanuel… tu parles Noël ! Le petit Jésus à Jézé et à tous les pré-post-ex-pseudos-cryptos cathos-gauchos du groupe « La vie-Le Monde » (les formateurs associés), il s’appelle Florence Aubenas, il a 44 ans, un beau sourire, une élégance bleue sympa, des dossiers plein le bureau, un ventilateur pour les coups de chauffe, et en plus, suprême finesse pour pas trop avoir l’air de… quand même… on lui fait dire quasiment rien sur l’Irak, ses mosquées, ses tortionnaires, ses geôles, ses vacances à l’ombre… rien sur l’intense douleur de jadis et les poèmes éplorés de tous les cons qui s’imaginent encore que c’est leurs quatre figures de style pré-lêchées qui ont fait revenir la gazelle…

 

Je serais Florence, je me demande si je proposerais pas au beau Serge de m’envoyer spécial en Iran par les temps qui courent, histoire de préparer le Noël 2006 et de renflouer Libé-Rothschild qui en a bien besoin…

 

Flo, c’est aux télérameurs que j’en veux surtout, pas à toi… encore que si t’aurais vraiment voulu t’aurais sûrement pu te dispenser d’afficher ta frimousse à la une ou d’exiger au moins qu’il y ait aussi en médaillon la moustache d’Hussein… Mais bon, résister à la starisation, au pactole et à la promo merry christmas de La Méprise, c’est point si facile. A l’héroïsme nul n’est tenu…

 

Lou sapinée…

 

 

 

samedi, 17 décembre 2005

Jacquou le craquant...

Vendredi 16/12, juste avant 18 h, l’inévitable chronique France-Cult de Messire Albert Jaquard soi-même, le propagandiste fou qui chaque soir depuis quelques années vient nous dire ce qu’il faut penser sur tout et le reste et nous formater les neurones du haut de son magistère rauque, scientifique et rémunérateur...
La chronique du gugusse portait hier soir sur la publicité dont l’Ineffable dit, et sur ce point il a raison, tout le mal qu’il en pense. Là où ça commence à coincer un chouia, c’est lorsque on le voit s’en prendre, bien sûr, en fidèle aboyeur de meute, au seul Le Lay de TF1, l’homme au temps de cerveau disponible, en oubliant bizarrement de cracher sur Téléramuche ou le Nouvel Obs qui, dans leurs torchons respectifs, se vautrent dans la pub comme des porcs dans leur merde : une page de texte, dix pages de pub.

 

Mais Bébert le Grand n’en dira rien, copinage sacré et fraternité de gauche, pas plus qu’il ne s’élèvera indigné contre cette pub permanente que France-Culture fait sur elle-même cinquante fois par jour en répétant en boucle à ses auditeurs, superbe élitisme de gôche, qu’ils sont les seuls vrais intelligents. Pas plus qu’il ne se récrie contre ces injonctions ininterrompues des mêmes France-cultureux à nous faire courir toutes affaires cessantes voir tel film, telle pièce de théâtre, tel concert qu'ils ont décidé de promotionner... Ca aussi c’est de la pub, Jacquou, du décervelage, de la propaganda staffel, du bourrage de crâne, du cerveau mis à disposition… Mais nous n’en saurons rien, hélas, car ce sont aussi tes copains… Ou alors c’est le grand âge qui t’a fait oublier de nous en causer…

 

Lou croquante…

 

vendredi, 16 décembre 2005

Papie Colonies...

Albert Memmi qui fut jadis l’un des intellos de la décolonisation signe un court papier relativement tranquille dans Le Monde du 14/12, reconnaissant, grand seigneur, que « la colonisation a procuré quelques progrès aux colonisés ».

 

Mais c’est pour ajouter aussitôt, pervers polymorphe : « Mais il n’y a pas de quoi se vanter : si les colonisateurs construisaient des routes et des écoles, c’est qu’ils en avaient besoin, non pour servir les colonisés. »

 

Et enfin, in cauda venenum : « globalement, la colonisation demeure une agression et une exploitation. »

 

On voudrait juste rappeler deux ou trois choses au Papie Memmi :

 

-1/ lorsque l’on prétend que ce sont les immigrés qui ont permis à la France des trente glorieuses de décoller économiquement en construisant ponts, routes, écoles, logements et en faisant tourner les usines, on se garde bien de dire que c’était pas non plus de leur part philanthropie ni patriotisme exotique mais le simple besoin de gagner leur croûte. Un partout, Albert.

 

-2/ on est toujours, qu’on le veuille ou non, le colonisé ou le colon de quelqu’un. Sauf erreur, mais j’ai pas le temps de relire toute l’histoire universelle, les Arabes ont eux aussi colonisé l’Algérie, soumettant les populations antérieurement installées qui elles-mêmes… etc… et ainsi de suite jusqu’aux Romains et même avant. Ca devrait relativiser les critiques... Deux à un, Papie.

 

-3/ juger de la colonisation en dehors de toute contextualisation culturalo-historico-géo-politique et prise en compte de l ‘époque où s’est faite et s’est développée la colonisation, c’est tout simplement pisser dans un violon. Trois à un, l’ancêtre.

 

-4/ affirmer que « globalement la colonisation demeure une agression et une exploitation » (ce qu’elle a été aussi, les hommes n’étant pas des anges) n’empêche nullement d’affirmer tout aussi globalement que la colonisation a été une exaltante oeuvre de développement économique, social et culturel, ce qu’elle fut aussi, les hommes n’étant pas des bêtes… Globalement, ça doit faire trois à un, Albert. Allez, balle au centre.

 

Lou footeuse.

 

 

 

 

 

 

 

jeudi, 15 décembre 2005

De la logique communautaire en milieu intello...

 

 

Le Monde du mardi 6/12/2005, p. 25 (oui, je sais, je rame un peu en ce moment dans ma revue de presse… but I am overbooquée.). Ils sont au moins 20 gros calibres de la matière grise et des lucarnes dont miss Taubira l’ubiquitaire, l’inévitable Vidal-Naquet, l’obligatoire Wievorka et l’incontournable Stora… à disserter sur comment peut-on être anticolonialiste et donc pro-arabe sans pour autant virer illico antisémite impénitent…
Que les « descendants » et les « héritiers » des esclaves et des colonisés crachent sur la France, les sus-nommés intellos s’en contrefoutent royalement, au besoin ils pourraient même y aller de leur salive. Mais là où ça commence à criser grave, c’est lorsqu’on passe d’anticolonialisme à pro-palestinisme et de là à antisionisme voire antisémitisme dieudonnesque et que fleurissent alors les gros mots impardonnables : « lobby juif, complot juif… », lorsque certains zorribles et nauséabonds en viennent à soutenir que les juifs « auraient joué un rôle prédominant dans la traite négrière transatlantique » et que cette traite « leur aurait permis de fonder des banques »… Et aussitôt nos belles âmes anti-essentialistes d’essentialiser plein pot en affirmant dans le plus pur style incantatoire et définitif que les « études les plus sérieuses démontrent que les juifs n’ont joué globalement qu’un rôle marginal dans la traite ».

 

Que cette affirmation soit vraie ou fausse, on s’en tamponne complètement, mais que 24 intellos de haute volée se regroupent pour dire ça, pour dire et écrire « les juifs » comme si tout groupe était forcément compact et monolithique et comme si chaque membre du groupe devait porter inéluctablement et pour l’éternité la grâce ou la faute d’une communauté fantasmatiquement globalisée, , ça me paraît susceptible de nourrir les « démons de l’antisémitisme » autant et mieux que mille mahmoud ahmadinejad ne sauraient le faire…

Lou essoufflée...

 

Rétroviseur.

Une suggestion aux discriminateurs positifs : toutes les trente places de parking, une place bleu nuit avec, dessiné au sol, non plus un fauteuil roulant mais ces deux mots sympathiques qui nous ramèneraient à l’Afrique du Sud de l’apartheid inversé :

 

« Black only… »

 

 

 

Lou craneuse.

 

Gare au gorille...

Tonton Georges, un brin remanié, avec nous :

 

 

« Les imbéciles heureux qui sont noirs quelque part… »

 

 

Dédié aux crétins du CRAN.

 

 Lou sétoise.

 

L'agité du bocal.

Je sais, je me répète, mais le vieil agité du bocal a raison contre soi-même : « Ce qui compte, c’est pas ce qu’on a fait de moi, mais ce que je fais de ce qu’on a fait de moi. » Dédié aux cons du CRAN et autres sectateurs et compétiteurs de la mémoire victimaire ad aeternam qui commencent à nous les briser menues avec mon tonton esclave, ma tatie discriminée, mon petit frère banlieusard, mon aïeul coupeur de cannes, ma voisine colonisée et ma cousine germaine prostituée à Bamako.

 

Chacun, individu ou communauté, a son héritage et son fardeau parfois lourds à porter. Mais en faire une infinie plaidoirie, une plainte inépuisable, une inextinguible crise de larmes, un, c’est oublier de vivre, deux, ce qui est impardonnable, c’est emmerder le monde ! La mémoire, c’est comme le cul, de temps en temps ça se lave.

 

« Ce qui compte, c’est ce que je fais de ce qu’on a fait de moi… ».

 

Lou castorisée.

 

mercredi, 14 décembre 2005

Quand les historiens se réveillent...

Quinze ans après la Loi Gayssot (où les communistes, ces spécialistes de l’Histoire arrangée, venaient imposer l’histoire officielle), voici le grand réveil des historiens contre les lois « antidémocratiques ». Dix-neuf historiens « de premier plan », comme disent les gazettes pour indiquer simplement qu’ils sont d’accord sur tout et font l’histoire d’une seule voix, dix-neuf qu’on voit partout commenter toute actualité et dire le vrai chic consensuel sur tout passé « qui ne passe pas »…

 

Mais ne faisons point trop la fine bouche, ils ont parlé, c’est mieux que rien. Dommage qu’il leur ait fallu attendre quinze ans pour monter au créneau et s’élever comme un seul homme contre des lois qui imposent une lecture univoque de l’histoire…

 

Certains, il est vrai, avaient grogné cinq minutes en 90 lors de la Loi Gayssot qui dogmatisait et tabouïsait la seconde guerre mondiale, les camps, la shoah… puis s’étaient couchés gentiment bien contents finalement que quelques méchants faurissons ne viennent plus chasser sur leurs terres. Mais là, face à l’horreur d’une colonisation « positive », ces grands courageux, vent debout, osent crier, dont acte, que l’Histoire « n’est pas la morale » et qu’elle ne « respecte aucun interdit ». Je voudrais pas les tourmenter, ces sympathiques vieillards, mais ça m’étonnerait pas que faurisson, notin, garaudy…etc… accourent vite signer des deux mains leur courageuse pétition.

 

Le progrès sera complet, me semble-t-il, et la liberté entière lorsque aux azéma, ferro, julliard, milza, nora, rémond, vernant, vidal-naquet et winock, qui encombrent nos ondes et nos journaux 24 heures sur 24 pour y déverser tous la même bouillie historique lisse et gentillette estampillée consensus, viendront s’ajouter, de temps en temps, quelque lugan, venner, dreyfus, amouroux, bernet, sévillia, prévost, ratier… Mais c’est pas demain la veille…

 

Lou hérodotisée…

 

mardi, 13 décembre 2005

Black, black, black...

Création récemment du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires).

 

OK, mais en quoi sont-elles « noires » ces associations ? Est-ce leur âme qui est noire ? leurs desseins ? leurs membres ? (On peut donc fonder une association basée sur la couleur de peau ! Ohé les Licrophiles, where are you ? Tu dors Mouloud ?)…

 

Et dans ce cas, qu’est-ce donc qui valide l’appartenance à une « association noire » ? Le nez épaté, les cheveux crépus, le sexe géant, le taux de mélanine, le Q.I., le 100 m en moins de dix secondes … ? Les Ethiopiens sont-ils aussi « noirs » que les Mélanésiens, les Hutus que les Tutsis ? Dans les assemblées générales, la voix des métis compte-t-elle pour un demi, un quart, un tiers en fonction de la pigmentation ? Leopold Sedar Senghor avait-il l’âme assez noire ? La voix d’Aimé Césaire est-elle suffisamment charbonneuse ? Un blanc peut-il faire partie d’une association noire ? Un noir albinos est-il un untermenschen ? Le sombre et le foncé ont-ils quelque chance de se voir un jour cooptés ? Enfin, last but not least, pour avoir quelque chance de faire partie du CRAN’s Club, vaut-il mieux être un grand noir à chaussure blonde ou l’inverse ?

 

Lou hâlée.

 

Harold Pinter... mon cul...

 

 

Le Monde, vendredi 9 décembre 2005. p. 21. De longs extraits du discours d’Harold Pinter lu le 7 décembre à Stockholm lors de la réception du prix Nobel de littérature. Deux tonnes de bouillie informe pour commencer où l’Harold se tartine de questions saugrenues sur la vérité, d’où il ressort que la vérité n’existe pas et, poor Aristoteles ! qu’une chose « peut être tout à la fois vraie et fausse ». Sauf, bien sûr, en politique, car sinon Mr Pinter ne pourrait pas cracher toute sa bonne conscience de soi-disant rebelle à la gueule de Dobolioubouch au nom de plein de choses qui, dans la suite de son discours, sont, ahora, vraies, revraies et encore vraies puisque c’est le génial dramaturge nobélisé qui vous le dit…

 

Bon, passons pour en venir à la substantificque moelle, tellement substantificque que Le Monde (toujours aussi à genoux devant ce qui se présente comme « artiste revolté ») le met en exergue : « La vie d’un écrivain est une activité infiniment vulnérable. »

 

Pauvre mignon ! On va pleurer peut-être sur le Peintre Harold promotionné par toutes les télés, subventionné sur toutes les scènes, adulé de tous les magasines et qui, nonobstant son cancer de je ne sais quoi, atteint gaillardement ses 75 ans porté aux nues par toute la corporation, et se voit couronné de la plus grande récompense mondiale bien sonnante et trébuchante, que l’H.P. va sans doute distribuer illico aux pauvres de sa paroisse.

 

De la vulnérabilité comme ça, mon cher Harold, on en redemande tous les jours. Tu sais ce qu’il te faudrait, ducon, pour savoir enfin ce que c’est la dureté de la vie et arrêter de nous faire chialer sur les ampoules que te donne le stylo ? Six mois avec un marteau piqueur dans les pognes et deux ans pieds nus dans les rizières. T’aurais même plus le temps de t’occuper de ton cancer !

 

Et vive le grand timonnier !

 

P.S. Dis, Harold, si tu « fracasses le miroir » un de ces jours en te rasant, n’oublie pas d’en garder un éclat… Ca fait du bien, des fois, de disparaître… No man’s land…

 

Lou sinisée.

 

 

 

Discriminations... mon cul !

 
Je veux emmerder personne et j’ai pas 6000 ans d’études de philosophie derrière moi ni 14 associations antiracistes ni 12 think thank à ma botte, mais le bon sens étant la chose du monde la mieux partagée, voici mon bon sens à moi de ce matin 8 h 30.
1/ Si les discriminations sont l’effroyable abominable abomination que l’on dit partout, elles le sont aussi bien en négatif qu’en positif. Si j’ai pas le droit de dire que les Bretons sont têtus (je choisis le Breton, ça risque moins que l’ébène ou l’anthracite par les Dieudonnés qui courent…), je n’ai pas non plus celui de les prétendre pugnaces ou combatifs. Si je n’ai pas le droit de traiter les Noirs (aie !) de fainéants ou les Belges de demeurés, je ne dois pas non plus vanter la vélocité des premiers ou le flegme sympathique des seconds. Bref, je n’ai que le droit de fermer ma gueule.
2/ Si je ne dois pas discriminer par la couleur de peau ou la religion ou l’origine, je ne vois pas au nom de quoi j’aurais le droit de distinguer par le métier, la taille, la couleur de cheveux, le modèle de bagnole… etc…
Ainsi, traiter mon voisin de connard quatquatreux pourrait me coûter cher, digresser sur les blondes, me mener loin et évoquer les paysans attardés du bas-Berry m’échouer définitivement sur Charibde ou Scylla…
3/ Enfin, dans cette espèce de maelström droitdelhommesque antidiscriminatoire procédurier et surréaliste où nous voilà rendus, toute appartenance groupesque, toute combinaison de plus d’une personne, toute communauté fondée sur quoi que ce soit est forcément discriminatoire, et l’Association des Pêcheurs à la Mouche du Lot-et-Garonne ou les Joyeux Amis du Carnaval de Dunkerque ont autant de souci à se faire que le CRIF ou le CRAN qui n’hésitent pas à s’auto-discriminer sur des critères religieux ou chromatiques.
Désolée, messieurs dames, la discrimination c’est la vie. Le reste, c‘est le rêve fou d’un individualisme absolu qui n’existe nulle part puisque toute société commence au moins à deux…
Lou  multiple…
 

dimanche, 11 décembre 2005

Florilège valesque...

 
La lecture de philippe val est toujours un exercice roboratif dont on ne se lasse pas. Soit l’on a droit à toute la philosophie occidentale prédigérée sur deux colonnes aux fins de démontrer que l’eau bout à 100°, ce qui vous évite de longues et fastidieuses recherches, soit ce sont les prophéties de Nostradamus revisitées par une Cassandre dépressive et mélancolique qui ne déparerait pas dans les allées du Grand Palais.
Ainsi donc, en ce mercredi 7 décembre, Charlie c’est du pur Cassandre et l’unique objet de son ressentiment s’appelle sarko. Et sur 15 paragraphes voilà notre penseur préféré qui observe, décortique, analyse et s’effraie de l’irrésistible ascension d’Arturo Sarkozy.
Ca commence par une mauvaise nouvelle : « réaction de l’opinion aux émeutes de banlieue, Sarkozy : + 11% d’opinions favorables. ». Les sondeurs sont vraiment de sales cons.
Ca continue avec une analyse laborieuse des raisons qui font que l’extrême droite jusqu’à aujourd’hui n’a pas pu arriver au pouvoir, analyse d’où jaillit ce pur diamant d’un « surmoi démocratique » qui aurait empêché la droite de virer facho ! Eh ! Ducon, le surmoi démocratique c’est simplement l’immense trouille idéologique d’une droite de merde qui s’est laissée enfermer dans la mythologie résistantialiste par une crapule nommée De Gaulle qui s’était livré pieds et poings liés aux amis de maurice thorez ; le surmoi démocratique, c’est aussi la colonisation depuis quarante ans de tous les outils de propagande culturelle (théâtres, maisons de jeunes, éducation nationale, radios et télés publiques, médias, ) par une gauche gramscienne à qui l’infini complexe d’infériorité de la droite a ouvert, en ces domaines, un boulevard. Et les 11% de rab, ça doit s’appeler, I think, le retour du refoulé…
Ca se poursuit par un gigantesque mépris valien pour ce con de peuple dont il faudra bien un jour nous débarrasser, con de peuple qui n’arrive pas à trouver exaltantes la fiscalité galopante, l’immigration exponentielle, la délinquance flamboyante, l’évolution crapuleuse de mœurs, la disparition et l’abaissement de la famille et de la nation, la mondialisation culturalo-marchande… etc… Faut dire, à la décharge du peuple pas très futé, qu’il n’a pas la chance de gagner, lui, 5 bâtons par mois et de lire chaque jour l’Encyclopedia universalis…
Ca s’achève enfin par une phrase d’anthologie : « Il s’agit de sauver les gens d’un effondrement de l’Etat de droit, dont les enquêtes d’opinion laissent à penser qu’ils le voient arriver avec davantage de curiosité que d’hostilité. » C’est l’apothéose. Philippe Val en sauveur du monde, Robocop est arrivé, il vient même de découvrir « les gens »…  il est né le divin enfant, le Messie promis s’appelait philippe, Superval est en route, aplanissez les chemins devant lui, rabotez les montagnes, sonnez hautbois, résonnez musettes, stille nacht, heilige nacht…
Philippe, si ton périple intergalactique te laisse cinq minutes, tu oublieras pas de méditer cette pensée de Ionesco : « Un sauveur hait l’humanité puisqu’il ne l’accepte pas. ». Y a des jours, tu m’effraies, ma grande.
Lou inquiète.
 

vendredi, 09 décembre 2005

Chirac, l'homme qui se couche plus vite que son ombre...

Et voilà, c'est fait : trois cons qui tapent du pied, deux pétitionnistes, quatre micros, cinq télés, il en faut pas plus à Père Courage pour s'aussitôt coucher comme une carpette et y aller d'une "mission pluraliste sur l'action du Parlement dans les domaines de l'histoire et de la mémoire" !

Même si cette loi (23 février, colonisation positive) était une immense connerie, la voir ainsi reniée par le grand con à lunettes, c'est à vomir.

Gouverner, jadis, c'était prévoir. Désormais c'est s'asseoir et ensuite se coucher.

Couché, Chichi, couché, au pied... brave chien...

Lou chienne.

jeudi, 08 décembre 2005

Noire est la nuit...

Des adhésions en masse afflueraient au CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires) qui vient de se créer récemment…

 

Ainsi, auraient adhéré dans les dernières heures le Cercle des Gueules noires des terrils du Nord, la Confrérie du Boudin Noir, l’association culturelle « Les âmes noires », le Centre monochromial « Black is black », l’association « Les amis de la mélanine », la Ligue de protection des corbeilles et des corbeaux, les Amis de Louis Guilloux, le Conservatoire de l’anthracite de Gardanne, les Joyeux mainteneurs de la Soutane, le Club des Mélancoliques réunis, la Confrérie des Broyeurs de Noir (dont la candidature a été mise en moratoire), le fan-club Thierry Ardisson, les Sectateurs de l’Ebène, l’association culturelle « Les Yeux de Jais », les Pigmenteurs associés, les Mainteneurs des Vierges noires, le Conservatoire méditerranéen de la Seiche, les Fiers soutiers du travail clandestin, les Amis de la « Série noire », les « Noirs carbo du samedi soir », l’Association de protection de la Mer Noire et, au moment même où nous écrivons, les Amis de Philippe Noiret et l’association de promotion de l’œuvre de Pierre Soulages.

 

 

 

Par ailleurs, l’adhésion de Mouloud Aounit aurait été refusée au motif d’une « pigmentation insuffisante ». Le Président du MRAp envisagerait de porter plainte pour discrimination épidermique…

 

 

 

Lou noircie.

 

mercredi, 07 décembre 2005

Fink the best

Dimanche 4, Finkielkraut sur RCJ (info Novopress) :

“… Mais cette gauche sera contente, parce qu’elle est contente d’avoir des racistes à se mettre sous la dent. Voilà pourquoi d’ailleurs elle aligne Sarkozy sur Le Pen. Elle veut vivre un 21 avril perpétuel. Ce qu’elle veut, ce n’est pas l’intégration, ce n’est pas un meilleur vivre ensemble. Ce qu’elle veut, c’est la joie de haïr, la bonne conscience de la supériorité morale sur tous ces salauds des Dupont-Lajoie. Le désir des bo-bos, c’est de se trouver beau, le désir des militants associatifs, c’est d’avoir du pognon pour leurs associations…”

Les jours de Finkie sont comptés... Soutenons-le mordicus.

Lou groupies...

Pleureuses d'hiver...

Premiers frimas, moins 3, moins 4, moins 10, et sur les écrans les tristes gueules tristes des présentateurs du Journal Télévisé nous annonçant les restos du cœur ici, l’armée du salut là, les soupes populaires, les foyers submergés, les sdf morts dans leurs cartons… etc… etc… Le tout, bien sûr, avec tronche de circonstance, larme à l’œil, voix grave et compassion en écharpe.
Une suggestion au CSA : obliger toutes les chaînes, au moment où passent ces sujets, à faire défiler en haut de l’écran un bandeau indiquant le salaire mensuel du présentateur apitoyé ou de la présentatrice éplorée…

La compassion ne serait peut-être plus tout à fait ce qu'elle est...

 

Lou hibernée…