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dimanche, 15 janvier 2006

School, raoul...

Le Monde du 15 janvier. Editorial intitulé « Violence et école ».

 

Et bien sûr le pingouin de service d’y aller des couplets archi-connus sur la violence à l’école, reflet de la violence sociale, sur la fausse bonne idée de robien d’envisager des permanences de la police dans les établissements scolaires, sur les pauvres enseignants inexpérimentés et non préparés à la gestion des classes difficiles… etc…

 

Mais jamais, jamais, malgré milliards de sociologues, psychologues, pédagogues, historiens, jamais la généalogie de cette situation, la remontée aux sources de cette dérive sociale qui se prolonge en dérive scolaire et qu’on peut dater grosso modo de 68, du renversement de toutes les valeurs, de l’interdiction d’interdire, de l’idéologie du « touche pas à personne », de la fin de l’estrade, de la blouse grise, de l’internat, des coups de règle sur les doigts, des pages d’écriture, des fables de La Fontaine (la raison du plus fort, c’était toujours celle de l’instit), de la fin des paysans, de l’immigration conquérante et de l’idéologie collatérale des bienfaits systématiques et exponentiels du melting pot puissance 15, du théâtre déjanté, du cinéma pourri, de la télé à vomir, des cultureux pédérastes et pédophiles, des gay and lesbian pride (où l’honneur va-t-il se nicher !), de l’individualisme exacerbé, de la liberté seule valeur et valeur suprême… etc…

 

Et le chroniqueux  « mondain » de conclure : « L’efficacité commanderait plutôt d’établir une routine de la prévention. » La routine de la prévention, ducon, ça s’appelait autrefois la famille, et la paire de baffes paternelles en faisait partie à l’occasion…

 

Lou antédiluvienne.

 

samedi, 14 janvier 2006

Soupe au cochon...

Même si je peux comprendre le côté provoc et paradigmatique (pfff !!) de la chose, cette « soupe au cochon » discriminatoire qui ne discrimine que les arabes miséreux me gêne aux entournures.

 

J’aimerais mieux une soupe à la ciguë qui ne serait servie qu’aux politiciens pourris qui ont été incapables, depuis trente ans, de déterminer une vraie politique d’immigration limitée, progressive, intégratrice et contrôlée.

 

Tant qu’à discriminer, mieux vaut discriminer les cons et les salauds que les pauvres…

 

 Lou mèrethérésée…

 

vendredi, 13 janvier 2006

Jacques Perret for ever...

Charlie-hebdo, mercredi 11 janvier, p.12 : la vieille baderne Polac, qui jadis se fit un nom à l’ORTF en se la jouant contestataire et libéré, découvre, mille ans après, et grâce à Cavanna (merci François !), Jacques Perret, l’immortel auteur de Bande à part et du Caporal épinglé.
Et monsieur le pseudo-gaucho de faire la fine bouche, même s’il a l’honnêteté (et il lui sera beaucoup pardonné) de reconnaître que Perret est un « bon écrivain », car Perret a le grand tort à ses yeux d’être un réac, voire un vaguement xénophobe et crypto-raciste, ce qui est impardonnable.
C’est sûrement très emmerdant pour ton système de pensée, mais c’est comme ça, mon vieux Michou : Perret est réac, génial et a du style, et même, même, c’est probablement parce qu’il est réac qu’il est aussi génial… ! Sûr que ça change des petites chieuses à la mode Nothomb ou Angot…
Alors, pour éviter à Polac de mourir con et pour lui éviter aussi de se croire pour l’éternité dans le camp des bons, je lui dédie cette citation de Bande à part, Livre de Poche, p. 55, qui le dispensera de la lecture de l’Ethique à Nicomaque : « Quel que soit le drapeau, il y a toujours, dans la piétaille, la même proportion de bons zigues et de salopards. Si tous les salopards se trouvaient invariablement dans le même camp, il y aurait beau temps que nous saurions à quoi nous en tenir sur les fondements de la morale. »
Et, généreuse plus plus ce soir, c’est cadeau, en voici une autre, p.206, sur les vainqueurs de 44 : « Evidemment, je ne parle pas des tards-venus de basse politique, des grands faquins et petits crasseux qui commençaient à s’ébrouer sur nos derrières et ménageaient leur fortune en lançant des pierres aux captifs, ni des durdedurs à mirlitraillette qui depuis peu se propageaient en lieux sûrs sur les ailes des automobiles pour annoncer le règne de la justice et de l’honneur. »
Putain, faudrait analyser chaque mot, tellement c’est génial. « Mirlitraillette », fallait la faire celle-là ! Je crois que je vais pas sortir ce soir, si vous permettez, je vais me coucher avec le grand Jacques.
Lou pérennisée.  
13/01/2006.
 
 
 
 
 
 
 

jeudi, 12 janvier 2006

Loi Gayssot : septième leçon...

Libé du 10 janvier publie un texte de Claude Lanzmann (« Universalité des victimes ») où le gardien sourcilleux du temple shoahtique se positionne tout remonté contre les méchants historiens qui veulent abolir la loi Gayssot. Mais le brave Lanzmann se prend un peu les pieds dans le tapis…

 

1/ Il commence par affirmer que « la concurrence des victimes est abjecte », pour, deux lignes plus loin, affirmer tranquille comme Baptiste que les Juifs sont bien plus victimes que les Noirs puisque dans leur cas, il y avait, en plus des souffrances, « visée d’extermination ». Bon, alors, on compare ou on compare pas ? Faudrait savoir…

 

2/ Il continue en proclamant que la shoah est le « désastre le plus paradigmatiquement (c’est un peu long, mais ça fait son effet) antihumain du XX° siècle » et, grand seigneur, il suggère qu’accepter cette affirmation résoudrait enfin le problème de « guerre des mémoires ». Mutatis mutandis, quand tout le monde reconnaîtra que picasso est le génie indépassable de la peinture, on pourra s’occuper en seconde main de l’œuvre de cézanne ou de jackson pollock… Pour éviter la concurrence, créons un monopole… !

 

3/ Il poursuit en disant que la loi gayssot ne limite en rien la « liberté de l’historien » et qu’elle n’est que le rappel « de l’obligation de vérité ». J’ai l’impression qu’il saute une case, papie lanzmann, et qu’il oublie de nous dire qui déterminera ce qui est vrai et ce qui est faux : le transporteur gayssot ou la libre discussion entre historiens… ?

 

4/ il enchaîne ainsi : « Il est absolument contraire à l’universalité de l’humain que l’ex-colonisateur fasse de son propre chef le bilan du passé, se décerne les bons points…etc… ». Ne serait-il pas un brin contraire à l’universalité de l’humain que l’ex-vainqueur, le soviétique par exemple qui en matière de libertés et de camps avait une sacrée expérience, que l’ex-vainqueur juge le vaincu et se décerne tous les titres de gloire… ?

 

5/ il s’avance doucettement vers la conclusion en murmurant que la shoah est le « crime parfait », celui qui « efface ses propres traces ». On voudrait juste lui rappeler, à l’ancêtre, que dans le crime parfait, l’assassin n’est jamais connu, retrouvé, jugé et condamné. Qu’est-ce qu’on fait alors de Nuremberg, les Klarsfeld et feu simon wiesenthal… ? C’est quoi ou qui qu’on jugeait là-bas et sur quelles bases s’il n’y avait pas de traces… ?

 

6/ Il conclut enfin, révélant exactement sa haute pensée rationnelle et son absence d’affect, en évoquant les « ordures négationnistes », ce qui sans doute doit lui faire beaucoup de bien là où ça passe mais qui ne fait pas avancer d’un cheveu le schmilblick historique… L'insulte et l'anathème n'ont jamais fait un argument...

 

7/ Retour aux premières lignes, pour finir : « La Shoah a été l’événement du XX° siècle le plus central peut-être, l’événement de notre présent, un événement qui n’a pas trouvé sa fin ». Si cet événement n’a pas trouvé sa fin, c’est sans doute dû aux gratteurs de mémoire comme lanzmann qui sont beaucoup plus forts pour râcler ad aeternam la mémoire de l’horreur d’un nazisme mort depuis 60 ans que pour lutter hic et nunc contre un communisme totalitaire et meurtrier qui a commencé bien avant et qui se poursuit, aujourd’hui encore, bien après…

 

8/ Lanzmann ne serait-il finalement qu’un homme comme les autres : « en proie à la passion, au préjugé, au mensonge, à l’ignorance » ? C’est bien la peine alors de se poser en donneur de leçons…

 

Lou impertinente…

 

 

 

mercredi, 11 janvier 2006

Libé...ra nos, Domine...

Comment on devient une grosse merde ? C’est hyper-simple. Tu prends un Serge July gauchiste, tu sors dans les années 70 un canard contestataire que tu amènes de plus en plus vers le consensuel. Pendant trente ans tu arrêtes pas de prêcher contre la peine de mort, les flics, la justice, la religion, l’armée, la patrie, l’honneur, l’effort, le courage, la loyauté…, pour les dérives de toutes sortes, les déviations, perversions et déjantages divers et variés, l’immigration débridée, les clandestins, les sans-papiers, la tolérance, la liberté, l’individualisme, les rappeurs fous, les « djeuns », les potes, les beurs, les blacks, les rouges…etc…

 

Et trente ans après, frais comme la rose, quand une prof d’Etampes se fait larder par une « tête de con », avec tes pompes à 1000 euros, ta datcha dans les Alpilles et ta bedaine de bobo, tu viens encaisser le jack-pot en récupérant l’interview en Une (Libé du 11 janvier), en faisant la morale au monde entier et en te gavant de pub gratos sur toutes les télés.

 

Bien joué, Sergio, mais tu me fais vomir quand même. Et avec la nana qui s’est fait tripoter dans le Nice-Lyon, t’es sûr que tu peux rien faire ? C’est tonton Rothschild qui serait content…

 

Lou délibérée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Loi Gayssot : sixième leçon...

Juste une citation d’un article paru dans Libé du 5 janvier, signé Esther Benbassa :

 

 « Le devoir de mémoire relatif au génocide des Juifs et la culpabilité qu’il induisait ont pesé sur quasiment trois générations et ses vigiles nous ont empêchés de penser, de nous exprimer, de questionner et le devoir et la mémoire. Le faire ne signifiait nullement mettre en question le génocide ni l’oublier, seulement dire que nous voulions vivre sans le poids de ce devoir imposé et que nous préférions accomplir le travail nécessaire pour que la mémoire et l’histoire se rejoignent et contribuent ensemble à responsabiliser l’humanité en lui rappelant ce que des hommes sont capables de faire à ceux qu’ils ne considèrent plus comme leurs semblables en raison de leur race, religion, ethnie, orientation sexuelle…

 

Ce ne sont ni les lois, ni les tribunaux qui écrivent l’histoire. Et cette histoire ne peut pas non plus s’écrire sous le diktat des mémoires, même meurtries… »

 

 Enfin un peu d’air frais pour commencer l'année, et sous la plume d’une sans doute juive en plus. Merci.

 

Lou reconnaissante.

 

mardi, 10 janvier 2006

La centième est pour BHL... beuark...!

Lu dans Le Point du 5 janvier le Bloc-Notes de BHL sous forme de vœux hypothétiques pour 2006.

 

Et entre trente vœux tous plus nuls les uns que les autres, je vous ai sélectionné celui-ci : « Et si, en 2006, François Bayrou passait, une fois pour toutes, à gauche ? Chevènement à droite ? Le Pen ailleurs et, si possible, nulle part –en un lieu où, en tout cas, les maires de France feraient en sorte qu’il n’ait pas son compte de parrainages ? »

 

Voilà ce que c’est un démocrate à la sauce BHL en 2006. Un mec qui ne songe pas une minute à discuter démocratiquement les idées de l’adversaire, mais dont le seul souhait est que l’adversaire soit dégommé avant même d’avoir pu s’exprimer, avant même que le peuple ait pu l’entendre ! Et dire qu’ils sont des palanquées, les démocrates, à penser la même chose !

 

J’ai deux vœux, moi aussi, pour le mignon à la Dombasle :

 

-          Et si BHL, en 2006, consentait à nous dévoiler l’étendue de sa fortune, ses maisons, ses châteaux, ses yachts, ses voitures, ses tableaux, ses soirées jet set… avant de faire semblant de pleurer sur les pauvres…

 

-          Et si BHL, en 2006, allait enfin au diable, à condition toutefois que le Malin accepte de salir son enfer avec des petits marquis de son acabit...

Lou irritée.

 

lundi, 09 janvier 2006

Controverse...

(Réponse au commentaire de Polem sur dernières notes).

Salut, Polem, tu/vous es/êtes mille fois plus rapide que moi…, mais revenons à la controverse…

 

Ok pour dire que l’école reproduit les inégalités sociales non pas absolument mais « dans une certaine mesure ». J’aurais quand même tendance à inverser la place de l’adjectif et une « mesure certaine » me plairait davantage, ceci pour plusieurs raisons, ou plutôt avec plusieurs remarques :

 

1/ la vocation de l’Ecole n’est pas de réduire les inégalités mais d’apporter l’instruction.

 

2/ nous sommes dans une société les plus inégalitaires qui soient (l’échelle des salaires doit être de 1 à 50 au moins, les modes de vie de la jet set et ceux des smicards ou rmistes sont à des années-lumière de distance, l’écart entre la « consommation » culturelle des staracadémystes et celle des fidèles de la Salle Gaveau, entre les lectrices d’Harlequin et les fans de julia kristeva est un gouffre…), et pourtant la scolarité précoce, permanente et de longue durée est la règle depuis quarante ans au moins ! Est-ce aller trop vite que d’en déduire que l’Ecole, en ce qui concerne l’égalité ou l’égalisation des conditions, ne sert à rien ou presque ?

 

3/ tu dis que l’Ecole permet l’accès au savoir. Oui, mais un savoir… scolaire ! C’est à dire un savoir théorique, un savoir de gavage, souvent fort loin des préoccupations des scolarisés.

 

4/ tu trouves pervers le fait qu’il y ait d’un côté les intellos, de l’autre les manuels, et la solution pour toi, me semble-t-il, c’est de mettre tout le monde côté intello… La solution, à mon avis, ce serait plutôt de mettre tout le monde côté manolo, ne serait-ce que pour ne pas partir trop vite dans le délire théorético-idéologique irresponsable…

 

5/ il faudrait relire Illich et sa « société sans école » des années 70, il faudrait s’interroger, toujours avec Illich, sur ces institutions qui s’inversent et qui finalement en viennent à ne plus viser que leur propre reproduction en oubliant leur finalité originelle.

 

6/ la meilleure école, n’est-ce pas l’école de la vie ?

 

7/ l’apprentissage (manuel ou intellectuel) ne peut obtenir ses meilleurs résultats que lorsque l’apprenant est véritablement demandeur de formation, et qu’importe si c’est à 7, 12, 18, 27 ou 38 ans…

 

8/ quand on sait le niveau en anglais d’un éléve de terminale qui a fait, tout au long de sa scolarité, 750 heures de cours et 500 heures de travail personnel, on se dit que voilà much ado about nothing…

 

9/ quand on fait le compte de ce que l’on a retenu (et ce à quoi nous ont servi) des cours de latin, histoire-géo, littérature, maths, géologie, svt ou de quoi que ce soit que l’on a subi pendant 3, 5 ou 7 ans, on se demande vraiment à quoi peut servir un tel gâchis…

 

10/ la sagesse tranquille d’un vieux paysan illettré (oui, je sais, il y en a de sacrément cons aussi, comme partout) n’est-elle pas cent fois plus féconde que les élucubrations théoriques infinies des coupeurs de concepts en quatre ?

 

11/ (mais là je ripe un peu de l’école à la culture). Sur les 6 milliards d’hommes que compte notre planète, les 0,1 % qui ont lu Victor Hugo, écouté Boulez, admiré Cézanne, exégésé Proust, sont-ils moins cons et vivent-ils mieux que les 99% restants ?

 

12/ si l’on trouve trop dur et inhumain l’apprentissage des enfants de 14 ans, que ne s’interroge-t-on  davantage sur la contrainte rude et l’âpre coercition que représente l’obligation quotidienne faite à nos chères têtes blondes, pleines de guillereterie espiègle, de se tenir immobiles 7 heures par jour en fixant leur attention sur des choses dont ils ont vraiment rien à foutre. Quand donc une commission des droits de l’homme se penchera-t-elle sur cette scandaleuse situation ?

 

13/ voilà de nombreuses et passionnantes controverses un peu trop hâtives et qui mériteraient mille nuances.

 

Lou bavarde impénitente et si peu provocatrice…

 

P.S.1 : Pour revenir à ta note, le gamin orgueilleux et buté, s’il s’ouvre enfin à l’Histoire, quelques années plus tard, il a davantage besoin de trouver de quoi satisfaire sa curiosité intellectuelle (et je lui conseillerais bien du Bainville…) que d’une « reconnaissance universitaire ». Mon plombier est un excellent professionnel, roi de la filasse et de la coudeuse, en même temps qu’un passionné de la geste napoléonienne, et il ne lui est pas encore venu à l’idée, heureusement, de passer un DEA d’Histoire…

 

PS2. : OK polem, bien sûr que tu peux me “lienner” (ou linker, peut-être ?) comme tu veux et écrire tout ce que tu veux et le reste (je suis toujours aussi nulle pour le côté technique des blogs…).
Bien sûr qu’à 14 balais je ne savais pas décider de mon avenir… mais la « décision » que j’ai prise quelques années plus tard, chuis pas vraiment sûre que ç’ait été la bonne ! Comme quoi, hommage au grand Sétois, le temps ne fait rien à l’affaire… Par ailleurs, en quoi serait choquant un projet de vie évolutif qui pourrait être ceci à 14 ans, cela à 17, ceci cela à 28, cela ceci à 54… etc … ?

 

Dernière minute, Céline était moins un misanthrope, selon moi, qu’un antiphilanthrope, en quoi je le rejoins volontiers…. Ciao.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche, 08 janvier 2006

Chose promise...

Allez Ferdine, un paragraphe sympa pour la route… :

 

 

 

« On apprend rien à l’école que des sottises raisonnantes, anémiantes, médiocrisantes, l’air de tourner con rabâcheur. Regardez les petits enfants, les premières années… ils sont tout charme, tout poésie, tout espiègle guilleretterie… A partir de dix, douze ans, finie la magie de primesaut ! mués louches sournois butés cancres, petits drôles plus approchables, assommants, pervers grimaciers, garçons et filles, ragoteux, crispés, stupides, comme papa maman. Une faillite ! Presque déjà parfaits vieillards à l’âge de douze ans ! Une culbute des étoiles en nos décombres et nos fanges :

 

Un déséatre de féerie… »

                                                  Louis-Ferdinand Céline, Les beaux draps.

 

Lou guillerette…

 

samedi, 07 janvier 2006

14 ans d'âge...

Depuis qu’il est question de ramener l’âge  de l ‘apprentissage à 14 ans, tous les bobos de la gauche caviar, les idéologues en veston rose , les sociologues avisés, les experts en psycho-péda, les psycho-pédophiles d’IUFM, les jack lang en goguette, bref, le gratin de la corporation, le ban et l’arrière-ban politico-enseigneur se ruent aux tribunes pour crier leur colère, hurler leur dépit et brailler leur opposition radicale et définitive à la chose.
Et tous de se dresser comme un seul homme contre la « politique détestable de renoncement » (cf Libé du 06/01, article de trois universitaires) :
-renoncement à « toute ambition de transformation progressiste véritable de notre système éducatif ».
-renoncement à toute volonté  de « réconcilier les jeunes en difficulté avec l’étude, le travail et la culture scolaires ».
-renoncement à la lutte contre « la genèse de l’échec et de la ségrégation scolaires ».
Et tout cela, alors même que depuis les années 60, des milliards de milliards de milliards de centimes ont été engloutis dans les réformes scolaires à répétition, réformes qui, toutes, n’ont fait qu’aggraver la situation pour nous conduire là où nous en sommes rendus aujourd’hui : illettrisme, violence, inculture…etc…
Quand donc tous ces « penseurs » vont-ils enfin renoncer à leur idéologie à la con qui s’imagine que l’école peut résoudre les problèmes de la société alors qu’elle ne sait et ne peut que les reproduire (cf, dans les années 60/70, Les Héritiers de Bourdieu et Passeron) ?
Quand donc renonceront-ils à croire que le savoir acquis à l’école sert à quelque chose, alors qu’il n’est rien d’autre que le cache-sexe d’une immense garderie castratrice ?
Quand donc renonceront-ils à penser qu’un bac + 10 a plus de valeur qu’un paysan illettré de la Creuse (mille excuses les Creusois, c’est pour la bonne cause, mais vous pouvez modifier ad libitum) ?

Si des gamins de 14 ans se font chier comme des rats morts au Collège et emmerdent comme des bêtes fauves leurs copains et leurs profs, il vaut mille fois mieux qu’ils aillent au turf. Et ils iraient à douze ans, eux comme les forts en thème, que ça serait encore plus sympathique.

Et même, les profs dans les rizières, un semestre sur deux, et les universitaires à l’usine, deux trimestres sur quatre, ça me serait plutôt sympathique. Se confronter au réel, pour des tronches d’œuf qui ne connaissent que la chanson de Rolland et le carré de l’hypoténuse, ça ne peut avoir que des avantages…
Si c’est voté, promis, je mets mon joli chapeau pointu, mes sandales en plastique et je m’en va repiquer uncle’s ben avec eux pendant six mois…
Lou illetreuse.
P.S. Et demain, en prime, je vous balance sur le sujet un Céline qui décoiffe…
 
 
 
 
 
 
 

vendredi, 06 janvier 2006

Jack l'immonde...

Si l’entrefilet de Valeurs Actuelles (du 6 au 12 janvier, p. 10) est vrai, (« …Jack Lang, rétrogradé dans le nouvel organigramme du P.S., a pu conserver son vaste bureau au siège de la Rue Solférino. Celui-ci, situé non loin du bureau de François Hollande, autrefois occupé par Mitterand, était notamment guigné par Henri Emmanuelli… »), les Lang et consorts sont vraiment de sacrées merdes, à venir pleurer à longueur de tribunes sur les pauvres gens des banlieues, l’apprentissage à 14 ans, l’exclusion, la misère…, et à se disputer, comme n’importe quel bourge pourri, les préséances et les hiérarchies de tel ou tel bureau du siège du Parti.
Suggestion au grêlé en veston rose : la prochaine fois qu’il chialera ses larmes médiatiques sur les mal-logés, on lui en fourgue quinze de sdf pour le week-end qui goûteront enfin à la moquette climatisée des excellences…

 

Lou énervée.

 

Loi Gayssot : cinquième leçon...

Un article dithyrambique (le maniement d’encensoir est une activité essentielle chez Libé. ) sur Pierre Vidal-Naquet, dans Libé du 6 janvier. Avec d’ailleurs des choses plutôt sympathiques. Par exemple, premières phrases : « C’est un traître et un obsédé. « Trahir, c’est faire l’histoire », dit-il. La trahison est chez lui une obsession féconde, qui le fait « historien des pieds à la tête » comme dit un de ses amis. Ne jamais être prisonnier de ses sources, garder la distance, son premier outil de travail, ne pas se laisser emporter par ses convictions ou ses empathies… »

 

Si tout cela était vraiment le credo de ce juif athée et antisioniste, ça nous irait parfaitement, mais est-il si sûr, quand même, que le gentil Vidal ne se laisse jamais emporter par ses convictions et que le brave Naquet ne soit pas parfois victime de ses empathies … ?

 

Son refus absolu et obstiné de discuter avec Faurisson and co, qu’il justifie avec un humour bien à lui par des histoires de « lune en roquefort », ne me dit rien qui vaille. D’autant, pour reprendre les termes mêmes de Libé, qu’il se prétend capable d’écrabouiller Faurisson et le négationnistes. Dommage qu’il ne s’agisse que d’un écrabouillement « moral »… ! D’un historien rationaliste on attendrait plutôt un écrabouillement intellectuel et en direct auquel, hélas, aussi bien Vidal que Naquet se refusent pour l’instant pour de bien mauvaises raisons…

 

Lou antimitée...

jeudi, 05 janvier 2006

Et j'entends écrire les cons...

Emblématique et significatif l’article de Patrick Sabatier, titré « Shérifs », dans Libé du 5 janvier sur les incidents du train Nice-Lyon.

 

Au début, c’est « l’attaque du Nice-Lyon » (avec des guillemets, il est vrai), et le Sabatier la dit « inacceptable ». Et quelques phrases plus loin, car Libé bien sûr ne veut pas céder à l’idéologie sécuritaire, ça devient « quelques petits voyous ont vandalisé deux voitures du train, dépouillé deux voyageurs et agressé une jeune femme, le tout en une demi-heure durant (sic) ».

 

Et tout cela sera qualifié, pour terminer, de « petite délinquance préoccupante ».

 

Ainsi les voyous sont « petits », la délinquance est « petite » et il ne m’étonnerait point que le Sabatier soit un « petit » con.

 

Quand la mère Aubenas est retenue quelques mois dans un pays dangereux où elle va de son plein gré, les journaleux de Libé en viendraient presque à arrêter la marche du monde. Mais quand des populations entières n’osent plus voyager en plein jour (oui, je sais, j’exagère un soupçon) de peur de se faire racketter, tabasser ou violer, c’est tout jute « préoccupant » !

 

Ah ! que l’on eût aimé que le Sabatier se trouvât lui aussi dans le Nice-Lyon et qu’il s’y fasse chourer ses pompes à 300 euros pièce, son ordinateur portable et son attaché-case… pour lui apprendre un brin la sémantique.

Lou cheminote...

 

Train d'enfer...

 

 

Deux remarques à propos des incidents survenus dans le train Nice-Marseille.

1/ Apparemment, les incidents se sont produits dimanche matin 1° janvier. Les médias n’en ont parlé que le … 4. Un tel délai, chez des médias qui d’ordinaire se jettent sur le fait divers croustillant comme la misère sur le bas-clergé, marque sans doute une auto-censure ou une autorisation de diffuser demandée en haut-lieu qui en dit long sur la déontologie des patrons de presse et sur l’information en France.

2/ Lorsque des incidents surviennent dans les banlieues et qu’il y a des affrontements avec la police, aussitôt des centaines d’encapuchonnés de tout poil, le visage soigneusement flouté, fleurissent sur nos écrans pour « témoigner » de leur ressentiment, de leur colère, de leur haine.

On peut penser que les 600 passagers du Nice-Marseille avaient des choses à dire sur ce qu’ils avaient vécu et en particulier sur la racaille, l’immigration, les politiciens et la justice pourris, la sécurité, le rétablissement de la peine de mort … etc… Jusqu’à aujourd’hui, je n’en ai pas entendu un seul dans les micros. Par contre j’y ai entendu à foison les connards de Sud-rail ou de la CGT réclamer non pas plus de sévérité de la Justice ou l’arrêt des faveurs sociales pour les délinquants, mais plus de … personnel !

J’y ai entendu le lamentable jeu politicien de Sarkozy, la sous-préfète, Michel Vauzelle se renvoyant les responsabilités. J’y ai entendu les journalistes s’inquiéter de ce que ce genre d’incidents risque de faire le jeu de Le Pen. J'y ai entendu les socialistes, qui montent au créneau dès qu'il est question de faire régner davantage de sécurité, se moquer de la politique sécuritaire de Sarko. J’y ai entendu l’immense andouille chiraquienne dire dans le prompteur que c’était « inacceptable »…

Ce qui est inacceptable c’est de voir les mêmes cons diriger la France depuis 30 ans pour l’amener là où elle en est rendue aujourd’hui, c'est de voir des médias formater à ce point l'info pour anésthésier la population. Ce qui est inacceptable c'est la République.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Chiraquie.

Lou danoise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi, 04 janvier 2006

Chroniqueur de merde !

Olivier Duhamel, l’un de ceux qui nous formatent la tronche avec nos ronds chaque matin sur France-cul chez Nicolas Demorand depuis deux, trois, quatre, cinq ans… et qui, cependant, malgré les brevets de grand démocrate qu’on lui et qu’il se décerne à longueur de micros, ne semble pas envisager pour l’instant de laisser sa place, dans un geste de générosité pluraliste qui l’honorerait, à d’autres chroniqueurs d’autres sensibilités, Olivier Duhamel, donc, ce matin, 8 h 30, dans sa chronique quotidienne qui portait sur je ne sais plus quoi, et qu’importe, a traité, en parlant des banlieues, des 435 bagnoles cramées pour le passage de 2005 à 2006, qualifiant ces joyeux feux de joie et ce bordel flamboyant de « rite quasi festif » !
On se permet donc de rappeler deux choses à ce connard sociologue : 1/ que son véhicule passe sans doute ses journées dans un parking surveillé, qu’il dort la nuit douillettement dans un garage, et que, de toute manière, eût-il été brûlé, avec  deux ou trois mois de son salaire le Duhamel le remplacerait sans problème. 2/ que si l’on s’amuse (pour rester dans le festif) à chiffrer les 435 véhicules incendiés en y incluant les interventions des pompiers, de la police, de la voirie, les perturbations au voisinage, les assurances etc… on doit bien arriver à ...(moyenne forfaitaire basse de 15000 euros par bagnole) …6 millions 525 mille euros, c’est à dire environ 4 milliards d’anciens francs qui seraient sans doute mieux utilisés à aider d’honnêtes travailleurs qui se lèvent le cul chaque jour pour faire vivre leur famille.
Seulement ça, Monsieur le sociologue bobo chroniqueur de France-Culture, dont nous ne connaîtrons jamais le salaire, ne peut pas le savoir… Beuark !!
Lou nauséée…
P.S. : Un seul regret : que ce connard n’ait pas pris le train Nice-Marseille dans la nuit du 31 décembre au 1° janvier…

Les douze travaux d'Hercule Chirac...

Et dire qu’on va trouver des journaleux, des politiques, des intellos même, pour s’esbaudir devant les nouveaux « grands chantiers » du Président qui devraient faire de 2006 l’annus mirabilis !

Qu’on en juge : -suppression de l’état d’urgence – abolition de la peine de mort constitutionnalisée – parité hommes/femmes dans Conseils Régionaux et municipaux – sécurité routière – pulvérisation du cercle vicieux de la dette - réécriture de la colonisation positive...

Bref, que du bonheur ! Jours tranquilles à Paris. Les sondages devraient vite redevenir roses pour Mr Sandwich…

Pour 2007, si le vieux crabe tient jusque là, ce sera :-la gastro définitivement vaincue – la suppression des embouteillages de 17 h 30 – des crédits de recherche multipliés par vingt pour l’ouverture sans risque des huîtres du réveillon – le poisson sans arêtes – la rose sans épines, le champagne sans gueule de bois  et disneyland gratos pour tous.

Merci qui ? Merci Chichi.

Lou herculéenne.

Loi Gayssot : quatrième leçon...

Infos de ce matin : un négationniste condamné à six mois de prison ferme. Il aurait dit, entre autres, que les chambres à gaz n’étaient que des auto-claves.
Bon, je m’empresse de préciser que je n’ai aucun lien de parenté avec Georges Theil dont je viens à l’instant d’apprendre l’existence, que je ne suis ni sa maman, ni sa petite sœur, ni sa tatie, encore moins son tonton, et que ce que j’en dis, moi, comme à l’ordinaire, c’est seulement ad majorem rationis gloriam…

Donc ce matin, France-cul natürlich, et pour commenter la chose, on ressort des armoires ce cher René Raymond qui a sans doute à se faire pardonner les égarements de sa jeunesse droitière et qui doit également justifier de son titre de père putatif de La Croix.

Donc, dans sa grande charité chrétienne et afin de mieux enfoncer le méchant Theil, que nous dit René Raymond ? Que la loi Gayssot c’est pas pareil que les lois sur la colonisation ou l’esclavage car « quand il s’agit de la shoah, la nier c’est énoncer une contre-vérité ».

Mais, cher René, j’ai l’impression, et j’en suis désolée, que tu es en train, dans ta grande souplesse intellectuelle, de te mordre la queue, ce qui est assez douloureux, au moins pour nous. Car là est tout le problème : est-ce à la loi de  dire où est la vérité et où la contre-vérité ? Si le Theil, qui délire peut-être, qui affabule sans doute, qui fantasme à coup sûr, prétend que les chambres à gaz n’étaient que des auto-claves pour désinfecter le linge, c’est sa vérité  à lui. Et à cette « vérité », on doit opposer non la force de la loi mais la force d’arguments contraires dont la confrontation seule peut nous conduire à la vérité vraie sortant du puits toute nue...

Si tu serais d’accord, Nène, tu m’enverrais un petit mail, tu me ferais achement plaisir…

Lou raymondée…

mardi, 03 janvier 2006

Argumentum baculinum II...

Passer de France-cul à France-inter c’est pas vraiment un cadeau…

 

Infos de 13 h sur Inter, ce jour, le beau Kouchner invité à causer du procès Humbert, cette mère qui a euthanasié son fils.

 

Indépendamment du fond du problème, à la question à cent balles : « Mr Kouchner, êtes-vous pour l’euthanasie ? », le beau gosse aux sacs de riz s’énerve un brin et répond : « Mais arrêtez donc d’employer ce mot d’euthanasie, c’est un mot répugnant, effrayant, monstrueux… et puis d’abord [attention, on va atteindre des sommets !]… et puis d’abord, ça finit par « nazi » ! "

 La face nord de l’Anapurna de la connerie vient enfin d’être vaincue !

 

Je suis pas très forte en dictionnaire de rimes, mais Kouchner, ça doit finir par gros con !

 

Lou rimée….

 

Variations sur Pi...

Charlie-Hebdo du mercredi 28 décembre, p. 10, Cavanna démontre l’inexistence de Dieu :

 

« Dieu, qui a tout créé, a créé Pi, nombre incommensurable. Pi n’a pas de terme. Personne ne peut donc dire quel en est le dernier chiffre, puisque celui-ci n’existe pas. Dieu lui-même ne peut donc pas le connaître. Dieu n’est pas tout-puissant. Dieu n’est pas Dieu. CQFD. »

 

Reprenons. Personne ne peut dire quel est le dernier chiffre de Pi ? Normal, puisqu’il n’y a pas de dernier chiffre, Cavanna lui-même vient de l’avouer : « Pi n’a pas de terme. » Dieu constate donc, tranquillement assis sur son nuage joufflu, l’infinité de Pi, ce qui ne l’effraie nullement (au contraire du brave Pascal) puisqu’il est lui-même infini et que d’un infini à l’autre, le chemin est forcément pas très long.

 

Et si un naïf, genre Cavanna, pour le défier, lui demande quel est le dernier chiffre de Pi, il lui répondra, par exemple, la grossièreté en moins, encore que parfois les dieux… : « Eh, Ducon, c’est comme si tu me demanderais (Dieu est un peu juste en français…) de te montrer la nageoire du poulet, le cerveau de Jack Lang ou le poumon de la montagne. A l’impossible, mon cher Cavanne, nul n’est tenu. Pas même moi. Et d’ailleurs, si je me croirais obligé de te répondre, je dépendrais donc de toi et ne serais plus le tout-puissant causa sui que je suis. En plus, Pi est un nombre irrationnel et tu aurais vite fait de me renvoyer vers les superstitions primitives… Je suis Dieu, nom de Dieu (hommage au regretté Maurice Clavel), tu n'es que Cavanna et je t’emmerde en attendant … ».

 

Lou matheuse ontologique…

 

lundi, 02 janvier 2006

Le diable porte pierre...

Je ne suis pas vraiment sûre que commencer l’année avec Philippe Val soit de bon augure, mais comme aimait à le dire Maurras : « Le diable porte pierre »…

 

Edito de Charlie ((28/12/2005) : Val se fend de cinq minutes de politique-fiction pas inintéressante : s’il y a eu tant de battage en cette fin d’année pour les inscriptions sur les listes électorales alors qu’il n’y a aucune élection en 2006, c’est parce que l’Elysée aurait fait savoir sous le manteau que Chichi allait bientôt démissionner sous quelque prétexte futile afin que Villepin ait des chances de l’emporter sur Sarko… 

 

Bon, Philippe Val a le droit de rêver ou de cauchemarder pour faire passer la dinde de Noël, et on va pas s’éterniser sur les contes et légendes de notre philosophe charlesque préféré.
Par contre, là où l’édito devient intéressant, c’est dans ce qu’il ne dit pas. Dans cette sympathique fiction, pas un mot du grand démocrate Philippe Val sur ce que représenterait de magouille pourrie une telle attitude élyséenne.

 

Ainsi la démocratie, ce régime magnifique basé sur la vertu, la transparence, le libre débat, la générosité, la tolérance… etc …, ça n’est que ça , cette infâme merde où tout n’est que trafics, tripatouillages, trucs et magouilles, où l’intérêt général n’est que la millième roue du char de l’Etat, où l’élection, loin d’être le superbe élan de conscience citoyenne et le triomphe de la raison civique sur les passions égoïstes, n’est rien autre que bricolage politicien et royaume du Prince des coups tordus…

 

Et qu’un Philippe Val ne voit même pas ça nous ferait presque désespérer de 2006 s’il n’y avait longtemps que nous n’ ayons (c’est français, ça ?) désespéré de Philippe Val…

 

 

 

Lou douteuse…

 

 

 

Dans le même numéro de Charlie, ne pas manquer surtout le joli reposoir fleuri tout empli d’admiration béate et tissé de lin blanc tressé par Val and Co au couple de l’année : les Aubrac, démocrates à la sauce Ho Chi Minh…, généreux jusqu’à la haine…

 

samedi, 31 décembre 2005

Des espoirs...

Allez, pour se donner la pêche pour les 365 qui arrivent… :
 
« On ne peut pas pleurer sur son sort à longueur de journée ; il y a des moments de parfaite accalmie, où le fond du décor a disparu, où seul subsiste le petit présent avec ses contingences mineures, la bonne pelle, la tartine en poche, le rayon de soleil et le contremaître occupé au diable… Nous avons en nous des portions d’euphorie obligatoire toujours prêtes à éclore, quelles que soient les circonstances, en plein drame s’il le faut, pour peu que se goupillent heureusement d’infimes conjonctures de rien du tout… »
                                                                        Jacques Perret, Le Caporal épinglé.
Lou goupillée…

Banlieues XIII...

Aux sociologues compatissants…
 
« Ils ont fondé leur misère en souhaitant l’égalité du râtelier dans leur étable. Et qu’on les serve. Et si d ‘eux tu honores la foule, tu fondes la foule en eux. Mais si en chacun tu honores l’homme, tu fondes l’homme, et les voilà sur le chemin des dieux. »
                                                                                                Antoine de Saint-Exupéry.
Lou sanctifiée.

vendredi, 30 décembre 2005

Froidure...

A toutes les pleureurs patentés de sdf,

 

aux lacrymaux professionnels du carton ondulé,

 

aux compatissants récurrents de la porte cochère,

 

à la pleurnicherie généralisée de froidure,

 

il n’y a que trois solutions :

 

soit vous accueillez les congelés dans votre vingt pièces cuisine,

 

soit vous forcez les portes de tous les Musées d’Art Moderne de France

 

et vous les y logez ravis

 

à température constante,

 

hygrométrie contrôlée

 

et surveillance rapprochée

 

sous l’œil ému de Yan Pei-Ming et Olivier Céna,

 

soit vous leur foutez la paix,

 

vous fermez vos obscènes yeux rougis

 

et vous allez bouffer votre foie gras de merde à Phuket.

 

Bonne année.

 

 

 

Lou dalée…

 

Fermez la télé...

 

 

Le même Patino que ci-dessus nous apprend qu’Ezra Pound disait : « Les artistes sont les antennes. »

 

S’il revenait aujourd’hui, le vieux barde des Cantos, il écrirait sans doute : « Les antennes sont les artistes. ».

 

Lou bardée.

 

Téléramerde...

 

 

Imagine-t-on le tollé et l’hallali si quelque magazine incorrect eût invité, pour dessiner sa couverture de fin d’année, quelque gras teuton peignant compulsivement Hitler… ?

 

C’est ce qu’a fait Télérama en invitant Yan Pei-Ming (28/12/2005) et dont Mr le Président Patino se réjouit en page 4.

 

Bonne année à toutes les victimes des goulags chinois.

 

Lou patinée.

 

jeudi, 29 décembre 2005

Distance abyssale...

Est-il pire malheur que d’écouter France-culture et lire Le Monde ?

 

C’est pourtant le triste destin de votre Lou préférée qu’aucune médication n’a réussi à soigner pour l’instant.

 

Et de crainte de n’y point arriver, me voilà me précipitant sur le Net pour avoir Le Monde tout chaud du lendemain… Conduite d’addiction, diraient les psys qui ne valent pas mieux.

 

Bref, Le Monde du 30/12 donc, un long et laborieux article toujours dans la foulée des « banlieues », d’un certain Jean-Paul Fitoussi, sans doute économiste, mais surtout éminent coupeur de cheveux en quatre et impénitent sodomiseur d’insectes volants à ses heures.

 

Première salve : « C’est une autre voie que je voudrais emprunter, éloignée des bons sentiments et à distance abyssale de la bête immonde du racisme. » Déjà, entendre ce genre de profession de foi à la mords-moi-le-nœud, ça pose son homme : l’eau tiède va couler à flots et la langue de bois se figer définitivement dans du politiquement correct de haute volée ! Quiconque veut une analyse intelligente et lucide du phénomène est prié d’aller chercher ailleurs.

 

Deuxième salve : « Le phénomène a ceci de particulier qu’il met en présence des acteurs qui ont tous tort : les architectes d’avoir conçu des lieux de vie monstrueux, l’Etat d’avoir laissé se développer jusqu’à l’extrême la ségrégation urbaine, les « jeunes » des banlieues d’utiliser la violence. »

 

Bon, on va pas pleurer sur les architectes « monstrueux » dont la plupart à l ‘époque étaient de joyeux staliniens. On va pas non plus s’endormir à la niaiseuse moraline fitoussienne disant aux « jeunes » que la violence c’est pas bien du tout et que la prochaine fois faudra quand même éviter de cramer sa bagnole.

 

Mais pour ce qui est de la « responsabilité de l’Etat », on pourrait penser que le Jean-Paul de service reproche à l’Etat ce qui était vraiment en son pouvoir et de sa responsabilité : une politique d’immigration aberrante et criminelle dans un pays qui depuis 1974 n’avait plus les moyens de fournir du travail aux immigrés ni de les accueillir décemment. Eh bien non, Fitousse, décidément en pleine forme, met son doigt d’économiste et de sociologue là où ça sert à rien et où ça fait pas mal du tout : la ségrégation urbaine ! Comme si la ségrégation urbaine, phénomène on ne peut plus naturel, avait besoin de l’Etat pour se mettre en place et se développer… et surtout comme si la ségrégation urbaine n’était pas tout simplement le résultat d’une immigration non contrôlée, subie et au moins autant auto-ségrégatrice que ségrégée par « les autres »…

 

Il est des jours où on aimerait se tenir à distance abyssale des cons qui écrivent dans Le Monde

 

Lou addictée.

 

Caméra cachée...

Il suffit de regarder cinq minutes la télé pour que s’interrompe aussitôt la trêve de Noël où l’on s’était juré d’être gentille et toute ensapinée de stille nacht et de pax hominibus…

 

Arte info, hier soir, 19 h 50 à peu près : un reportage sur la Tchétchénie qu’on nous annonce en « caméra cachée » pour nous montrer, bien sûr, les zorribles magouilles et infâmes pots-de-vin des autorités locales asservies à Moscou…

 

Et aussitôt, loin de la Tchétchénie à laquelle je comprends nibe, me vient l’affreuse mauvaise pensée que voici : de toutes les milliers de caméras cachées que nous distillent de temps à autre les envoyés spéciaux justiciers de ceci ou de cela, combien en a-t-on vu qui montreraient les tractations louches, trafics en tous genres, renvois d’ascenseur, magouilles diverses et variées, manœuvres douteuses, marchandages honteux à l’intérieur même de la forteresse médiatique… ?

 

Quel enquêteur fou ira se caméracacher sous les jupes d’Antenne 2, dans le slip de FR3, dans le sous-tif franco-allemand d’Arte, le caleçon de July ou les pompes de Colombani pour nous faire enfin humer l’odeur de merde des donneurs de leçons ?

 

Cherchez pas. La réponse est :nobody. Ces gens-là ne sont pas d’humeur à se suicider…

 

Lou fin damnée…

 

mercredi, 28 décembre 2005

Ah... la trêve...!

Entre noix, figues, voeux, fougasse et sapin... il faut bien y passer... une citation de Jules Vallès, prise dans un article de P-A Taguieff dans Libé d'aujourd'hui, citation que je dédie à l'ami Finkielkraut à qui on souhaite d'être encore là le samedi matin à 9 h sur France-culture, en 2006 :

"La mise à l'index est la mise en joue des temps de trêves."

Lou prudente.

samedi, 24 décembre 2005

Français, si vous saviez...

En vous souhaitant bon Noël, joyeux Noël, il est naturel que je pense aux nombreux Noëls à venir, ceux que vous verrez et que je ne verrai plus. Ce jour qui est celui de toutes les espérances humaines, et pour un chrétien la fête de l’humanité divinisée dans le mystérieux petit enfant et la crèche, continuera-t-il de luire chaque année sur un monde enragé à poursuivre, coûte que coûte, la sinistre expérience d’une civilisation déspiritualisée, d’une civilisation de la matière qui prétend recréer l’homme à son image et ressemblance et qui, au nom d’une justice et d’une égalité spéculatives, ruine peu à peu la personne humaine, substitue peu à peu à la conscience individuelle cette monstrueuse conscience collective qui ne peut se réaliser totalement que dans une organisation Totalitaire de la Servitude Totale dont l’histoire de notre espèce ne fournit aucun exemple et dont l’homme moderne doit chercher modestement le modèle chez les termites ou les fourmis.
Georges Bernanos.                                  25/12/1947.
Lou stillenachtée…

Puer natus est nobis...

Noël en taule…

 
Qu’importe aux enfants du hasard
Le verrou qu’on tire sur eux :
Noël n’est pas pour les veinards,
Noël est pour les malchanceux.
Voici la nuit : il n’est pas tard.
Mais la cloche tinte pour eux.
 
Bon Noël des garçons en taule,
Noël des durs et des filous,
Ceux dont la vie ne fut pas drôle,
La fille que bat le marlou,
Le gars qui suivait mal l’école,
Ils te connaissent comme nous.
 
Noël derrière les barreaux,
Noël sans arbre et sans bonhomme,
Noël sans feu et sans cadeaux,
C’est celui des lieux où nous sommes,
Où d’autres ont joué leur peau,
Sur la paille dormi leur somme.
 
Les chefs qui lâchent leurs garçons,
Ceux qui s’enfuient, ceux qui sont riches,
Boivent sec dans leurs réveillons
De la Bavière ou de l’Autriche,
Mais nous autres dans nos prisons,
Nous sommes contre ceux qui trichent.
 
Je t’adopte, Noël d’ici,
Bon Noël des mauvaises passes :
Tu es le Noël des proscrits,
De ceux qui rient dans les disgrâces,
des pauvres bougres qu’on trahit,
et des enfants de bonne race.
 
Nous savons qu’au dehors, ce soir,
Les amis et les cœurs fidèles,
Les enfants ouvrant dans le noir,
Malgré le sommeil, leurs prunelles,
Evoquent l’heure du revoir
Et tendent leurs mains fraternelles.
 
Et pour revoir, gens du dehors,
Le vrai Noël de nos enfances,
Il suffit de fermer encor
Nos yeux sur l’ombre de l’absence,
Pour dissiper le mauvais sort
Et faire flamber l’espérance.
                        Noël 1944.
                           Robert Brasillach.
 
Lou douce…