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vendredi, 31 mars 2006

La voie de la connerie...

Danielle Linhart, dans Libé du 29 mars, écrit un papier intitulé "CPE, la voie de la rentabilité.", analyse assez fine et intéressante de la relation triangulaire salarié/patron/entreprise, analyse qui se conclut sur le constat qui est déjà dans le titre : l'entreprise cherche d'abord la rentabilité et le cpe est un outil au service de cette rentabilité. Mais la moraliste in the mood pointe bien vite sous la sociologue, comme napoléon sous bonaparte, et l'inévitable conclusion arrive alors :"Il semble que le cpe corresponde assez bien à ces exigences, et contribuera à inculquer aux jeunes la discipline de travail que les managers modernes réclament. Au détriment sans doute de notre société qui aura à payer le prix d'une concurrence effrénée entre ses membres, dans le cadre d'une surenchère à la conformité et à la soumission."

On aimerait demander à miss linhart si, dans sa vie quotidienne, sa vie professionnelle et même dans sa vie de loisirs, l'horrible rentabilité ne joue aucun rôle, si même elle n'est pas à la source de tous ou presque tous ses comportements... Lorsque danielle linhart va à son boulot, elle prend le métro le plus direct ou elle fait le grand tour par charenton, clignancourt et la porte de montreuil ? Lorsqu'elle négocie son contrat de travail, elle signe sans regarder ou elle épluche avantages et inconvénients ? Lorsqu'elle fait ses courses chez fauchon, elle choisit le foie gras au hasard ou elle appelle "que choisir" pour le meilleur rapport qualité-prix ? Lorsqu'elle planifie ses vacances, elle calcule les périodes creuses ou elle fonce à la Grande-Motte se bronzer entre les jambes velues des beaufs ? Lorsqu'elle torche ses mômes, c'est avec des billets de 100 euros ou avec des billets de 10 ?...

Ils sont vraiment trop ces intellos qui considèrent la rentabilité de l'entreprise comme l'abomination de la désolation, alors même qu'ils ne fonctionnent finalement qu'à ça... Comment peut-on donner des leçons au monde entier alors qu'on est même pas capable de faire retour cinq minutes sur ses propres pratiques...? Danielle, tu m'énerves !

Lou rentabilisée.

jeudi, 30 mars 2006

Maurras et Lou sont dans un radeau...

Puis-je enfin me mêler du beau débat polyphonique qu’a suscité ma note « DHL » ? Quelle fierté ! D’abord, les convenances : merci à tous. Sincèrement. Et puis voici quelques propositions hésitantes qui ne demandent que vos réactions et commentaires.

 

-1/ Je suis fort embarrassée pour distinguer entre république et démocratie… A-t-on le droit de dire, sans pour autant ignorer les arguments constitutionnels, qu’en France au moins l’écart entre les deux n’est pas si grand que ça et que tous deux marchent main dans la main pour nous conduire au pire… Et d’ailleurs, s’il est vrai que nous vivons en République et que c’est elle, hélas, qui tient le haut des papiers à en-tête, il n’en reste pas moins que la valeur suprême qui y est accolée et qui revient en boucle dans les discours et les médias, c’est bien la démocratie…

 

-2/ Oui, Polem, le fédéralisme me va assez bien (1892 : Déclaration des jeunes félibres fédéralistes, de Maurras et Amouretti…), solidement appuyé sur le principe de subsidiarité (Léon XIII : « Toutes les fonctions et les tâches qu’une communauté inférieure peut remplir doivent être laissées en toute liberté à la décision de ces communautés. »)

 

-3/ Effectivement, Capulet, la démocratie fait s’exprimer les gens sur ce qui ne les concerne pas et où ils peuvent d’autant mieux se faire avoir par les charlatans et les beaux parleurs, et elle leur fait fermer leur gueule sur ce sur quoi ils sont compétents. Maurras : « Le suffrage universel ne nous « effraye » nullement. Nous sommes effrayés des choses auxquelles on l’applique… Le mal ne vient pas du nombre des votants, mais de l’objet sur lequel ils votent. Si on leur donne à décider les tendances du gouvernement, si on leur donne à choisir le Chef, il y a dix mille contre un à parier qu’ils éliront l’homme dont le nez leur plaira et qui n’aura pas plus de cerveau qu’une calebasse ; il y a dix mille contre un à parier qu’ils exigeront du gouvernement la politique de leur intérêt particulier, sacrifiant l’intérêt général, la politique du moindre effort et du moindre labeur sans se soucier du présent éloigné, ni du prochain avenir…. »

 

-4/ Ash, le texte d’ Emile Armand sur l’anarchie est intéressant, mais celui-ci, de … Maurras, est pas mal non plus : « L’Anarchie prétend seulement détruire, pour les abolir à jamais, les liens qui, d’après elle, asservissent et déshonorent l’humanité : or, si nous la voyons procéder de bon cœur aux destructions qu’elle médite, nous la voyons refaire dans son propre sein, dans sa petite cité d’anarchie, tout ce qu’elle a détruit au-dehors…. Le système social ainsi rabiboché a des chances nombreuses de se montrer inférieur à celui qu’il sera censé remplacer… En admettant, pour tout simplifier, que des matériaux ramassés en un jour d’improvisation vaillent ceux qu’avait réunis et affermis l’épreuve des temps et en supposant qu’une génération, celle d’aujourd’hui, puisse valoir, à elle seule, la suite des innombrables générations qui l’ont précédée, le nouveau bâtiment social ne correspondra qu’à des besoins immédiats ou très récents ; il fera face à des nécessités éphémères et partielles ; il représentera le fruit d’une expérience courte, suggérée par un petit nombre de besoins très bornés. Il aura besoin de réparations constantes, de compléments perpétuels. On n’en jouira guère. Il faudra sans cesse y combler lacunes ou crevasses. Une police rudimentaire, une justice, une armée, une marine, une diplomatie rudimentaires, voilà donc ce qu’on nous offre pour faire suite à la diplomatie, à la marine, à l’armée, à la justice et à la police que l’industrie de trente siècles d’effort historique, éclairé par des millions de faits concrets, avait composé à loisir.

 

Détruire la société pour la rebâtir dans ces conditions, c’est proposer de mettre en pièces un paquebot afin d’en extraire un radeau. Je ne sais rien de plus sauvage… »

 

Avec mes excuses pour la longueur de la citation, mais comment couper et tailler dans une telle démonstration…

 

Lou martégale…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4x4 et déontologie...

Télérama, source d'infinis délices... Allez, ma compil de cette semaine (n° du 29 mars) :

-p.5, l'édito, sur le cpe, qui se termine ainsi :"Et surtout il faudra inventer des voies radicalement audacieuses pour sortir de ce tunnel interminable...". On retiendra, bien sûr, de cette magnifique conclusion le Il faudra d'une audace inouïe qui éclaire l'interminable tunnel d'une lumière souveraine.

-p. 14 et 15 : courte enquête émerveillée sur Alexis et Ahmed qui créèrent en 2002 le Mouvement Spontané du Peuple... Et au milieu de mille gentilles conneries qui mangent pas de pain, l'admiration non feinte de christian sorg, le téléramiste de service, sur l'opération lancée par nos deux lascars, opération qui consiste à vider les pneus et badigeonner de boue les carrosseries des 4 x 4 dans Paris. Moi, les 4x4 en particulier et les bagnoles en général c'est pas vraiment mon problème, par contre, le christian sorg, comment il fait quand il arrive à la page 4 de télérama (pub pour le freelander de land rover à 25000 euros) ou à la page 13 (pub pour la scenic à 20000 euros) ou à la page 19 (pub pour la nouvelle alfa 159 à 25000 euros) ?  Il ferme les yeux ? La déontologie, c'est pour les autres, sans doute...

-p. 20 : enthousiasme et coup de coeur pour le Musée-Bibliothèque-Espace scientifique de Rennes ... qui a coûté... 90 millions d'euros... c'est à dire  600 millions de francs, c'est à dire, pour ma tatie germaine, 60 milliards d'anciens francs ! Et les bobotéléramesques d'applaudir des quatre pieds ! On pourrait financer combien de CDI et pendant combien de temps avec ça ? Construire combien de crèches et de logements sociaux ? Nourrir combien de sdf et de èrémistes ? Qu'importe, n'est-ce pas... pourvu que la Kultur se porte bien...

Par contre, je signale à christian sorg et aux rédacteurs de téléramerde qu'on pourrait acheter 3600 freelander... Ca vaut le coup, non ?

Lou freelandée

mercredi, 29 mars 2006

Un Crimon sinon rien...

Infos de 7 h, ce matin, France-cul natürlich, on se refait pas... Et toujours le même débile bavochard bourreur de crânes aux manettes : Jean-Louis Crimon. Lequel nous annonce comme une fleur : "...pendant que le pays tout entier manifeste, Mr de Villepin... etc... etc..."

Alors, Ducon, premièrement, deux millions de clampins sur soixante millions d'habitants, ça fait pas exactement tout le pays ! Deuxièmement, si tu enlèves, aux deux millions annoncés, 10% de branleurs, 10% de casseurs, 10% de manipulés, 10% d'instrumentalisés, 10% de cégétistes permanents dont c'est la seule activité, 20% d'endoctrinés par des "journalistes" de l'agence Tass dans ton genre, ça fait plus que 600.000 porteurs de pancartes. 600.000 sur 60.000.000, ça doit faire du 1%... Le pays "tout entier" représenté par 1%, ça doit être au moins des maths modernes.... Renaud chantait jadis : je suis une bande de jeunes à moi tout seul. Et toi, Crimon, tu serais pas une bande de cons à toi tout seul ?

Lou pourcentée...

mardi, 28 mars 2006

DHL...

Danielle Hervieux-Léger, directrice de l'EHESS se lamentait, ces jours derniers, dans les gazettes ou sur les ondes, des dégâts survenus lors de l'occupation de son établissement... Et son accusation majeure se portait, devinez qui, devinez quoi, sur la police et le ministère de l'intérieur !

Les trois quarts de ses profs sont des sociologues gauchos qui ont accueilli les casseurs à bras ouverts et se sont réjouis que l'EHESS devienne enfin le quartier général des luttes ! D'autre part, si l'ombre de la pointe d'une rangers de CRS avait mordu d'un demi-centimètre le seuil de l'auguste école, madame la directrice aurait sans doute entonné la grande litanie soixante-huitarde du sanctuaire de la culture profané par les crs/ss et de l'inviolabilité due aux lieux saints...

Mais qu'importe, y a eu de la casse, c'est donc la faute à la police !

On aimerait donc lui dire, à la DHL que lorsque on remettra tout en ordre et qu'on refera la déco de son bureau, elle a qu'à choisir une moquette un peu moins confortable et un bureau un peu plus modeste pour y carrer ses fesses, et surtout, surtout que, pour une fois que ses armées de sociologues (qui, entre parenthèses, n'ont rien vu venir !) sont confrontées au réel, elle aurait tort de se plaindre. Dommage, quand même, qu'ils aient pas pris quelques gnons pour que le réel prenne enfin à leurs yeux la consistance d'une réalité réellement réelle et que leurs prochaines enquêtes sur les banlieues nous apprennent désormais autre chose que la langue de bois du politiquement correct quotidien...

Lou bien pendue...

lundi, 27 mars 2006

Accablant heptathlon...

Le Monde, dimanche 26 et lundi 27 mars, p. 14. Chronique : faits divers. Titre : « Eunice Barber donne un récit accablant des conditions de son interpellation. ». Suit une colonne dont les 2/3 sont occupés par la version barberienne des faits, soit : gifle, main tordue, tirage de cheveux, plaquage au sol, écrasement des mains, menaces diverses et variées, et, bien sûr, l’indispensable ingrédient de tout tabassage et de toute attaque médiatique en règle : une pincée de racisme, pour assaisonner le tout.

 

Bon. Pourquoi pas, après tout ? La connerie est la chose du monde la mieux partagée, et puisqu’on en trouve en abondance chez les journalistes et les sportifs, on voit pas pourquoi on en trouverait pas itou dans la police…

 

De plus, n’ayant pas assisté à la chose, je suis dans l’incapacité totale d’émettre un quelconque avis sur les faits rapportés.

 

Par contre, voici les dernières phrases de l’article : « En revanche, le récit fait par les policiers concernés diffère radicalement de la version fournie par la championne. Une source proche de l’enquête a notamment indiqué que l’athlète n’avait pas obtempéré à l’ordre de l’agent et que, en outre, elle avait redémarré alors que le policier avait encore un de ses bras passé au travers de la portière de la conductrice. »

 

Voilà qui vient contredire radicalement la version eunicienne, et qui pourrait paraître tout aussi accablant à son égard.

 

Alors, toujours aussi naïve, j’aimerais bien savoir pourquoi le pisse-copie de service ce jour-là n’a titré que sur l’accablement probable de la police et pas sur celui de la sportive ?

 

Ce qui est accablant, dans cette histoire, c’est que des journalistes de merde, couverts par une direction de merde, soient pas illico renvoyés dans les rizières…

 

Lou accablée…

 

Orange démocratique...

Sympathique article dans Le Monde du 21 mars sur la révolution orange d’Ukraine il y a un an et demi. Et on y apprend quoi, de l’immense espoir démocratique de la Place de … l’Espérance à Kiev en fin 2004 ? On y apprend que « les acteurs sont déçus, parfois amers », que « tout est un peu pareil », que « les leaders ne se battent pas pour des idées mais pour savoir quel fauteuil ils vont occuper », qu’ « une partie des fonds collectés aurait été détournée », qu’il y aurait eu des « passages à tabac »… Bref, que du bonheur ! On dirait un remake de 1789 sans la guillotine…

 

Démocratie bleu-blanc-rouge en-deçà du Danube, démocratie orange au-delà, toujours la même infâme bouillie pseudo-politique…

 

Lou orangée…

 

dimanche, 26 mars 2006

Vingt-six gouvernements en vingt-cinq ans...

Télérama du 22 mars, l’édito de la pascaude (à moins que ce soit quelque nègre qui s’y colle…) sur … le CPE.

 

Passons les détails et venons en direct à la sublime conclusion : « On en est là : la crise de notre système éducatif, et de notre modèle social, mériterait un grand débat national. Mais à droite comme à gauche, les enjeux électoraux priment. Le zapping gouvernemental – vingt-six gouvernements en vingt-cinq ans- fait le reste. Sortira-t-on un jour de cette culture du bras de fer ? »

 

Fabienne, au lieu de reposer à l’infini les mêmes questions sur les mêmes sujets, tu veux pas écouter les réponses, qui sont d’ailleurs déjà dans ta question… Il suffirait que les « enjeux électoraux » disparaissent, cette course perpétuelle à la place du calife, ce regard politicien qui ne sait voir rien d’autre que sa propre réélection, cette opposition stérile et systématique d’où disparaît tout souci du bien commun, cette idéologisation des problèmes qui en fait des absolus… pour que la situation, oh, non pas devienne idyllique, mais au moins devienne ouverte, susceptible de solutions où l’envie (l’invidia democratica) et le ressentiment n’ entraveraient plus le bien possible… Pour sortir de la culture du bras de fer, ma grande, c’ est simple, il faut sortir de la démocratie…

 

Lou royale…

 

samedi, 25 mars 2006

C'est la ouate...

Joli petit « rebond » trotskyste dans Libé du 22 mars, Daniel Bensaïd y va lui aussi de son analyse cépéhenne. Et quelque part au milieu de la bafouille, ça donne ça : « Les centaines de milliers de jeunes savent ce qu’ils veulent : … un changement radical de politique, l’avènement d’une politique qui leur permette de retrouver confiance dans le monde, qui leur permette de construire des projets de vie et d’aborder en majeurs (en citoyens) les questions de l’emploi, de la vie personnelle et de la vie publique… »

 

Bon, si on traduit comme ça, ça marche aussi ? : « … un changement radical de politique qui leur permette de vivre dans la ouate, dans le cocooning post-familial, sans trop de responsabilités, d’avoir de la thune sans trop se fatiguer, de pas se salir les mains, de commencer le week-end le vendredi après-midi, de se payer des arrêts maladie ad libitum, de pas bosser dans le froid, sous la pluie, pas non plus sous la canicule, de pouvoir s’offrir le dernier mp3, le prochain ipod… bref, une vie tranquille en charentaise et robe de chambre… et rap à donfe dans les oreilles pour se donner l’illusion d’être rebelle…»

 

Et dire que le bensaïd titre son article : « Un élixir de vie et de vitalité combattante »… S’ils étaient amorphes, les pauvres chéris, ça serait quoi ? Le coma ?

 

Lou morphinée…

 

vendredi, 24 mars 2006

Un train peut en cacher un autre...

Eh bien, voilà, on avait pas tout compris dans l’affaire du cpe… on s’interrogeait quand même un peu sur cette mobilisation aussi soudaine que massive du PS derrière cette minable resucée de mai 68… On se disait bien que l’électoralisme a ses exigences, la lutte des courants ses obligations, le combat des chefs ses contraintes… et pourtant il nous avait échappé que tout cela n’était peut-être rien d’autre qu’une façon civique, militante et putassière de faire oublier les implications douteuses des éléphants socialistes dans le procès de la Mnef et, plus récent mais tout aussi croustillant, dans celui du Cref (cf Libé du 23 mars)… Quand les noms de jospin, hollande, teulade, vaillant, mitterande, beregovoy…etc… sont mêlés à une lessive pas franchement nette, on comprend mieux la mobilisation citoyenne intense autour du cpe…

Lou tégévée...

 

jeudi, 23 mars 2006

Grand méchant loup...

  Horreur absolue dans Le Monde du 21 mars où monsieur l'éditorialiste s'affole avec un titre quasi avoriazien : "Racisme banalisé".

Extraits : « Un français sur trois n’hésite pas à se déclarer raciste… on assiste à une libération de la parole raciste… un tiers des Français brisent le tabou du non-avouable et affichent leur racisme… »
Et tout cela, bien sûr est « alarmant »…
-1- L’évolution des mentalités est « alarmante » car les gens, ces cons, refusent de penser comme on leur a dit. Le formatage a des ratés et pourtant on a mis le paquet : télés, journaux, tribunaux, radios, curés, rabbins, imams, sportifs… c’est à n’y plus rien comprendre !
-2- « Ils libèrent la parole raciste et brisent le tabou du non-avouable ». Ainsi nos grands libertaires multicartes, nos impénitents briseurs de dogmes, nos rebelles de la pensée, avouent naïvement qu’ils s’accommodent très bien, finalement, d’une parole contrainte, muselée, censurée… nos amnestyeurs internationaux, nos ohènegéïstes généreux, nos licraïques droitdelhommistes, nos libres penseurs rationalistes font bon ménage avec les tabous, avec la culpabilité, le refoulement, l’obéissance au maître et l’allégeance au sur-moi. Des libertaires et des blasphémateurs de ce calibre me font souverainement gerber.
-3- Et quelle est la solution à ce retour de l’impensable et du refoulé ? C’est le « pari du vivre ensemble » ! Et dire que chaque jour 300 sociologues se bousculent dans la presse et sur les ondes pour nous expliquer la société… Et la seule solution qu’ils ont trouvé, après quinze années d’études à Nanterre, c’est le …pari  de Pascal ! (Sorry, Blaise…) : On va essayer de s’en sortir, soyez gentils, dis bonjour à la dame, il suffirait de si peu, un brin de bonne volonté, français encore un effort, à vot’ bon cœur, messieurs dames… !
Pauvres types ! Le racisme n’ a donc pas de causes extérieures et objectives , il est tout entier dans l’âme noire et la bile acariâtre des vilains et des méchants qu’on arrive pas à extirper définitivement comme de la mauvaise herbe… !
L’immigration incontrôlée et anarchique n’y est pour rien, l’insécurité non plus, ni l’identité perdue, ni la ruée vers les prestations sociales, n les files d’attente aux guichets de la caf, ni les prisons pleines de…bip…bip…bip… !
Tant que leur seule solution à ces demeurés ça sera audrey pulvar en corsage rose au 19/20 et harry roselmalk en visage noir au 20 h, je crains bien que le niveau des statistiques alarmantes ne cesse de monter… monter… monter…
Lou ifopée…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mercredi, 22 mars 2006

Chasse à la palombe ce matin : trois cons...

Et d’abord, renaud candelier, à 7 h ce matin, F.cul, envoyé spécial sur cyril ferez, le comateux bourré de sud-ptt. Et le candelier donc d’analyser long large travers toute la tragédie, les avis des pompiers, des crs, des syndicalistes, des manifestants et pleureuses diverses, chacun disant sa chose plus ou moins incertaine, moins ou plus à vérifier, témoignages contradictoires , hésitations diverses… etc…  Mais la seule chose certaine, celle attestée scientifiquement par analyse de sang, les  2 g ou 2,5 g de bibine alcoolisée dans les veines du cyril, ça, motus et bouche cousue, black out total, on n’en parlera plus, il ne s’est rien passé, circulez y a rien à voir, les ordres sont tombés, la censure veille, bonne nuit les petits…Un syndicaliste, scrogneugneu, n’est pas un ivrogne et la cuite finale, c’est clair, ne sera jamais le genre humain… Rideau.
Ainsi, si cyril ferez vient à mourir, ces connards de journalistes lui auront même volé son dernier plaisir : se torcher au kiravi pour oublier la précarité et les mensonges de ses potes syndicalistes…
Deuxième con : lionel jospin soi-même, monsieur taxi2 le retour, qui, parlant du cpe et du licenciement non motivé, nous renvoie à l’arbitraire de l’Ancien Régime et aux lettres de cachet… On aimerait rappeler à ce minus habens que dans une démocratie parlementaire, régler les problèmes non par l’assemblée délibérante mais par la rue, le blocage, les pavés, la violence, nous renvoie non point à l’ancien régime, mais à l’heureux temps de la préhistoire, lorsque neanderthalus jospinus et batavia cromagnensis se faisaient expliquer le droit constitutionnel à coups de baffes dans la gueule… Quant aux lettres de cachet et à l’arbitraire, ça nous rappellerait plutôt les joyeusetés de la démocratie interne au parti socialiste lorsqu’il s’agit de bourrer les urnes des fédérations ou de caser 50% de « chieuses » (c’est eux qui le disent…) sur les listes électorales pour respecter les quotas…
Troisième con, une vieille connaissance de Libé, l’ami Marcelle qui aujourd’hui, sous le titre « circonstance aggravante » nous dit d’abord, rapport au ferez, qu’on sait rien et qu’il faut attendre les résultats de l’enquête, ensuite que tabasser un mec bourré c’est pas joli joli et enfin que ferez a été matraqué. Et il le sait comment, ce connard, que ferez a été matraqué, il y était ? il a la photo ? la bande-son ? il couche avec les mecs de l’IGS ? il fait dans la voyance ? M’étonnerait pas que demain il nous annonce dans sa bafouille que c’est sarko en personne qui est venu, au plus gros de la bataille, faire une intraveineuse de gros rouge au cyril pour mieux couvrir ses troupes… Marcelle, même sans circonstance aggravante, tu restes une pauvre ordure libéboboïde…
Lou ailée…

mardi, 21 mars 2006

Nulla dies sine linea !

« Le monde des lettres est rempli aujourd’hui d’écrivains qui se meurent d’amour pour le peuple, tout en habitant des quartiers où ils ont peu de chance de se lier d’amitié avec un ouvrier mécanicien. »

 

Pierre Gaxotte, Mon village et moi.

Pourquoi ça aujourd'hui ? Parce que c'est tous les jours d'actualité et que j'ai pas vraiment le temps de me fendre d'une note...

Lou pressée...

lundi, 20 mars 2006

Bazar de l'Hôtel de Lille...

Bloc-note de BHL dans Le Point du 16 mars... et le dandy dombaslien d'y aller de sa nostalgie pour les trente ans des "nouveaux philosophes"... Et ceci, pour conclure :"Le combat que nous menions n'a pas dévié d'une ligne... Je ne pense pas que nous ayons à rougir de notre histoire, ni encore moins de notre jeunesse.."

A quoi il faut opposer deux choses : le livre de Nicolas Beau et Olivier Toscer (Une imposture française) dont le bloc-noteur se garde bien de parler, et le compte-rendu de ce bouqin dans Royaliste du 20 mars, compte-rendu fait par le journal d'anciens amis d'il y a trente ans et où l'on peut lire ceci :"... exceptionnelle puissance de BHL qui tient aux liens d'amitié et d'affaires qu'il a noués avec les grands barons de la presse, à l'étendue de son réseau d'amis, de clients et de valets, à sa fortune qui lui donne des moyens de séduction et de neutralisation hors du commun... Cet intellocrate suprême n'excelle pas seulement dans l'évocation de champs de batailles qu'il n'a pas connus, de dangers qu'il n'a pas courus et dans l'exploitation de cadavres... On découvre que l'écrivain dirigea pendant deux ans la société de commerce de bois qu'il avait héritée de son père et que ce défenseur des droits de l'homme n'eut aucune pitié pour ses employés africains, astreints à d'épouvantables conditions de travail dans la forêt ivoirienne. On en apprendra de belles sur les fructueuses opérations de l'homme qui ne crachait pas sur l'argent public, même celui d'ELF et sur ses magnifiques coups de bourse..."

Arrêtons le massacre ! Dur, dur, BHL... et un entartage en prime... l'arielle va avoir du boulot ce soir... Dommage qu'on ait pas la même chose pour d'autres flamboyantes crapules comme jack lang, daniel mermet, francis marmande, tatie danielle, tatie bernadette... and so on...

Lou basardée...

dimanche, 19 mars 2006

...la poutre qui est dans le tien...

La nouvelle horreur absolue pour tous les porteurs de micros, teneurs de stylos, lecteurs de prompteurs du PAF : Alexandre Loukachenko, président du Bielorus, et, paraît-il, "dernier dictateur d'Europe"...

Alors, j'ai pas de tendresse particulière pour ce Loukachenko que j'ignorais jusqu'à hier et qui est pas vraiment beau gosse, mais j'aimerais rappeler à ces cons de journaleux que le dernier dictateur d'Europe s'appelle Jacques Chirac et qu'il a été élu en mai 2002 avec plus de 80% des voix, grâce la collaboration étroite et rampante de tout ce que le journalisme compte de pires crapules.

La seule différence entre Chirac et Loukachenko c'est que Chichi aura jamais les c....... d'affirmer, comme l'a fait Loulou, qu'il va "tordre le coup à l'opposition"... Et c'est comme ça que jack lang et les encapuchonnés ont encore de belles nuits d'émeute devant eux...

Lou kachenquée...

samedi, 18 mars 2006

Marmande sur CPE...

Et dire que certains voudraient que je cesse de lire le Monde ! Ne plus lire Francis Marmande, une fois par semaine, serait un véritable supplice ! Outre son pseudo-style de jazman décati qui s’imagine en charlie parker dès qu’il a écrit deux phrases non verbales, y a le fond, si on peut dire, le fond, que l’on touche d’ailleurs dès les premières lignes… Vous en doutez ? Jetez-vous, pendant qu’il est temps, sur son papier du 15 mars, intitulé « Et si c’était ça la vie ? », papier consacré, avec l’enthousiasme marmandien de rigueur aux « jeunes gens et jeunes filles » mobilisés contre le CPE. Il faudrait tout citer, mais la vie est courte. Nous nous contenterons de quelques citations. -1/ « Comment marchent les AG d’étudiants millésime 2006 ? Elles marchent à la surdémocratisation des débats, à l’absence de magouilles, à la libre expression de ceux qui sont contre. » C’est pas beau, ça ? La surdémocratisation ! La démocratie c’est déjà une infâme saloperie, alors, la surdémocratie, ce doit être toujours plus de merde !… A part ça, ducon, t’as jamais entendu parler de l’agit-prop dans tes jeunes années marxistes, des minorités actives, et des manipulations permettant à quatre encagoulés de service de conduire à bon port le troupeau bêlant des modérés ? Absence de magouilles ! Va falloir consulter vite fait un oto-rhino et un oculiste, francis. Mal-voyant, mal-entendant et surdémocrate, en prime, va falloir te conserver le plus longtemps possible dans du formol de douze ans d'âge… pour un jour, peut-être, te faire une petite place dans le musée du stalinisme… -2/ « Le mouvement actuel, cette accélération de la vie, ne veut pas de Maître. » Pas de Maître, sauf les unéfiens associés, les socialistes désunis, les trotskystes masqués, les lycéens capuchonnés qui tirent les ficelles du troupeau de marionnettes qui, elles, ne font que défiler sur ordre… Plus le Maître est dans l'ombre, marmerde, plus il est redoutable. -3/ Dans la nostalgie de sa jeunesse perdue, le marmande bêle bien sûr devant la jeunesse des manifestants et n’hésite pas à les comparer aux illustres jeunes ancêtres comme Saint-Just, par exemple : « Quel âge ? Vingt-deux ans en 1789… L’éloquence de 1792 frappe par sa splendeur, sa jeunesse, doublée d’une suractive invention des sciences : Cuvier a 20 ans en 1789, Geoffroy Saint-Hilaire, 17. » Ohé, marmaille, t’ as oublié de nous parler de Lavoisier que la révolution, et Saint-Just peut-être, envoyèrent à la guillotine… La suractive invention des sciences, ça activait parfois le rasoir national, y compris pour les scientifiques qui avaient oublié de hurler avec les loups… Et vive Badinter, ma poule… -4/ Dernière citation. Marmande cite Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles semblent difficiles. » Sénèque a écrit aussi, dans les Lettres à Marmandius, il me semble : « Ce n’est pas parce que je ne connaissais pas Marmande à l’époque qu’il n’en est pas moins un sacré con aujourd’hui ! ». Lou ensénéquée…

 

                 

vendredi, 17 mars 2006

Nicolas et Pimprenelle...

Lu dans Valeurs actuelles (10 mars) un article sur un bouquin de Sophie Coignard (Le marchand de sable, chez Albin Michel), à propos du "système" Delanoë...

On y apprend, entre autres, que les associations gay raflent le jack-pot chaque année, touchant, si l'on peut dire, de la Mairie de Paris, des centaines de milliers d'euros du gentil bertrand des nuits blanches... Un exemple : le Centre Gay et Lesbien a perçu 100000 euros par an depuis 2002...

Moralité : mieux vaut être pédé à plein temps à Paris que chômeur hétéro à Mantes-la-Jolie (par exemple)...

Lou ensablée...

jeudi, 16 mars 2006

Micro-trottoir...

[Au mépris du danger et au plus chaud de la bataille, à deux pas de la Sorbonne, notre reporteuse a posé une question simple à quelques manifestants : « Qu’est-ce que vous foutez là ? »]
-Je suis le fils de François Hollande et papa m’a dit de venir, c’est pour 2007…
-Je suis la fille de Ségolène et j’ai rancard avec le fils Hollande.
-Paraît qu’il y a plein de télés et de photographes… Je vais encore laisser mes potes sur le cul.
-Chuis venu, mon frèr’, finir le boulot du mois de décembre.
-T’as vu mes nike ?
-Je suis le petit-fils de Jack Lang et Papie m’a bredouillé qu’il y avait une teuf à la Sorbonne.
-Je suis le gendre à Azouz Begag et je prépare sa reconversion.
-Chuis moi-meûm, respect, paraît qu’y a d’ la taspé… ziva, j’ vais m’ lever un’ meuf…
-Je suis  Mouloud Aounit, mais chut, ils me prennent pour Dieudonné.
-J’ai déjà chouré huit portables…
-Je suis la fille à Thibaut, CGT pas là CPE qui mobiliseraient aussi fort…
-Ici Philippe Muray, festivus est de plus en plus festivus…
-T’as vu l’abribus comme il a explosé !
-Je suis… euh… Jacques Chiracqueuh… z’avez pas … euh… trouvé une marche arrière euh… ?
Question subsidiaire : Et le CPE ?
                                                      Réponse collective : ON S’EN FOUT !!!
Lou trotteuse…

mercredi, 15 mars 2006

Vingt télés, une seule merde...

JT de mercredi 12/13 heures…Ca y est, on les tient, les casseurs, ceux qui sont responsables de toutes les violences, déprédations, destructions, intolérances, manipulations, provocations… Les voici, les voilou, tout droit sortis du chapeau des journalous : l’extrême-droite.

 

La télé les a bien montrés (des fois que ça donnerait des idées de meurtres à quelques gauchos), sans casque ni manche de pioche pourtant, rien qu’une cinquantaine (ou peut-être davantage, allez savoir…) avec une banderole où était inscrite cette phrase d’une agressivité inouïe : « Parasites, hors des facs ! »

 

La télé, donc, les a montrés mais s’est bien gardée de leur donner trente secondes la parole, d’écouter leurs arguments , d’initier enfin ce débat citoyen qui fait tant défaut, paraît-il, à notre société… Ah ! j’oubliais, on ne discute pas avec le fascisme… d’ailleurs, dans « parasites », il y a « para » et dans « fascisme » il y a « fac « , c’est bien la preuve. Et si l’on cherchait bien, dans les replis de la banderole, on y découvrirait sûrement un nazi bien caché prêt à sortir avec sa petite moustache brune et son micro-onde portatif…

 

On retiendra aussi, du commentaire, que les CRS, dans la bonne tradition républicaine, ont d’abord neutralisé les « provocateurs d’extrême-droite » avant de se diriger vers les gentils d’extrême-gauche encapuchonnés jusqu’au pavé. 

 

Une seule image réjouissante, dans cette daube infâme : ce connard de photographe scoopeur (aie ! mon Nikon !) qui se fait marcher dessus lors de la charge ultime de la brigade à sarko…

 

Lou chargée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi, 14 mars 2006

Ah ! qu'elle est belle la République...

Novembre les banlieues, mars les facs, et toujours des milliers de petits cons dont le seul but est de passer à la télé ou de se croire revenus au mois de mai de 68 dont leurs parents leur ont tant parlé… Avec en prime les voitures, les facs, les magasins qui brûlent et les impôts des mecs qui bossent qui partent en fumée…

 

Et au milieu, les flics qui s’en prennent plein la gueule et qui ne peuvent riposter qu’avec des matraques en caoutchouc ou des lacrymogènes à la grenadine…

 

Et si on mettait les journalistes sous les barrières qui volent et les pavés flottants… ça, ce serait du scoop…

 

Foutu pays, ou plutôt foutue société que nous a faite un foutu régime…

 

Lou lasse.

 

lundi, 13 mars 2006

Attaché-case...

Comment ne pas se détourner toujours plus de ce régime démocratique qui détruit le pays depuis 200 ans… ?

 

Regardé, hier soir, dix minutes, Villepin en face de la Chazal qui se la joue arrogante neuneu pour montrer son audacieuse indépendance... Et, sans aucune indulgence ni illusion vis à vis d’un gouvernement de droite frileuse prête à tous les reniements (et sans jugement de fond sur le CPE), on pouvait apprécier, entre poire et fromage, une certaine qualité de parler vrai et d’argumentation du Gallouzeau. Ainsi, le CPE n’est pas cette « précarité absolue » que les syndicats étudiants, les politiciens pourris et les médias aux ordres disent depuis trois semaines. En cas de licenciement, il y a respect du droit du travail, préavis, allocation chômage, sans préjuger de quelques autres aménagements à venir…

 

Et malgré ce, ce matin, sur toutes les ondes, qu’entend-on ? Les mêmes irresponsables étudiants, les mêmes politiciens de merde, les mêmes syndicalistes joufflus, les mêmes journalistes et chroniqueurs propagandistes pousser à toujours plus de grève, manifestations, blocages… etc…

 

Etudiants et lycéens sont bien sûr manipulés/manipulateurs, syndicalistes sont toujours courroie de transmission, journalistes toujours suceurs de « jeunes », et politiciens toujours au service de leur parti, de leur carrière, de leurs sièges et prébendes diverses.

 

C’est ça la démocratie : l’impossible souci du bien commun, l’horizon électoral comme seule ligne bleue des Vosges, le pousse-ton-cul-que-je-m’y-mette présenté comme l’apothéose du débat citoyen…

 

Une fois de plus, c’est à vomir.

 

Et pour mieux prendre la mesure de tout ça, quelques lignes d’un billet d’Yves Daoudal sur novopress : « Il paraît que “les” étudiants, mobilisés contre le CPE, votent, au cours d”assemblées générales”, le blocage de leurs universités, pour protester contre l’infâme CPE de Villepin. Et l’on nous dresse la liste grandissante : les étudiants de telle université, les étudiants de telle autre…
On se garde bien de nous donner des chiffres. Mais ceux qui réussissent à filtrer font éclater l’imposture. A Evry, 450 étudiants, sur 10.000, ont voté la grève avec installation de barrages filtrants. Au Mans, 400 étudiants, sur 6.000, ont voté le blocage. A Montpellier III, qui compte 20.000 étudiants, il y avait 600 personnes à l’assemblé générale qui a reconduit le blocage. A Metz, la grève a été votée lors d’une assemblée générale de 500 personnes, sur 20.000 étudiants. »

 

Et dans dix ans, ces petits aboyeurs contestataires et bloqueurs de facs promèneront leur attaché-case sur leur bedaine de bourge et leurs pompes à la rolland dumas comme Alain Geismar, inspecteur général de l’éducation nationale, ou jacques sauvageot qui dirige l’école des beaux-arts de Rennes… Beuark…

 

Lou sérigraphiée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche, 12 mars 2006

Essai transformé...

« Un Rhétoricien du temps passé disoit que son mestier estoit, de choses petites les faire paroîstre et trouver grandes. C’est un cordonnier qui scait faire de grands souliers à un petit pied. On luy eut faict donner le fouët en Sparte de faire profession d’un’ art piperesse et mensongere… Ceux qui masquent et fardent les femmes, font moins de mal ; car c’est chose de peu de perte de ne les voir pas en leur naturel ; là où ceux-cy font estat de tromper non pas nos yeux mais nostre jugement, et d’abastardir et corrompre l’essence des choses. Les républiques qui se sont maintenües en un estat réglé et bien policé, comme la Cretense ou Lacedemonienne, elles n’ont pas faict grand compte d’orateurs… »

Essais, Livre I, chapitre LI.

 

 

 

Remplaçons « rhétoricien » et « orateurs » par « journalistes », virons ces deux engeances parasites, et Montaigne est notre contemporain…

 

Lou encordée…

 

samedi, 11 mars 2006

Sur l'écran noir de mes nuits blanches...

Après la désignation d’Harry Roselmack, black de souche et de service, pour intérimer PPDA pendant les congés d’été et assurer la visibilité des minorités de couleur sur nos écrans, on signale un communiqué commun de Thierry Ardisson et Pierre Soulages regrettant que leur blackabilité hyper-méga visible n’ait pas été retenue.

 

D’autre part, que l’on me permette de suggérer au CSA l’établissement d’un roulement de visibilité et d’audibilité médiatiques qui pourrait se décliner comme suit : Lundi, un breton ; mardi, une gasconne ; mercredi, un basque ; jeudi, une provençale ; vendredi, un alsacien ; samedi, une corse ; dimanche, une berrichonne.

 

Concernant France 3, la chaîne des régions, si nous prenons pour exemple la Bretagne, lundi, un finistérien du sud, mardi, une finistérienne du nord, mercredi, un morbihanais ; jeudi, une armoricaine ; vendredi, un Illien ; samedi, une vilaine ; dimanche, un côtier.

 

Naturellement, ce panachage ethnique devrait être doublé d’un panachage sociétal, et donc le finistérien du lundi pourrait être pédé, la finistérienne pentecôtiste, le morbihanais zoophile, l’armoricaine polygame, l’illien coprophage, la vilaine lesbienne et le côtièr transexuel…, ce qui donnerait une image assez fidèle de la société médiatique française.

 

Dans ce cas de figure, on ne manquerait pas, naturellement, et je vous en remercie, de réserver les jours fériés à mon plombier qui se ferait un plaisir...

Toujours dans ce noble et louable souci de rendre plus visibles les communautés, il conviendrait que toutes les chaînes de télé et de radio désignent d’urgence quelques journalistes juifs à la tête de grandes émissions d’information…

 

Ah ! on me dit dans l’oreillette que c’est déjà fait…

 

Dont acte.

 

Lou médiologue…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi, 10 mars 2006

J

Ne pas manquer de lire, à l'occasion, le bloc-notes de BHL dans Le Point pour constater simplement que c'est toujours la même merde qu'il nous sert, le mignon à la dombasle. La même facilité d'une plume bobo capable de faire du style et de l'effet avec toutes les souffrances du monde.

Dans Le Point de cette semaine (9 mars), l'objet de sa grande compassion médiatique, ce sont les harkis. Citation :"Dire mon soutien sans réserves aux harkis traités de "sous-hommes" par Georges Frêche."

Sans grand discours, on aimerait lui glisser dans le col de sa chemise blanche immaculée que plutôt que de nous sortir sa compassion et sa colère à propos de mots, on aurait aimé le voir s'indigner, il y a quelques années, de la politique menée par De Gaulle et tous les gouvernements succesifs à propos des harkis. Politique qu'il n'a jamais désapprouvée et  qui les traitait, réellement et non pas en paroles, comme des sous-hommes qui avaient pris le train de l'histoire dans la mauvaise gare.

A force de faire du style, on ne s'intéresse qu'aux mots, et on oublie les hommes...

Question subsidiaire : je me demande si finalement la grande colère de BHL tient pas surtout à une volonté de "conserver" cette expression au seul cadre mémoriel de la shoah pour en accentuer un peu plus, si nécessaire, la spécificité...

Lou pointée...

jeudi, 09 mars 2006

Télénada...

Premier véritable édito de la Pascaude de Télérama (8 mars), après la soupe tiédasse de bienvenue gnan-gnan de la semaine dernière.

 

Et elle va finir, la fabienne, par nous faire regretter le beau jézé !

 

Titre : « Le piège communautaire ». Conclusion : « Faits divers, banlieues, problèmes dans les collèges : tout passe, aujourd’hui, à la moulinette ethnique. On relègue à l’arrière-plan les causes sociales, les inégalités, le sort des classes populaires. Continuons ainsi, et nous finirons par créer de toutes pièces ces fameuses « communautés ». Qui n’existent pas. En tout cas, pas encore. »

 

Eh bien, voilà : les communautés n’existent pas, les réflexes ethniques, la ghettoïsation, le repli identitaire, l’immigration, le cosmopolitisme, le métissage, le melting pot tant vantés par toute la gauche cultureuse et téléramesque qui tient les manettes de l’idéologie dominante depuis 35 ans, tout cela, pour Mâme la Rédac-Chef, ça n’explique rien, rien du tout. A tout prendre, elle aime encore mieux réchauffer les restes du vieux Marx dans la marmite sociologique bourdivine plutôt que de risquer d’avouer qu’il y a trente cinq ans qu’elle essaie de camoufler la gênante réalité d’une immigration aujourd’hui à la source de tous les problèmes…

 

Jézé, reviens, ils sont encore plus cons que toi…

 

Lou gabelisée.

 

mercredi, 08 mars 2006

Charcutages citoyens...

Dans Le Monde du mardi 7 mars, deux « points de vue » bien différents : le zéro et l’infini. Commençons par l’infini. C’est un article d’une enseignante, Barbara Lefebvre, sur le lien entre la dérive morale quotidienne des jeunes, encouragée depuis trente ans par toute l’intelligentsia culturalo-psycho-pédago-éducative, et la barbarie ordinaire ilanhalimesque ou éherienne de notre dissociété actuelle. Une phrase pour vous donner envie d’y aller voir : « Bienvenue dans le ghetto scolaire fabriqué par nos élites progressistes, adeptes de la contre-culture, surtout quand elle ne vient pas frotter de trop près à leurs enfants à l’abri dans des établissements prestigieux ou privés. Merci à l’angélisme pédagogique des chercheurs des années 1980 et autres sociologues qui ont contribué à ringardiser la fonction d’éduquer en expliquant que l’école est d’abord « un lieu de vie » où nous sommes tous, adultes comme élèves, des égaux. Bienvenue dans l’école de Babeuf ! ».

 

L’autre « point de vue », le zéro, c’est celui de l’affligeant, ubiquitaire et socialo Olivier Duhamel accompagné de Guy Carcassonne. Il a fallu qu’ils s’y mettent à deux, ces universitaires profs de droit public, pour arriver à trouver la parade à l’horreur absolue : la réédition du 21 avril ! Et pour éviter l’irrésistible ascension de l’homme de Saint-Cloud, ces grands démocrates, après avoir sorti tous leurs meilleurs logiciels électoraux , nous ont bidouillé une petite mécanique bien constitutionnelle, déontologique et « parfaitement démocratique » (ouf !) dont le nom de code est Mort-au-Borgne et qui consiste à inventer un … troisième tour au cas où… Bref, allez lire la chose si ça vous chante, mais ça n’est rien d’autre qu’une infâme merde parée des plumes de la citoyenneté et du droit, comme les démocrates savent en inventer dès que le peuple s’amuse, le con, à ne pas penser exactement comme eux… Pasqua charcutait les cantons, mais il sentait l’ail et le ricard. Olivier duhamel, en bon bobo propre sur lui, stérilise d’abord le champ opératoire et pratique la micro-chirurgie réparatrice pour que revive enfin l’ « essence de la démocratie » ! Champagne !

 

Lou sonnée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi, 07 mars 2006

Le bruit et la fureur...

La démocratie, n’est-ce pas, à en croire ses plus ardent et enthousiastes thuriféraires, c’est ce merveilleux système qui remplace la force par le droit, la domination brute, bornée et aveugle par l’argumentation raisonnable débouchant sur la volonté du peuple…

 

Oui, bon, mais pourquoi alors, lorsque le peuple s’est souverainement exprimé, a choisi en toute liberté et en pleine conscience, ses représentants, qui sont forcément les meilleurs, puisqu’il les a choisis, pourquoi nos démocrates ont-ils soudain recours, comme des pachydermes antédémocratiques aiguillonnés par les sbires de l’opposition, au rapport de force, à la violence, au bruit, au vacarme, au mouvement de foule… bref à la grève, plutôt que d’attendre gentiment les prochaines élections qui leur permettront de changer de crèmerie, de crémier et de cpe ?

 

J’vas vous dire, moi : les démocrates ne sont démocrates que lorsque les urnes leur sont favorables. Les tyrans aussi d’ailleurs, sauf qu’eux suppriment les urnes, ce qui a au moins l’avantage de supprimer l’hypocrisie…

 

Lou tyranausée…

 

lundi, 06 mars 2006

Les naïfs...

Pascal Bruckner, dans Libé du 6 mars, toujours sur les caricatures de Mahomet : « …L’islam, pour retrouver sa grandeur perdue, doit d’abord être réformé, purgé de ses versets douteux contre les juifs, les chrétiens, les infidèles, les homosexuels, il doit proscrire les coutumes barbares de la lapidation, de la répudiation, de la polygamie.. »

 

Il est gentil, le doux bruckner, mais il oublie quand même que, pour le croyant, la religion c’est du sacré, les écritures, c’est la parole de Dieu, et que formater ladite parole pour la rendre présentable à homo festivus (hommage à philippe muray) et la faire rentrer dans les clous du nouveau et récent sacré droitdelhommien de nos sociétés décaties, c’est tout simplement l’anéantir. Si pour faire plaisir à papie bruckner on doit ajouter un 11° commandement aux Tables de la Loi (« Tu assisteras chaque année à la gay pride » par exemple, ou « Tu payeras régulièrement ta cotisation au Crif »…), c’est plus le Décalogue qu’il faudra dire, mais le Catalogue des reniements post-modernes. Et ça, c’est pas vraiment gagné que ça fasse rire aux éclats Mahomet…

 

Pascalou, juste pour voir, essaie de virer de la Déclaration des Droits de l’Homme tous les trucs "douteux" qui emmerdent profond les fondamentalistes musulmans… et tu m’en diras des nouvelles ! Tu serais pas un brin ethnocentré, mon chéri ? La prochaine fois que tu joues au tennis avec BHL, si le filet t'emmerde, t'as qu'à changer la règle... le ballon prisonnier c'est pas mal non plus...

Lou théologue…

 

dimanche, 05 mars 2006

Philippe Muray...

« Vouloir que les médias respectent quoi que ce soit … relève de la pensée magique… Je ne sais pas s’il y a un droit à l’information illimité, mais ce qui est sûr c’est que les médias le prennent, ce droit, chaque fois que ça leur convient, et ils le prennent dans toute son ampleur. L’illimité est leur champ de manœuvres. La surenchère perpétuelle est leur dynamique, et ils ne peuvent tenir que par cette surenchère. Les débats qu’ils organisent à intervalles réguliers sur les limites qu’ils ne devraient pas franchir font eux-mêmes partie de cette illimitation…. »

 

 

 

Extrait d’un entretien de Ph. Muray avec E. Lévy in Immédiatement, noël 2003.

 

Lou emmurée…

 

samedi, 04 mars 2006

Stats éthiques...

L'image que vous ne verrez pas sur vos télés...

medium_stat_002.jpg...et que ne commenteront pas, dans leurs innombrables chroniques,edwy plenel, nicolas demorand, marc kravetz, pierre marcelle, greilsamer, philippe val, olivier duhamel, albert jaquard and so on...

source : infopress.

Lou céhèssée...